sont provoquées par des procé- dures invasives. Ce qui représente nuellement en Belgique. L'introduction du NIPT en première ou deuxième ligne per- mettrait de réduire ce nombre de fausses couches: -48 en 1 quables des études conjointes réalisées par le KCE (1) dont le NIPT pourrait être introduit dans le cadre du dépistage prénatal de la trisomie 21. Soit en première ligne, à la place du dépistage actuel. Soit en seconde ligne et uniquement lorsque les tests de dépistage actuels sur la base d'une analyse sanguine et d'une échographie indiquent un risque accru», explique le Pr Herman Van Oyen (Institut de Santé Publique). «Chacune de ces deux options permet d'aboutir à une estimation du risque nettement plus fiable que celle obtenue dans le cadre du dépis- tage actuel. Elles permettent en outre de réduire le nombre de tests invasifs pratiqués (Figure 1). Dès lors, elles représentent une amélioration par rapport au dépistage actuel. Au niveau purement technique, la préférence doit être accordée à l'option, dans laquelle le NIPT est proposé comme test de dépistage en première instance. En effet, grâce à celle-ci, non seulement le nombre de tests invasifs pratiqués sera moindre, mais le nombre de foetus porteurs d'une T21 non décelés sera, lui aussi, réduit. Néanmoins, le coût du NIPT est, à l'heure actuelle, relativement élevé (460 ). C'est notamment pour cette raison que, dans un premier temps, son remboursement dans le cadre de l'option de 2 demande significative du coût du NIPT permettra de le rembourser en première ligne dans un avenir proche. «Selon nos informations, il est tout à fait possible de réduire le coût du NIPT. Plusieurs sources nous confirment avenir proche à un prix moins élevé. Le prix de 150 par test semble tout à fait réaliste et abordable. Des pays étrangers, tels que la Chine, présentent des offres de service pour réaliser ce test. Chez eux, on peut vraisemblablement négocier déjà les prix autour de 150 . «Nous allons prochai- nement faire une exercice comparatif des offres», avance le Dr Raf Mertens, direc- teur général du KCE. Nous recommandons aux autorités et à l'assurance-maladie que certaines conditions et garanties suf- fisantes quant à la qualité soient remplies avant de se lancer tête baissée dans le pro- cessus de remboursement du NIPT.» Si les autorités veulent permettre aux médecins de proposer le NIPT à toutes les parturientes en première ligne, il fau- dra que le prix des tests chute de près de 70% (de 460 à 150 ). Selon un expert, il sera tout de même difficile en Belgique d'atteindre prochainement ce niveau de prix. Il devrait plutôt tourner autour de 250 euros pour couvrir les coûts élevés des instruments, produits et techniciens bio-médicaux. A moins d'envoyer les d'oeuvre est nettement moins chère. d'amniocentèses blablement provoquer une réorganisation de la pratique médicale des médecins qui réalisent beaucoup d'amniocentèses. «En trouve un médecin qui s'est spécialisé dans la réalisation d'amniocentèses. Il devra sans doute changer sa pratique», commente le Pr Christine Verellen-Dumoulin (IPG). «L'idéal à terme serait de centraliser la réa- lisation des examens invasifs dans quelques centres pour réunir l'expertise puisque le nombre global d'amniocentèses sera nette- ment moins élevé.» En effet, selon les pro- jections du CSS, le nombre de tests invasifs devrait passer de 5.132 par an à 398 (si NIPT en 1 nécologues ont confiance en la validité du test NIPT, le Pr Verellen-Dumoulin constate que la demande de tests NIPT est en augmentation auprès de l'Institut de pathologie et génétique, un des deux centres belges de référence en la matière. «Les gynécologues ont l'air convaincu de l'efficacité du test pour le dépistage de la trisomie 21», souligne Christine Verellen- Dumoulin, membre du groupe de tra- vail du Conseil supérieur de la santé qui a rédigé l'avis sur la «mise en oeuvre du screening génétique prénatal non invasif de santé en Belgique» (2). Selon cet avis, «l'introduction du test NIPT devrait réduire le nombre de cas faussement négatifs qui sont la conséquence de la variabilité de la sensibilité des tests combinés utilisés dans notre pays.» Les faux négatifs passent de 67 à 24 lorsque le NIPT est un test secon- daire et à 2 faux négatifs quand le NIPT est un test primaire. mande une introduction progressive du NIPT: «Une phase pilote est préconisée pour l'introduction du NIPT dans le sys- tème des soins de santé afin d'effectuer une évaluation minutieuse de l'ensemble des aspects de sa mise en place». Les ex- perts conseillent de poser deux conditions déontologiques et éthiques: une équité d'accès à ce nouveau test, quel que soit le milieu économique et culturel et la possi- bilité pour la parturiente et les futurs pa- rents de refuser les tests prénataux et de décider de poursuivre ou non la grossesse, peu importe leur choix et le résultat des tests concernant la trisomie 21. 1. Avis N° 222bs:, consultable sur le site du KCE dépistage prénatal du syndrome de Down que le test combiné classique (analyse biochimique et échographie). Son utilisation entraîne une nette diminution des procédures invasives et des fausses couches. Selon le Conseil supérieur de la Santé (CSS) et le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), l'idéal serait de l'utiliser en 1 |