de développer une arthrite persistante. Les 281 patients enrôlés étaient majoritairement des femmes (68%), pré- sentant des symptômes depuis en moyenne 5 mois et demi. Initialement 267 (95%) remplissaient les critères 2010 pour la PR, 216 (77%) avaient des anticorps anti protéines citrullinées (ACPA +) et 48 (16%) présentaient des érosions sur les radiographies. Ils ont été randomisés vers 3 stratégies d'induction: - bras A = trithérapie conventionnelle (MTX 25mg + 120mg de méthylprednisolone (n = 91); 15mg et diminuée progressivement (n = 93); progressivement (n = 97). serré, évaluation tous les 3 mois avec adaptation du traite- ment de façon à obtenir et maintenir un bas niveau d'acti- vité de la maladie (DAS 28 < 3,2). L'efficacité a été évaluée à 12 mois par la mesure de l'aire sous la courbe du DAS et du HAQ, paramètres indica- teurs de la charge que représente la maladie pour les patients. plus basse et l'aptitude fonctionnelle plus élevée chez les malades des bras A et B que chez les malades du bras C, la différence en termes d'aire sous la courbe DAS28 et HAQ (Figure 5) étant respectivement de -2,39 (IC 95% -4,77 à -0,00) et -1,67 (IC 95% -3,35 à 0,02). Aucune différence n'a été observée entre corticothérapie IM et orale. Après 3 mois, il a été documenté moins d'échecs du traitement dans les bras A et B, avec comme conséquence moitié moins de prescriptions de biothérapies, une différence qui a persisté jusqu'à 1 an. plan radiographique étaient relativement similaires (res- pectivement 19%, 23% et 21% dans les bras A, B et C). Au- cune différence d'incidence d'effets indésirables graves n'a été observée. meilleurs résultats que la monothérapie MTX, y compris sur une période de 12 mois, et le clinicien peut opter pour l'un ou l'autre des régimes de corticothérapie d'induction, sans risquer d'altérer ces résultats. taires est-elle en passe de devenir une réalité? Peut-être, mais pas de suite et pas avec n'importe quelles cellules souches. Les cellules souches dérivées d'adipocytes possèdent plusieurs caractéristiques intéressantes: - elles sont faciles à obtenir grâce à la mode des liposuc- cules de costimulation, ce qui se traduit par une faible immunogénicité; trices. Cet ensemble de propriétés a conduit à étudier l'impact éventuel de l'usage de ces cellules dans la PR. multicentrique randomisée contrôlée, menée en simple aveugle (phase IB/IIA) et destinée à évaluer sur une période de 24 semaines la faisabilité, l'innocuité et la tolérance d'injections IV de doses croissantes de cellules souches dérivées d'adipocytes allogéniques. (échec d'au moins deux biothérapies), les doses succes- sives testées étaient de 1, 2 et 4 millions de cellules/kg, les injections se faisant à intervalle d'une semaine. Le groupe contrôle recevait des injections de solution de Ringer en guise de placebo. L'innocuité et la sécurité d'emploi constituaient le critère d'évaluation principal, l'impact sur l'activité de la maladie étant également évalué comme critère secondaire. A chaque récipiendaire de cellules souches correspondait un donneur différent. Aucun signal majeur de toxicité n'a été relevé et il ne semble pas y avoir de toxicité dose-limitante. Trois effets secondaires sévères ont été documentés chez les patients recevant les cellules souches (infarctus cérébral lacunaire, paralysie du sciatique poplité externe et fièvre d'origine indéterminée), aucun d'entre eux n'étant claire- ment en relation avec le traitement. Chez ces mêmes pa- tients, il a été observé 48% d'effets secondaires non sévères (essentiellement fièvre, céphalées et infections urinaires ou bronchopulmonaires) versus 14% avec le placebo. En termes d'efficacité (rappelons que l'étude n'était pas conçue pour évaluer cet aspect), les résultats sont très modestes et il ne semble pas y avoir de relation dose-effet. A 3 mois, il n'y avait au maximum que 15 à 25% de réponses ACR 20 et 20% de réponses EULAR bonne ou modérée chez les sujets recevant les cellules souches (versus 0% avec le placebo). A suivre... |