chirurgicalement. Ceci est dû au fait que le LAL, en tant qu'important costabilisateur contre la laxité rotatoire, décompense (s'étire) progressivement en l'absence du LCA, ce qui entraîne une instabilité rotatoire croissante due à la décompensation progressive du LAL (étire- ment). LCA. Comment est-ce possible, si le LCA déchiré a été réparé correctement ? Réponse: parce que ces patients présentent vraisemblablement conjointement une rupture du LAL, qui n'a pas été traitée. ment purement conservateur. On parle de «copers» et de «non-copers». Pourquoi ? Sans doute parce qu'un des deux groupes possède un LAL intact, contraire- ment à l'autre. Un LAL intact signifie que la protection de la stabilité rotatoire est encore en grande partie préservée. téral sur les RX, qui correspond à la fracture dite de Segond ? Parce que la fracture de Segond n'est rien d'autre qu'une avulsion du LAL. Le LAL est en effet une structure à ce point solide que, dans un certain nombre de cas, elle peut présenter un arrachement au niveau de son insertion tibiale. taines d'entre elles sont encore insuffisamment prouvées pour le moment. En effet, la corrélation entre l'anatomie, la biomécanique et les conséquences cliniques nécessite une validation clinique plus approfondie. Par le passé, plu- sieurs autres auteurs ont déjà fait allusion à la présence d'une structure extra-articulaire, quoique de manière moins détaillée et sans en expliciter la pertinence physio- logique ou biomécanique. fondamentale. structure anatomique n'est pas nécessairement très inté- ressante, elle le devient si la structure en question peut se voir attribuer une signification fonctionnelle. Classique- ment, pour les structures ligamentaires, ceci implique des expériences dites de «section sélective», lors desquelles, via des transsections successives, on évalue et mesure la signification de différentes structures anatomiques, et ce, individuellement et consécutivement. ont montré sans ambiguïté un rôle fondamental sur le plan du contrôle de la stabilité rotatoire du genou, tant en cas de rotation classique que lors du mouvement de pivot. Simul- tanément, le rôle du LCA lui-même s'est avéré minime sur ce plan. Dans toutes nos expériences, la transsection isolée du ligament croisé antérieur a entraîné une augmentation très limitée de la laxité rotatoire. Toutefois, dès qu'on sec- tionnait également le LAL, la laxité rotatoire augmentait de manière spectaculaire (Figure 6). rotatoire augmentait de plus en plus, tandis qu'une trans- section additionnelle du ligament croisé antérieur n'en- traînait pas d'augmentation importante de la laxité. Dès lors, l'importance du LAL lors du (co)contrôle de la stabi- lité rotatoire peut être qualifiée de fondamentale. permettent d'interpréter différentes observations difficile- ment explicables à ce jour. 1. En effet, certains patients présentent une importante que d'autres en sont beaucoup moins affectés. Com- ment est-ce possible, puisque ces deux groupes de patients présentent une lésion identique (rupture du LCA)? Réponse: parce que, dans le premier groupe de patients, le ligament antérolatéral est vraisemblable- ment également déchiré, alors qu'il est probablement intact dans l'autre groupe. focale, et pas d'autres. Quelle est la structure endom- magée chez les patients présentant ce type de douleur? Réponse: le LAL. miers mois suivant la lésion, mais ils développent une importante laxité rotatoire au cours des mois et des 1. Claes S, Vereecke E, Maes M, et al. Anatomy of the anterolateral ligament of the knee. |