années pour mieux encadrer les pratiques de médecine esthétique. ce sens. En juillet 2011, la proposition de loi interdisant la publicité et réglementant l'information relative aux actes d'esthétique médicale avait déjà été votée à l'unanimité en Commission des Affaires sociales du Sénat. «Un pas important qui permettra d'assainir le secteur vers un strict encadrement des pratiques, trop souvent considérées comme un business au mépris de la santé des patients», commente la sénatrice Tilmans. série d'amendements à la proposition de loi déposée en 2010 par plusieurs parlementaires et la sénatrice MR. La ministre Onkelinx a décidé d'unir ses efforts à ceux déployés par le Sénat pour proposer un cadre légal réformant la médecine esthétique. «L'amendement qui sera prochainement déposé au Sénat a été réalisé en collaboration étroite avec les sénateurs et les représentants des professionnels concernés, dans le cadre d'un groupe de travail ad hoc. Les représentants des esthéticiens et des esthéticiennes, qui ont un rôle important en matière d'esthétique non invasive, ont au Cabinet Onkelinx. Cet amendement vise principalement à affiner, sur le plan technique, le système ébauché dans la proposition initiale et à apporter des solutions aux points d'achoppement qui pouvaient subsister. «Même si certains points spécifiques restent à trancher dans le cadre des débats qui auront lieu au Sénat, les lignes de force de cet amendement ont recueilli un très large consensus au sein du groupe de travail», commente Laurette Onkelinx. prestations de médecine esthétique et de chirurgie esthétique aux seuls médecins. Désormais, seuls des médecins peuvent pratiquer de tels actes. Les notions de «médecine esthétique non chirurgicale» et de «chirurgie esthétique» sont également définies, avec une possibilité pour le Roi (le gouvernement: NDLR) de préciser ces notions. «L'essentiel étant ici de bien faire la distinction entre ces deux types de pratiques, qui n'ont bien entendu pas les mêmes conséquences ni les mêmes risques pour le patient. Cette distinction la compétence des différents prestataires de soins concernés: chirurgien esthétique, dermatologue ou médecin esthétique», précise Laurette Onkelinx. Un nouveau titre professionnel particulier de médecin spécialiste en médecine esthétique non chirurgicale est créé, qui pourra être acquis après avoir suivi une formation spécifique. «L'objectif poursuivi est ici de garantir la compétence professionnelle du médecin et d'assurer ainsi une sécurité maximale pour le patient. Une formation spécifique reconnue est en effet indispensable pour poser ces actes très particuliers.» est mis en place, où chaque spécialité est habilitée à poser certains actes en fonction de ses compétences. Ainsi, seuls les médecins esthétiques et les autres médecins spécialistes habilités pourront désormais poser les actes relevant de la médecine esthétique (toxine botulique, dé-tatouage, injection de produits de comblement, techniques de traitement de la peau à la chirurgiens spécialisés en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique seront quant à eux les seuls habilités à poser un acte de chirurgie esthétique. De par leur formation et leurs compétences, ils pourront également poser les autres actes de la médecine esthétique. Enfin, les autres médecins spécialistes sont quant à eux autorisés à pratiquer les actes de chirurgie ou de médecine esthétique qui relèvent du cadre anatomique de leur spécialité. les dermatologues seront quant à eux de médecine esthétique, de même que certains actes de chirurgie esthétique, spécifiquement énumérés par la loi (comme la greffe capillaire, la dermabrasion, la lipo- aspiration et la lipo-structure sous certaines conditions). Les esthéticiens et esthéticiennes pourront par ailleurs continuer à réaliser des épilations au laser moyennant le suivi d'une formation spécifique, dont le contenu devra être défini par arrêté royal. parlementaires, cosignataires d'une proposition de loi portée par la sénatrice Dominique Tilmans, ont annoncé début juin la conclusion d'un accord sur la création d'un cadre légal pour l'esthétique médicale. Un système pyramidal d'habilitation va être mis en place. spécialiste en médecine esthétique non chirurgicale est créé, qui pourra être acquis après avoir suivi une formation spécifique. |