DANS LES AUTRES ARTICULATIONS, DÈS LORS QU'ON EN CONSTATE QUELQUE PART? également que les parties adjacentes de l'articulation sont tout aussi fréquemment atteintes (Figure 1) (6). L'échographie est une autre technique d'imagerie qui permet d'approcher le diagnostic. Trois types de chon- drocalcinose ont été décrits: dans le type I, il existe une fine ligne échogène à la surface du cartilage (les cristaux se déposent dans la partie moyenne du cartilage). Dans le type 2, ils s'agit de points hyperéchogènes dans les ten- dons et le fibrocartilage avec un cône d'ombre postérieur lorsqu'ils dépassent 10mm, tandis que le type 3 recense des nodules hyperéchogènes, souvent mobiles (au sein des bourses séreuses). Il est également important de signaler que l'endroit de dépôt le plus fréquent des cristaux se situe au niveau abarticulaire, au sein des tendons (7). «In fine, conclut à ce propos Pascal Richette, l'échographie semble aujourd'hui être le meilleur moyen de détecter des cristaux de pyrophosphate (8).» ARTHROSE-CHONDROCALCINOSE le risque de voir également des dépôts de cristaux est multi- plié par 2,6 (1). Dans cette mesure, on peut se demander si ce sont les cristaux qui développent l'arthrose en liaison au phénomène inflammatoire sous-jacent, ou si c'est l'arthrose qui génère le dépôt de ces cristaux par modification des (BOKS) a surpris, car elle n'a pas confirmé cette asso- ciation si ce n'est une particularité, à savoir la présence d'ostéophytose lorsque les deux affections sont conjointes, signifiant par là que l'os est plus floride (9). Quant au dia- gnostic différentiel, il est parfois difficile avec certaines affections (Tableau 1). Rares, elles peuvent se rencontrer autant dans les chon- drocalcinoses primitives que secondaires (surtout) et sont habituellement asymptomatiques, sauf en cas d'atteinte de la macula, ce qui entraîne une baisse d'acuité visuelle (10). Enfin, si la plupart des chondrocalcinoses sont primitives, il ne faut pas exclure les chondrocalcinoses secondaires que l'on peut rencontrer en cas d'hyperparathyroïdie, d'hé- mochromatose, d'hypomagnésémie et d'hypophosphatasie de l'adulte (certaines associations sont nettement plus douteuses: goutte, ochronose, maladie de Wilson, acromé- galie, hypercalcémie hypocalciurie...) (1). Enfin très rarement, une prédisposition familiale peut être mise en évidence. Concernant les hypomagnésémies, il s'agit surtout d'une conséquence de la chirurgie ou d'une radiothérapie qui entraîne un déficit d'absorption, l'hypo- magnésémie réduisant la dissolution des cristaux de pyrophosphate, ce qui augmente leur concentration intra- articulaire (11). Côté hémochromatose, c'est essentielle- ment sa forme génétique qu'il faut chercher, une forme marquée par un taux bas d'hepcidine (12). logiques qui doivent être adaptées en fonction de la présentation (asymptomatique, aiguë, chronique, avec arthrose), des facteurs généraux (âge, comorbidité) et de la présence de facteurs prédisposants. réalisé dans la goutte (14). La ponction-évacuation avec infiltration cortisonée avec un produit à longue durée d'action est habituellement suffisante. la plus faible possible et pour la durée la plus courte possible, et la colchicine à faible dose (0,5mg 3-4x/jour après une dose initiale de 1mg) sont des traitements systémiques efficaces. |