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ORTHO-RHUMATO | VOL 12 | N°1 | 2014
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donc beaucoup plus logique qu'une structure périphé-
rique, située latéralement, puisse offrir une protection
beaucoup plus efficace contre la rotation. Cependant,
une telle structure était inconnue ou du moins mécon-
nue jusqu'à présent. Raison de plus pour la rechercher.
En outre, on notait encore un troisième élément: on a
remarqué qu'au cours des premières heures suivant une
rupture du ligament croisé antérieur, un grand nombre
de patients présente une douleur très focale à la pres-
sion, à proximité de la région ménisco-capsulaire et tibio-
capsulaire antérolatérale. On a toujours pensé que cette
douleur à la pression était due à l'oedème osseux contu-
sionnel post-traumatique, mais on sait actuellement que
cet oedème osseux est toujours postérolatéral par rap-
port au tibia, et donc pas du tout à l'endroit de la douleur
focale. Il est donc logique de supposer l'existence d'une
structure antérolatérale, qui serait touchée par une lésion
additionnelle concomitante à la rupture du ligament croi-
sé antérieur. Ceci a constitué un incitant à des études plus
poussées en salle de dissection.
ANATOMIE
Le ligament antérolatéral (LAL) se trouve dans la couche
3 de Seebacher (Figure 2) et il se distingue nettement
de la capsule antérolatérale et des autres tissus mous
antérolatéraux. Il s'insère sur l'épicondyle latéral pour
rejoindre le tibia antérolatéral (Figure 3). Son inser-
tion sur le fémur est localisée sur la proéminence de
LAL
LC
M
Patella
Couche 1
Couche 2
Couche 3
MM
LCA
PT
LM
LIGA
PCL
ITB
LC
L
PN
LAL
LCL
Tendon poplité
Figure 3: Vue latérale du genou droit, avec le LAL in situ.
Figure 4: Genou gauche avec le LAL.
Figure 2: Le ligament antérolatéral (LAL) se trouve dans la couche 3 de Seebacher.