Fin de semaine prochaine, l'Inami expédiera un bulletin de vote à la communauté médicale. Date limite pour exprimer sa préférence: le 23 électronique ou un token. Ce n'est pas parce que ce scrutin n'est pas obligatoire que son enjeu est négligeable, insiste-t-on dans les syndicats. L'ABSyM pointe l'intense activité législative de 2013 «caractérisée par des agressions constantes vis-à-vis de la profession médicale», qu'il a fallu geler ou édulcorer. Le GBO rappelle qu'en dépit de la multiplicité des entités qui, pour une dimension ou une autre, promeuvent la médecine générale, les syndicats sont les seuls mandatés pour défendre les intérêts des MG dans les cénacles de l'Inami ou du SPF Santé publique où se négocient l'affectation des budgets et les mesures impactant les conditions de pratique. Pour les pairs peu au fait de ces mécanismes, il est vrai que l'édition 2014 complique encore le paysage, avec l'arrivée de l'«Alliance de la SSMG, donc avant tout scientifique. Les groupements «traditionnels», dirons-nous, ont chacun déploré la confusion des genres (et potentiellement des financements). Toujours est-il que la campagne 2014 n'est pas avare en actions de communication pour diffuser valeurs et revendications. Tant le GBO que l'ABSyM ont mis à l'honneur le MG par communiqué lors de la récente journée mondiale que la Wonca lui dédie, le 19 mai, par exemple, et nourrissent leurs sites web respectifs et les boîtes aux lettres des médecins de «plan d'action en 50 points» et autre «programme 2014- 2018». Cette effervescence aura-t-elle un effet sur la participation? L'Inami annonçait un taux de 50% en 2010. Edition du reste marquée par un fort vote blanc, à l'appel du SVH qui déplorait la non-éligibilité d'un syndicat monodisciplinaire flamand. En attendant de débattre du verdict des urnes, Medi-Sphere vous propose un aperçu des idées défendues par l'ABSyM et le GBO. de recherche en médecine générale l'ABSyM réinvente le système importantes et ne concernent que peu, tout compte fait, la vi- les différentes organisations médi- cales candidates. relais politiques d'autant plus facile- ment qu'elles affichent, elles aussi, ces couleurs politiques et celles d'entre elles qui n'en ont pas sou- tiennent les autres. contrôler entièrement l'activité mé- dicale, d'imposer des accords qui ne seraient plus que des règlements, de contrôler les honoraires en les rem- plaçant progressivement par des forfaits, de contrôler la prescription, en imposant des recommandations contraignantes, en se branchant sur la circulation des données médicales, nistrative, en parlant indûment au nom du patient et en ayant acquis le pouvoir d'ester en justice. tème d'accord tel qu'il est et qu'il évolue, c'est accepter la domination des mutuelles, c'est accepter de de- venir des agents de santé au service d'une conception de la médecine qui n'est plus la nôtre, qui n'a plus rien d'hippocratique et qui n'est plus au service du patient mais au service des budgets ou de la collectivité des bien-portants et du rationnement. Le médecin se retrouvera de plus en plus en situation conflictuelle avec son patient et non plus dans une relation de confiance. De confident, il devien- dra notaire et gendarme. pas mais est bien consciente que ce que mener au clash. est la seule, parmi les organisations professionnelles candidates aux élec- tions, à s'être jamais battue et oppo- sée aux tentatives d'asservissement (recours judicaires, Etats généraux, manifestations, grèves et actions di- verses). Il est donc important, face à un avenir sombre et incertain, de réu- nir le corps médical derrière ceux qui sont les plus à même de les défendre. Notre seul pouvoir est un pouvoir de pression. Il ne peut être efficace que s'il s'exprime d'une seule voix. dera, dans le prochain "point de vue" de Medi-Sphere, la vision exprimée par le Cartel (GBO/ MoDeS/ASGB). l'European Association of Urology dans l'air du temps |