background image
ORTHO-RHUMATO | VOL 12 | N°1 | 2014
15
- score de douleur quotidien 40/100 lors de l'exécution
de manoeuvres mettant en jeu l'articulation fémoro-
patellaire;
- sensibilité douloureuse de la rotule ou test de compres-
sion rotulienne positif;
- score de Kellgren-Lawrence 2 ou 3 minimum pour
l'articulation fémoro-patellaire et supérieur au score de
l'articulation fémoro-tibiale.
L'étude a concerné 126 sujets (72 femmes) ­ âge moyen
55,5 ± 7,5 ans ­ ayant initialement un score de douleur de
64,6 qui, selon la randomisation, ont reçu la genouillère
tout de suite ou après un délai de 6 semaines.
La durée moyenne du port de l'attelle était de 7,4h/j. Six
sujets ont quitté l'étude en cours de route et deux sujets
n'ont pas eu d'IRM finale.
A l'issue des 6 semaines, l'analyse en intention de traiter
montre que la genouillère évaluée diminue significative-
ment le score global de douleur (critère principal d'effica-
cité clinique) ainsi que le volume lésionnel sous-chondral
de l'articulation fémoro-patellaire (critère principal d'effi-
cacité structurel) chez les 90 sujets pour lesquels on dispo-
sait d'une IRM initiale). Il n'y a en revanche pas de modi-
fication de ce volume au niveau fémoro-tibial, paramètre
utilisé comme témoin, la genouillère étudiée n'ayant pas
d'action a ce niveau (Tableau 2).
L'ESSENTIEL
L'efficacité de la genoullière fémoro-patellaire évaluée
est attestée par une réduction de la douleur et des lésions
sous-chondrales du compartiment articulaire ciblé.
Les résultats confirment par ailleurs que les fluctuations
des lésions osseuses sous-chondrales pourraient être
utilisées comme paramètre d'évaluation dans les essais
cliniques.
S 717
PR PRÉCOCE, INDUCTION PAR TRITHÉRAPIE
CONVENTIONNELLE OU MONOTHÉRAPIE?
LES ENSEIGNEMENTS DE L'ÉTUDE TREACH
Le recours à la trithérapie conventionnelle méthotrexate
(MTX), sulfasalazine (SSZ) et hydroxychloroquine (HCQ)
est rare en induction dans la polyarthrite rhumatoïde (PR),
les principales raisons avancées étant une supériorité
d'efficacité insuffisamment prouvée et un plus grand
risque d'effets indésirables par rapport à une monothérapie
par MTX.
Ces deux approches ont été comparées dans l'étude
tREACH menée en simple aveugle chez des patients ayant
Figure 5: A chaque point de contrôle, l'activité de la maladie était plus basse et l'aptitude fonctionnelle plus élevée chez les malades des bras A et
B que chez les malades du bras C, la différence en termes d'aire sous la courbe DAS28 et HAQ étant respectivement de -2,39 (IC 95% -4,77 à -0,00)
et -1,67 (IC 95% -3,35 à 0,02).
A. MTX + SSZ + HCQ + GCs IM
B. MTX + SSZ +HCQ + GCs oraux
C. MTX + GCs oraux
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
T0
T3
T6
T9
T12
A: DAS moyen
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
T0
T3
T6
T9
T12
B: DAS moyen ­ di érence en AUC
12
10
8
6
4
2
0
T0
T3
T6
T9
T12
C: HAQ moyen
12
10
8
6
4
2
0
T0
T3
T6
T9
T12
D: HAQ moyen ­ di érence en AUC
Activité de la maladie
Activité de la maladie
Aptitude fonctionnelle
Aptitude fonctionnelle
Di érence en AUC
· Trithérapie conventionnelle vs monothérapie MTX :
-2,39 (-4,77 à 0,00, IC 95%, p = 0,05)
· Deux types de corticothérapie : -0,91 (-3,17 à 1,34, IC 95%, p = 0,42)
Di érence en AUC
· Trithérapie conventionnelle vs monothérapie MTX :
-1,67 (-3,35 à 0,02, IC 95%, p = 0,05)
· Deux types de corticothérapie : -0,46 (-2,04 à 1,12, IC 95%, p = 0,57)