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Le Spécialiste
14-10
11 juin 2014
www.lespecialiste.be
4. Sixième réforme de l'Etat
AADM
La simplification est nécessaire pour
permettre aux dispensateurs de soins de
collaborer de manière efficace autour du
patient et, surtout, avec lui. Dans le cadre
de la concertation régionale, nous nous
battons en faveur d'une représentation
correcte dans les organes décisionnels
et nous souhaitons être impliqués dans
la réalisation pratique des mesures. Une
bonne intégration à la réalité du terrain
nécessite une représentation minimale
(pondérée) des pharmaciens, infirmiers,
kinésithérapeutes, médecins (généra-
listes) et des organisations-coupoles.
Une représentation des patients aussi est
absolument nécessaire. En Flandre, nous
demandons des moyens suffisants pour
assurer la pérennité de l'organisation des
soins. Le développement d'un vrai bassin
de soins nécessite davantage de moyens
et une intégration des partenariats de
première ligne aux RML. Les régions
doivent continuer à investir dans le sou-
tien informatique pour toutes les unités
de soins. La Flandre doit prendre des
initiatives pour apprendre aux médecins
et aux autres soignants à collaborer de
manière inter et intradisciplinaire. Il reste
également nécessaire d'investir durable-
ment dans la R&D.
Absym
Nous réclamons la reconnaissance des
associations syndicales des médecins au
niveau fédéral par les pouvoirs publics
régionaux.
A la fin de l'année 2014, la sixième
réforme de l'Etat, qui redéfinira égale-
ment les soins de santé dans un certain
nombre de matières, sera un fait. Depuis
des années déjà, les autorités publiques
flamandes, wallonnes et bruxelloises
s'attèlent à mettre ce transfert complexe
sur les rails. L'Absym déplore cependant
de ne pas avoir été suffisamment consul-
tée à cet égard, à l'instar des antennes
régionales, lors des nombreuses réunions
de préparation traitant de cette réforme
étatique des soins de santé. L'Absym et
ses sections régionales vont continuer
à exercer une pression constante sur les
autorités publiques afin d'être considé-
rées comme interlocutrices à part entière
lors de la mise en oeuvre de cette sixième
réforme de l'Etat. Ce qu'il se passe au
niveau fédéral doit également se répercuter
à l'échelle des communautés.
Cartel/MoDeS
Les transferts de compétences dans le
cadre de la 6
e
réforme de l'Etat doivent
être vus comme une opportunité pour
mieux organiser la première ligne, et non
comme une menace. La médecine spécia-
lisée est relativement épargnée par cette
réforme, malgré l'émiettage du BMF.
Le GBO/Cartel propose de préserver à
tout prix le dialogue avec l'ensemble des
acteurs de médecine générale, mais aussi
de manière plus large avec les autres ac-
teurs de la première ligne. Une meilleure
organisation de la multidisciplinarité au
sein de la première ligne et entre les lignes
sera le garant d'une plus grande efficience.
Les spécialistes du MoDeS entendent bri-
ser les murs entre spécialistes et géné-
ralistes, cette réforme ne devant en rien
entraver cette démarche de collaboration
et de rapprochement.
Autres propositions: préserver la cohé-
rence entre les entités fédérées et le fédé-
ral; oeuvrer pour diminuer le plus possible
la concurrence entre la première et la deu-
xième ligne de soins; répondre aux besoins
dans certaines zones menacées de pénurie
de personnel soignant; planifier, qualitati-
vement et quantitativement, l'installation
des prestataires de soins pour tâcher de
les répartir là où ils seront les plus utiles;
définir des bassins de soins qui devraient
correspondre à un découpage fonctionnel
du territoire, plutôt que à un découpage
démographique (...)
Maintenir la concertation est donc notre
leitmotiv, et ce à tous les niveaux de pou-
voir pour plus de cohérence. Si la tâche
sera ardue, c'est ensemble GBO/MoDeS
que nous pourrons y arriver...
