CD20 qui a présenté une bonne efficacité clinique dans le traitement de la PR, mais qui n'a pas été étudié plus en profondeur en raison de graves complications infectieuses (28-30). humain, mais il se lie à un autre épitope que le rituximab ou l'ocrélizumab, et aurait de ce fait une efficacité supé- rieure en termes de suppression des lymphocytes B (31, 32). Après de bons résultats initiaux chez des patients PR n'ayant jamais été traités par des biomédicaments, les études de phase III sont actuellement en cours (33) (ClinicalTrials.gov Identifier: NCT00603525). agents impliqués dans les stades ultérieurs du dévelop- pement des lymphocytes B. Le bélimumab, un anticorps monoclonal contre la protéine BlyS (un facteur de survie des lymphocytes B) déjà approuvé pour le traitement du lupus érythémateux disséminé, est ainsi en cours d'étude pour le traitement de la PR (34). Quant à l'atacicept, il s'agit d'une protéine de fusion re- combinante complètement humaine, qui inhibe APRIL (un ligand induisant la prolifération) et BLyS. Les études cli- niques actuellement disponibles ont jusqu'ici produit des résultats contradictoires (35, 36). Enfin, les résultats des études cliniques avec le tabalumab, un anticorps monoclonal humain qui neutralise le facteur d'activation des lymphocytes B (BAFF), ne sont pas encore concluants (37, 38). ET CHIMIOKINES vers médicaments ciblant les cytokines pro-inflammatoires sont également en cours de développement et d'étude. de l'IL-6, a déjà été reconnu pour sa bonne efficacité dans le traitement de la PR après l'échec des ARMM classiques (39). A côté de cela, le sarilumab (un inhibiteur humain de la chaîne du récepteur de l'IL-6), l'olokizumab (un anti-IL-6) et le sirukumab (un anti-IL-6) font l'objet d'une étude clinique (40-42). bition de l'IL-1 par l'anakinra s'avère moins efficace dans le traitement de la PR (43, 44). La Belgique ne lui a d'ail- leurs pas octroyé de licence. En revanche, les études se poursuivent sur le canakinumab, un anticorps monoclo- nal humain anti-IL-1 dont la demi-vie est plus longue (45, 46). matoire et un facteur de croissance des lymphocytes T, a en outre été étudié, mais les études cliniques ont été arrêtées en raison de résultats décevants (47). chimiokines jouent aussi un rôle important, notamment en attirant certains types de cellules vers les articulations et les organes concernés. Dans ce cas, les nouvelles straté- gies consistent également à développer des médicaments ciblant ces chimiokines et leurs récepteurs. L'inhibition du CCR2 ou du ligand CCL2, et celle du CCR5 et de ses ligands, n'ont toutefois pas induit d'amélioration signifi- cative des symptômes de PR, bien qu'ils se soient révélés massivement présents dans la synovie des patients PR (48-50). Les résultats, que l'on n'attendait pas si négatifs et contradictoires, peuvent quelque peu s'expliquer par la redondance entre les chimiokines et leurs récepteurs. En revanche, les antagonistes et les anticorps du CCR1 restent à l'étude, avec des résultats encourageants comme une ré- ponse ACR20 significative par rapport au placebo (51, 52). maladies inflammatoires, citons le développement d'inhi- biteurs de molécules faisant partie des voies de transduc- tion de signaux intracellulaires, baptisés «inhibiteurs à petites molécules». L'un des aspects intéressants de ces médicaments est qu'ils peuvent être administrés par voie orale, contrairement à tous les précédents agents destinés à une administration intraveineuse ou sous-cutanée. La liaison de différentes cytokines, dont IL-1, IL-6, etc. à leur récepteur entraîne l'activation de Janus kinases (JAK), qui activent à leur tour le transducteur du signal et activateur de la transcription (STAT). Et cela conduit à une transcription du gène (53). Il existe quatre types de JAK chez l'homme (Jak1, Jak2, Jak3 et Tyk2). Après la démonstration de son efficacité dans les études cliniques, le premier inhibiteur pan-JAK à administration orale, le tofacitinib (CP-690,550), a été approuvé en 2012 par la FDA pour le traitement de patients PR après échec du mé- thotrexate (54). Le tofacitinib en monothérapie s'est révélé aussi efficace que l'adalimumab en monothérapie (55). Les inhibiteurs plus sélectifs de JAK1/2 que sont le baricitinib et le ruxolitinib ont, eux aussi, prouvé leur efficacité (56, 57). Les effets indésirables le plus souvent déclarés pour les inhibiteurs des JAK sont les infections, une élévation du LDL, du HDL, des transaminases et de la créatinine, et une diminution du nombre de neutrophiles. Certains de ces effets indésirables sont attribués principalement à l'inhibition de JAK2, ce qui motive le développement d'in- hibiteurs encore plus sélectifs: l'inhibiteur sélectif de JAK1 GLPG0634 et l'inhibiteur de JAK3 VX-509 (58, 59). |