venant dans la transmission de signaux dans les lympho- cytes B, sont également en cours de développement. Le fos- tamatinib (R788), qui s'administre par voie orale, a produit une réponse ACR20 significativement supérieure au placebo chez des patients PR (60). La deuxième étude conduite dans le cadre d'une réponse inadéquate aux biomédicaments n'a toutefois pas atteint ce critère d'évaluation (61). D'autres études sur le sujet sont actuellement en cours. compose des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 4 (PDE4). L'inhibition de la PDE4 entraîne une accumula- tion de cAMP, ce qui inhibe entre autres la transcription de cytokines pro-inflammatoires. L'aprémilast est ainsi un inhibiteur oral de la PDE4 dont l'efficacité est actuel- lement étudiée dans le traitement de la PR (ClinicalTrials. gov Identifier: NCT01250548). La voie MAPK (protéine kinase activée par mitogène) est aussi une voie de signalisation activée dans un contexte d'inflammation, et qui transmet entre autres les signaux du TNF (62). L'efficacité de deux inhibiteurs différents de MAPK-p38 est actuellement à l'étude chez des patients PR (63, 64). conteste connu une véritable révolution, passant d'une maladie aux possibilités thérapeutiques limitées à un important champ d'étude immunologique. Malgré toutes ces années de recherche intense, la pathogenèse de la PR demeure cependant mal comprise. Il reste difficile de pré- dire et d'expliquer la réussite de certaines stratégies théra- peutiques, et l'échec d'autres. Ainsi, l'activité in vitro d'un médicament ne présage pas nécessairement de son activité in vivo, et les modèles animaux ne prédisent pas toujours les effets biologiques, l'efficacité clinique ou les effets in- désirables chez l'être humain. Ce constat est notamment illustré par les résultats négatifs enregistrés par les inhibi- teurs de chimiokines dans les études cliniques, en dépit de leur effet thérapeutique sur les modèles animaux. teurs du TNF sont les biomédicaments de premier choix pour nombre de rhumatologues. Or, il est clairement ap- paru qu'une proportion substantielle de patients ne réagit pas encore (suffisamment) à ces traitements. Les intenses travaux de recherche ont permis de développer d'autres agents biologiques à l'efficacité comparable, ciblant l'IL- 6, les lymphocytes B ou les signaux de costimulation dans l'interaction entre les lymphocytes T et les cellules pré- sentatrices d'antigène. De nouveaux médicaments sont constamment développés, certains ayant déjà produit des résultats prometteurs dans les études cliniques. C'est en particulier le cas des inhibiteurs de JAK, une nouvelle classe de médicaments per os susceptibles de changer la stratégie thérapeutique du moins pour un sous-groupe de patients. A l'inverse, la valeur potentielle des agents anti-IL-23/IL-17 ou anti-chimiokines reste incertaine. té des inhibiteurs du TNF est bien défini et les registres nationaux ne révèlent plus d'effets indésirables inconnus ou inattendus. Les effets indésirables éventuels des inhi- biteurs de JAK s'avèrent également contrôlables dans un premier temps, mais l'inhibition prolongée de voies de signalisation intracellulaire est susceptible d'entraîner des effets indésirables tardifs consécutifs à des mécanismes de compensation ou à une redondance. Un suivi étroit de chaque patient, assuré par un médecin formé à l'utilisation de biomédicaments, sera de plus en plus indispensable. Les preuves sont suffisantes pour établir que, après l'échec d'un inhibiteur du TNF, un deuxième anti-TNF peut repré- senter une option valable. Après l'échec de plusieurs inhi- biteurs du TNF, il semble indiqué de tenter un autre méca- nisme d'action, mais les preuves ne sont actuellement pas suffisantes pour guider ce choix. A l'heure actuelle, nous ne disposons en effet pas de biomarqueurs ou de caracté- ristiques de patients plaidant pour ou contre un agent dé- terminé. Les caractéristiques telles que la présence du fac- teur rhumatoïde ou les paramètres inflammatoires élevés peuvent jouer un rôle dans ce contexte. Dans les années qui viennent, notre vrai défi sera donc de choisir le traite- ment optimal pour chaque patient. |