5. Transparence financière
AADM
Le budget des honoraires est tellement
complexe qu'il est très difficile d'y dis-
tinguer celui de la médecine générale ou
même de la première ligne, et cela doit
changer! Nous devons disposer d'un ca-
dastre clair des «généralistes actifs», avec
le budget et les dépenses correspondantes.
Les dépassements, la sous-utilisation des
moyens au niveau de certains postes,
les glissements, etc. doivent être rendus
publics. Dans la mesure où les dépenses
en infrastructure et en personnel suivent
une dynamique propre, le financement
des hôpitaux doit être indépendant du
paiement à la prestation des médecins qui
y travaillent. Les dispensateurs de soins,
l'expertise, le savoir-faire, l'investissement
personnel, etc. doivent être rétribués cor-
rectement et de façon distincte. Le finan-
cement hospitalier n'est pas applicable
en première ligne. La multi-morbidité, les
soins aigus, chroniques et palliatifs, les SSM
ou la prévention ne peuvent pas se résu-
mer à des pathologies spécifiques ou à un
paiement à la prestation.
Il est important que chacun ait clairement
conscience de sa contribution personnelle
aux soins demandés.
Absym
La Belgique a l'obligation de transposer
en droit belge une directive européenne
réclamant essentiellement une transpa-
rence dans le cadre de la libre circulation
des patients. Il est effectivement incon-
testable qu'une obligation d'information
du patient existe dans le chef des pres-
tataires de soins. Toutefois, la voie que
souhaite prendre le législateur belge en
vue de concrétiser cet objectif est tout à
fait inadmissible, pour diverses
raisons.
Toute évolution qui confierait
aux mutuelles un pouvoir de
contrôle sur les médecins ainsi
que des moyens de pression
sur leur liberté d'engagement
entraînera automatiquement
la fin du système d'accord
qui a pourtant permis de
développer une médecine
de qualité sans rationne-
ment, sans listes d'attente.
Cartel/MoDeS
Le Cartel/GBO/Modes
est favorable à la mise
en application du prin-
cipe de transparence
financière en matière de facturation de
coûts de soins qui assure aux patients et
aux organismes assureurs la totale trans-
parence financière d'un acte presté, mais
sans léser les droits fondamentaux des
médecins à la confidentialité des données
privées.
Le Cartel/GBO/MoDeS encourage les
MG/MS à garantir par un système simple
(sans surcharge administrative) la mise en
place de quatre transparences financières:
-
Vis-à-vis du patient qui doit savoir
ce qu'il paye et pourquoi;
-
Vis-à-vis des mutuelles qui doivent
savoir ce qu'elles doivent rembourser;
-
Vis-à-vis de l'Inami qui doit pouvoir
contrôler si le médecin respecte la
convention qu'il a acceptée;
-
Vis-à-vis du fisc qui doit savoir quel
impôt exiger.
Ces 4 transparences ne doivent pas se
retrouver dans les mains d'une même in-
stitution. A chacun ses compétences et
ses missions.
JS1259F
Elections médicales:
qui défendra quoi?
Dans notre édition précédente, nous avons présenté les points
de vue des trois syndicats médicaux par rapport à trois théma-
tiques qui sont autant d'enjeux pour l'organisation des soins de
santé. Nous poursuivons cette analyse comparative en donnant
leurs positions respectives sur le transfert des compétences en
santé et la transparence financière.
VOTRE ACTUALITÉ SOCIO-PROFESSIONNELLE
Sources
Les propositions formulées ci-dessus par les syndicats proviennent des
documents officiels publiés ou fournis par les syndicats. Il s'agit,
entre autres, d'extraits des programmes. Ceux-ci sont consultables
intégralement sur les sites des 3 syndicats.
Pour l'Absym (www.absym-bvas.be):
·
1.000 raisons de voter Absym
·
Mémorandum de l'Absym pour les élections du 25 mai
Pour l'Alliance avenir des médecins (www.aadm.be):
·
Programme et vision
Pour le Cartel-GBO (www.le-gbo.be):
·
GBO-Cartel programme 2014-2018