a-t-elle évolué au sein du sec- teur hospitalier? Quelles sont, à votre avis, les grandes tendances marquantes de cette évolution? marchand, la multiplicité et la diversité de métiers que l'on peut rencontrer dans le monde hospitalier, par delà les soignants, est inimaginable. Quantité de candidats juristes, économistes, informaticiens, ingénieurs, spontanément à y postuler. C'est la raison pour laquelle je me bats depuis plusieurs années, tant au niveau de mes réseaux RH que du marché de l'emploi, pour montrer que l'hôpital est un monde crédible, attractif et passionnant pour des personnes qui souhaitent changer d'environnement de travail. A ce titre, participer aux congrès, partager et échanger avec les RH du secteur hospitalier et des autres secteurs, est essentiel. le monde hospitalier. Si l'objet social de l'hôpital diffère de celui du monde marchand, les techniques, le management et le leadership s'y appliquent de façon assez similaire grandes entreprises, mais aussi pour d'autres professions, attirées par un environnement certes complexe mais axé sur l'humain, la qualité, le professionnalisme. secteur hospitalier consiste dans la possibilité de trouver le sens de son métier via le pouvoir de décision, d'impulsion et la maîtrise des projets: dans de nombreuses entreprises, le pouvoir de décision est concentré à l'étranger, si bien qu'on est parfois plus une courroie de transmission qu'un acteur véritable, qui a une valeur ajoutée pour l'institution, un impact réel sur l'organisation. pour l'hôpital de s'aligner sur les conditions financières du monde marchand. Pour la complexité et le niveau d'exigence requis, - n'est, il faut le dire, pas totalement de travail, d'épanouissement personnel, de développement sont cruciales dans la vie d'un individu, il reste néanmoins que la tension entre la rémunération et le niveau d'exigence ne peut être trop forte. disciplines médicales. Comment y répondre? touche certains métiers et secteurs précis: les urgentistes, les pédiatres, les gériatres, les anesthésistes, la chirurgie plastique ou l'imagerie médicale hôpital universitaire ou général. Au Nord, en raison de la langue, le marché de l'emploi est encore en raison d'une baisse de l'activité, mais d'une pénurie de soignants. De la même manière, le fait d'être un hôpital universitaire avec des maîtres de stage, des professeurs, des mentors nous donne un certain recourir à des chasseurs de têtes pour effectuer le recrutement. Ici, où nous avons un vivier d'infirmières, de kinés, d'assistants sociaux, etc. il est essentiel de Si l'accompagnement, la formation, la recherche sont des facteurs importants d'attractivité, il faut, en retour, organiser le travail de manière telle que les gens puissent allier activités cliniques et recherches, tout en respectant la nécessité d'être à l'équilibre financièrement! La pénurie qui affecte en Belgique secrétaires médicales, les informaticiens, etc., pose également de sérieux problèmes pour le fonctionnement même de l'hôpital. Que fait-on si l'on manque de personnel à la facturation, d'informaticiens, quand on sait l'importance considérable qu'a pris l'informatique au sein de l'hôpital? la rétention du personnel qualifié est au centre de la ges- tion des ressources humaines. De quels moyens l'hôpital dis- pose-t-il pour la favoriser? de s'occuper du bonheur de ses employés, mais il lui revient de mettre en place les conditions, les leviers pour permettre à ses collaborateurs d'être heureux au travail. C'est d'autant plus important que les départs font partie des causes de la pénurie. Pour moi, la base de la rétention est le «taking care of people» qui permet de conserver le personnel motivé, engagé dans l'organisation, procéder consiste à fournir des possibilités d'épanouissement (formation continue), d'évolution au sein de la carrière mais aussi de favoriser la mobilité entre les services, entre les métiers. diversité de départements, de fonctions, qui doivent de plus en plus être intégrés. Comment est-ce géré au niveau des res- sources humaines? car les métiers évoluent mais elle est encore mal anticipée. Pour s'y préparer au mieux, nous menons actuellement avec le support hospitalier: sein d'un monde hospitalier axé sur l'humain, complexe, passionnant mais en manque de moyens? Comment gérer l'intégration des services et la professionnalisation accrue du secteur rendue nécessaire par l'évolution des institutions hospitalières? Telles sont les questions que le JDS a posées à Christine Thiran (Directrice des Ressources Humaines et de la Communication, Cliniques universitaires Saint-Luc, UCL), seule DRH du secteur non marchand francophone formation, la recherche sont des facteurs importants d'attractivité, il faut, en retour, organiser le travail de manière telle que les gens puissent allier activités cliniques et recherches, tout en respectant la nécessité d'être à l'équilibre financièrement!» |