de modalités d'imagerie perfectionnées présentant une résolution élevée telles que l'IRM et l'ultrasonographie ont soulevé un certain nombre de points de discussion. La présence de nombreux signes inflammatoires conforte ainsi l'hypothèse selon laquelle l'arthrose de la main est plus qu'une simple maladie dégénérative et qu'elle implique l'organe dans son ensemble (en l'occurrence, l'articulation du doigt) et pas seulement l'os sous-chondral. Auparavant, l'ostéoarthrite était considérée comme une affection pure- ment dégénérative. Actuellement, la présence d'une inflam- mation est toutefois de plus en plus souvent constatée dans les phases tant précoces que tardives. Une étude récente a montré que, dans l'ostéoarthrite avancée visualisée à la radiographie, il y a moins de synovite constatée à l'échogra- phie que dans l'ostéoarthrite bénigne (9). Cette constatation amène à soupçonner la présence d'une espèce de réaction synoviale éteinte dans la maladie à un stade avancé. Le rôle précis de la synovite dans la pathogenèse de l'ostéoarthrite érosive reste toutefois peu clair. En effet, on observe aussi fréquemment une synovite dans l'arthrose de la main non érosive visualisée à la radiographie. cation radiographique en arthrose de la main érosive et non érosive. L'IRM et l'échographie sont nettement plus sensibles que la radiographie conventionnelle pour la détection des érosions. Cette sensibilité plus élevée de l'échographie peut s'expliquer par le fait que cette mé- thode est un examen dynamique multiplans, alors que la radiographie ne met en évidence que les érosions qui sont situées perpendiculairement au faisceau incident. Pour l'IRM, cette meilleure sensibilité s'explique par le carac- tère tridimensionnel de la méthode. Ce sont surtout les érosions plus marginales qui sont détectées par l'IRM, car trales sur lesquelles le faisceau tombe de manière tangen- tielle et manque plus facilement les érosions marginales. Les connaissances actuelles suggèrent que la division de l'arthrose de la main en types érosif et non érosif unique- ment sur la base de la radiographie est quelque peu artifi- cielle et exige une évaluation critique plus poussée. Toutefois, le fait que l'ostéoarthrite érosive connaisse une évolution plus agressive sur le plan clinique que l'ostéo- arthrite non érosive a été à nouveau démontré récemment (10). Ces patients éprouvent même davantage de douleur et d'inconfort que des sujets atteints de polyarthrite rhu- matoïde ou d'arthrite psoriasique dont la maladie est peu active. Ces données suggèrent que l'ostéoarthrite érosive nécessite un traitement plus agressif. graphie et l'IRM ont permis de montrer que l'arthrose de la main est plus fréquemment du type érosif que la radio- graphie ne le laissait croire. Il est également clair que l'ostéoarthrite est une pathologie qui affecte l'articulation du doigt dans son ensemble. Il existe en outre une impor- tante composante systémique, qui exige un traitement plus agressif. 1. Verbruggen g, Veys em. Numerical scoring systems for the evaluation of osteoarthritis of the in affected joints. ann rheum dis 2010;69(5):862-7. 2009;17(10):1283-7. 2010;69(12):2173-6. comparison with mri. ann rheum dis 2011;70(2):278-83. rheum dis 2011;70(6):1033-8. arthritis. arthritis rheum. in press. |