ventriculaire gauche». Ce dernier a également souligné: «la nécessité d'atteindre les doses cibles d'un médicament avant d'opter pour une modification thérapeutique». tensine II. Les IEC entraînent donc une diminution du taux d'angiotensine II et, ce faisant, de la pression artérielle. L'en- zyme de conversion inhibe par ailleurs la dégradation de la bradykinine et provoque ainsi une augmentation du taux de bradykinine (12) dont les effets bénéfiques sont multiples: augmentation du monoxyde d'azote, action anti-oxydante et anti-thrombotique, préservation de la fonction ventriculaire (13)... Autant de propriétés qui soutiennent la préférence accordée aux IEC plutôt qu'aux sartans en cas de cardiomyo- pathie ischémique ou de dysfonction ventriculaire. L'étude EUROPA a notamment montré que le perindopril entraîne une diminution significative de l'incidence des infarctus chez les coronariens stables (14). A la différence des IEC, les sartans, qui bloquent les récep- teurs de l'angiotensine I, entraînent une augmentation de la concentration en angiotensine II. Le blocage des récepteurs AT1 est responsable d'une diminution de la pression artérielle, mais est associé à une surexpression des récepteurs AT2. Les sartans n'ont par ailleurs aucun effet sur la bradykinine et ne permettent donc pas d'obtenir les effets bénéfiques associés à l'augmentation du taux de bradykinine observé avec les IEC. L'hyperstimulation des récepteurs AT2 peut même favoriser l'activation des leucocytes et le développement de l'athérosclé- rose, la stabilisation du thrombus et la rupture des plaques (15). et des sartans, liés ou non à la réduction de la pression ar- térielle, sur les événements cardiovasculaires majeurs (16). Basée sur 26 études et 146.838 patients hypertendus ou à risque cardiovasculaire élevé, elle indique que les deux classes entraînent une réduction comparable de la pression artérielle. Elle révèle surtout que, indépendamment de leur effet sur la pression artérielle, les IEC conduisent à une réduction de 9% du risque relatif d'événement cardiovasculaire, alors que ce bénéfice n'est pas observé pour les sartans. La différence est significative (P = 0,002). Les IEC diminuent le risque d'événement cardiovascu- laire majeur, indépendamment de leur effet antihyper- tenseur, ce qui n'est pas le cas pour les sartans. L'observation est confirmée par une autre revue de la littéra- ture, montrant que les sartans n'ont pas d'effet bénéfique sur l'issue de l'infarctus du myocarde ou sur la mortalité cardio- vasculaire en comparaison aux autres traitements (17). IEC avec les sartans sur le plan de la mortalité toutes causes 158.998 patients, montre que les deux classes considérées ensemble diminuent la mortalité globale de 5% (p = 0,032), mais que cet effet est entièrement dû aux IEC. Les IEC sont associés à une réduction de 10% de la mortalité globale (p = 0,004) alors que les sartans n'ont pas d'impact sur cette mortalité (p = 0,683). détails les études avec les IEC, il apparaît que seules trois études diminuent de manière significative la mortalité globale, en l'occurrence ASCOT BPLA, ADVANCE et HYVET. Ces trois études comprenaient le perindopril. Elles montrent une réduction significative de la morta- lité de 13% (p < 0,001) (18). maturément en raison d'un nombre plus élevé d'infarctus en cas de traitement basé sur l'aténolol (9), K. Fox précise qu'il n'existe pas d'évidence montrant que les IEC sont moins effi- caces que les bêta-bloquants dans la cardiomyoapthie isché- mique stable, à part chez des patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche ou une insuffisance cardiaque. De plus, la diminution d'incidence des accidents vasculaires cérébraux et des événements coronariens dans le bras amlo- dipine ± perindopril est par ailleurs supérieure à celle qui était attendue sur base de la seule réduction de la pression ar- térielle. «La réduction de la pression artérielle demeure prépondérante, mais si nous pouvons obtenir plus, nous devons en tenir compte», souligne K. Fox. ten behandeld met minstens twee geneesmiddelen (1). Vol- gens Anthony Heagerty (Manchester, Verenigd Koninkrijk) kan deze situatie voor problemen zorgen op het vlak van compliance. Patiënten met een cardiovasculair risico krij- gen immers niet alleen antihypertensiva toegediend, maar ook een hypolipidemiërend middel, een plaatjesremmer of een geneesmiddel tegen diabetes. Naar schatting volgt na schillende wetenschappelijke instanties die betrokken zijn bij de behandeling van hypertensie, blijkt dat herhaaldelijk inspanningen worden geleverd om de behandeling van de aandoening te optimaliseren. Verschillende instanties, zoals de Joint National Committee (JNC), de European Society of Cardiology (ESC) en de Euro- pean Society of Hypertension (ESH), raden aan om van meet af aan een associatie voor te schrijven voor patiënten met hyper- tensie stadium 2 of met een hoog cardiovasculair risico (3). Vol- gens de experts van de ESH zijn associaties met vaste dosissen het meest geschikt om de compliance te verbeteren (4, 5). van een ACE-inhibitor en een calciumantagonist (ASCOT (9), ACCOMPLISH (10)) evidence based zijn (Tabel 1). Ook de associatie van een sartaan en een diureticum kan nuttig zijn (LIFE (11)), maar over de associatie van een sartaan en een De ASCOT-BPLA-studie vergeleek amlodipine ± perindo- pril met atenolol ± thiazide bij hypertensieve patiënten met minstens drie cardiovasculaire risicofactoren (9). Ze toonde aan dat de associatie ACE-inhibitor + calciumantagonist de cardiovasculaire mortaliteit verlaagt met 24% en de totale mortaliteit met 11% in vergelijking met de associatie bèta- blokker ± thiazide. ciatie ACE-inhibitor + calciumantagonist met de associatie ACE-inhibitor + hydrochloorthiazide bij patiënten met een hoog cardiovasculair risico (10). Ook uit die resultaten bleek een significant voordeel van de associatie ACE-inhibitor + calciumantagonist op het vlak van vermindering van cardio- vasculaire events. velingen 2011 van het National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE) en de British Hypertension Society (BHS), de associatie ACE-inhibitor + calciumantagonist de beste op- tie als er een associatie moet worden gestart. Het gebruik van bètablokkers is pas aangewezen vanaf de vierde graad. Het bewijsniveau voor deze therapeutische klasse is immers min- der hoog dan dat van meer recente therapeutische klassen. A. Heagerty voegt hieraan toe dat "bètablokkers zeker nog hun nut hebben bij patiënten met een ischemische cardio- myopathie of hartfalen". op zijn beurt de aanbevelingen van de NICE/BHS 2011 en focuste zich op monotherapie in de eerste lijn. Zowel ACE- inhibitoren als sartanen zijn volgens deze aanbevelingen aan- · Volgens de internationale aanbevelingen zijn ACE-inhibitoren een belangrijk element in de verschillende mogelijke associaties. · ACE-inhibitoren en sartanen werken in op de renine-angiotensine-aldosterone, maar hebben een heel ander profiel op het vlak van werkwijze en preventie van events. |