Chirec, Jacques de Toeuf, terminera son mandat en août 2013, à l'âge de 67 ans. hospitalier lui cherche, plus d'un an à l'avance, un successeur. Une véritable gageure tant cette fonction demande de multiples compétences, dont le Dr de Toeuf fait preuve depuis des années. «En tant que Directeur général médical (DGM), responsable de l'application de la stratégie médicale définie par le C.A., il faut prendre des décisions qui ne plaisent pas toujours à tous les médecins de l'institution. Dans notre groupe hospitalier, tous les médecins peuvent donner leur avis. Ce mode de fonctionnement a des avantages et des inconvénients. Le conseil d'administration est composé majoritairement de médecins (12 médecins et 3 administrateurs extérieurs indépendants). Nous avons voulu protéger la fonction de Directeur général médical en proposant un mandat à durée indéterminée. Un mandat renouvelable tous les 5 ans, par exemple, fragiliserait la fonction et l'institution», explique le Dr El Haddad. Le conseil d'administration du Chirec a décidé de s'y prendre bien à temps pour trouver son nouveau DGM. «Le candidat choisi devra sans doute prester un préavis de plusieurs mois. De plus, en novembre se tiendront les élections des membres du nouveau conseil d'administration du Chirec. Comme le C.A. actuel a une certaine ancienneté et connaît bien l'institution, nous avons trouvé logique qu'il choisisse, avant la fin de son mandat, le futur Directeur médical général.» beaucoup de temps pour bien définir le profil de la fonction. «Nous avons évidemment tenu compte de la définition légale de la fonction du médecin-chef et de la spécificité de notre institution, qui est présent sur cinq sites. 1.100 médecins y travaillent, souvent à temps partiel. Ils y pratiquent une médecine personnalisée, ce qui est bénéfique pour les patients et les médecins mais complexifie le travail du gestionnaire. Nous avons adapté le profil de la fonction en tenant compte de l'avis de nombreuses personnes travaillant dans l'institution. C'est indispensable. Nous avons aussi demandé à un chasseur de tête de donner son avis sur la description de fonction. Nous jusqu'à fin juin 2012. Les Comités de nomination et rémunération vont ensuite examiner les candidatures sur base des dossiers. Puis, les membres du CA rencontreront les candidats en tenant compte des différentes compétences. Les trois meilleurs candidats rencontreront le conseil d'administration, qui choisira la "perle rare".» Le président du C.A. est bien conscient de Les médecins réunissant toutes ces compétences ne sont pas si nombreux. De plus, le secteur hospitalier étant un microcosme, il est parfois délicat de postuler pour une fonction dans un hôpital lorsqu'on l'exerce déjà dans un autre, qui est parfois même une institution concurrente. «Le professionnel que nous recherchons est rare parce qu'il doit exercer un métier très particulier dans un groupe hospitalier complexe. Il devra faire preuve d'une grande maîtrise pour pouvoir gérer l'activité médicale. En tant que président du C.A., je me rends bien compte des difficultés liées à la taille de notre institution, à la répartition sur plusieurs sites et à l'existence de cultures différentes, propres à chaque site. De plus, nous avons l'ambitieux projet d'installer un nouvel hôpital sur le site de Delta. Un projet que nous n'avons pas le droit de rater.» candidat ne s'était déclaré en interne pour briguer le poste. «Si nous ne trouvons pas quelqu'un qui nous convient, nous demanderons au Dr de Toeuf de prolonger son mandat - nous sommes d'ailleurs très contents de son travail - ou nous irons chercher quelqu'un exerçant déjà cette fonction dans le secteur.» En outre, le président du C.A. estime que le futur DGM devra avoir été ou être un spécialiste reconnu par ses pairs dans sa discipline. «C'est important pour imposer sa fonction de Directeur général médical auprès de de ses confrères». important, est-il assez attractif pour attirer des «top managers»: directeur financier, informatique ou technique, responsable des ressources humaines... «Nous n'éprouvons aucune difficulté à trouver des professionnels compétents ayant des profils spécifiques. Il est beaucoup plus difficile de trouver des infirmières. Par contre, en ce qui concerne le recrutement des médecins, nous devons refuser une dizaine de candidatures spontanées par mois, dont certaines émanent de spécialistes travaillant dans des hôpitaux universitaires. La création de notre nouvel hôpital, à un endroit stratégique, et l'importance de notre patientèle participent à l'attractivité du Chirec.» Cette attractivité a certainement été renforcée par l'annonce d'emploi grand format et en couleurs publiée, entre autres, dans le Soir et envoyée dans d'autres hôpitaux et au Master en management des institutions des soins de santé (MMISS) qui présente le Chirec et met en avant son niveau d'exigence. médical. Le groupe hospitalier a récemment publié une annonce de recrutement, remarquable par sa taille, dans la presse générale. Le JdS a demandé à Philippe El Haddad, président du conseil d'administration du Chirec, d'expliquer comment une institution de soins parvient à dénicher des «top managers» pour les postes d'encadrement. il apparaît que le futur Directeur général médical recherché par le Chirec doit avoir de nombreuses cordes à son arc: être docteur en médecine ayant une expérience pratique réussie de gestion en hôpital, avoir une expérience et une réputation relevante dans l'écosystème hospitalier belge, maîtriser le système belge de financement des hôpitaux, avoir une expérience de contacts avec les pouvoirs publics en charge des affaires médicales, être résistant au stress, diplomate, excellent négociateur... Le trilinguisme sera un plus. que nous recherchons est rare parce qu'il doit exercer un métier très particulier dans un groupe hospitalier complexe.» |