des photos de famille. Pas de rayons sans raisons», tel est le SPF Santé publique en collaboration avec les radiologues et les médecins spécialistes en médecine nucléaire. année un examen radiologique», ont révélé les promoteurs de cette campagne. «Un Belge sur cinq subit un examen tomographique (CT- scan) par an. Les examens au scanner IRM sont moins fréquents. En moyenne, 1 Belge sur 20 fait l'objet chaque année d'une IRM. Par com- paraison avec nos voisins, la charge effective de radiations en Belgique est relativement élevée (voir graphique ci-dessous). Le Belge reçoit notamment 1,5 fois plus de radiations que le Français en moyenne, et jusqu'à 3 fois plus qu'un citoyen néerlandais.» établissements de soins au SPF Santé pu- blique, on ne pourra arriver à réduire la sur- une «réforme communautaire», englobant les autorités, les médecins, les patients et les médias. «Nous avons déjà eu de bons résultats en menant ce type d'action pour réduire la consommation d'antibiotiques ou pour amé- liorer l'hygiène des mains à l'hôpital», rappelle Chris Decoster. «Une plateforme destinée à l'imagerie médicale a été créée au sein du SPF Santé publique. Elle fédère des représentants du SPF Santé publique, de l'Inami, de l'AFCN et le secteur de l'imagerie médicale. Grâce aux efforts de cette plateforme, des recom- mandations en matière de prescription de l'imagerie médicale ont été créées en 2010 et publiées sur le site du SPF Santé publique. Pour promouvoir ces recommandations et les tenir à jour, une ASBL a été mise sur pied. Elle rédigera des brochures sur l'imagerie médicale pour les médecins, à l'instar de ce qui se fait déjà pour les médicaments avec les Folia Pharmaco- therapeutica. La plateforme travaille aussi au développement d'un système de qualité pour la radiologie qui définit des critères pour une utilisation sans risque. Par ailleurs, une pres- la radiologie. Ce sera bientôt également le cas pour la médecine nucléaire.» avait déjà envoyé aux médecins prescripteurs une brochure présentant les recommanda- tions de bonne pratique pour l'imagerie mé- dicale. L'Inami souhaite également renvoyer aux médecins généralistes et aux rhumato- logues leur profil de prescription en imagerie médicale pour les pousser à réfléchir sur leur pratique. médicale un registre de l'imagerie médicale repre- nant tous les appareils coûteux ou à haute charge de rayonnement et limiter le nombre d'appareils CT afin de libérer des moyens pour développer des méthodes diagnostiques alternatives. Elles espèrent aussi pouvoir compter sur la plateforme eHealth pour offrir des applications qui stimulent et facilitent un usage rationnel de l'imagerie médicale. Il faudra encore un certain temps avant de concrétiser certains de ces chantiers, récla- més depuis des années par l'association des radiologues (voir article ci-contre). un examen radiographique» diagnostiques a augmenté de 17%. Chez près d'un Belge sur deux, on dénombre (1) plus de 10 examens d'imagerie médicale factu- rés par an. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires et le Consilium radiologicum. Le SPF Santé publique a lancé le 14 juin une grande campagne de sensibilisation destinée aux médecins prescrip- teurs d'examens radiologiques, aux spécialistes en imagerie médi- cale et aux patients. enne par habitan interactive campagne sur le site web www. pasderayonssansraisons.be. Ce site informe les internautes sur les risques en cas d'usage super- flu de l'imagerie médicale et donne des conseils concrets au corps médical (médecins pres- cripteurs, radiologues et spécia- listes en médecine nucléaire). trouver des recommandations de bonne pratique. Les patients sont invités à concours et à transformer via Facebook leur profil en cliché radiographique via l'applica- tion spéciale «Fun Scan». «Nous espérons que cette campagne va contribuer à une meilleur connaissance de l'imagerie médicale auprès du grand public et qu'elle contribuera à un dialogue constructif entre les patients et les soignants. Les images médicales sont importantes, mais nous devons les utiliser avec attention et parcimonie», a recommandé Laurette Onkelinx, la ministre de la Santé publique lors du lancement de la campagne. recevoir des affiches à placer dans leur salle d'attente pour sensibiliser l'opinion publique. «Les patients doivent aussi être responsabi- lisés», souligne le Pr Delcour, président du Consilium radiologicum belgicum. «Il faut davantage communiquer entre le médecin et le patient. Il ne faut réaliser une RX que s'il y a une indication médicale. Le prescripteur doit suivre les recommandations de bonne pra- tique, éviter les examens inutiles et les doubles examens. Dans le chef des radiologues et des nucléaristes, il est aussi nécessaire d'optima- liser au maximum les examens et de protéger les groupes sensibles, les enfants et femmes enceintes.» |