objectiver la santé et la fonctionnalité des personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante. Cet objectif a été atteint grâce au questionnaire ASAS Health Index (ASAS HI), composé de 17 items. En janvier, la revue Annals of Rheumatic Diseases a présenté ce nouveau questionnaire en ligne. significatif sur la qualité de vie de la personne atteinte. Les spécialistes membres de l'ASAS (Assessment of Spondylo- Arthritis international Society) ne sont cependant pas parvenus à formuler une définition consensuelle de la sévérité de la spondylarthrite ankylosante. Sur la base de l'International Classification of Functioning Disability and Health (ICF), une série d'items a été sélectionnée pour la spondylarthrite ankylosante, représentant le spectre complet des problèmes potentiels associés à cette maladie. Sur la base de cette liste, Uta Kiltz (Allemagne) et collè- gues ont conçu l'ASAS Health Index (HI), un outil desti- né à objectiver la santé dans la spondylarthrite ankylo- sante. Ils ont effectué ce travail en collaboration avec l'ICF Research Branch et le Deutsches Institut für Medizinische le concours de rhumatologues et de patients du monde entier. L'objectif consistait à développer, à l'attention des personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante, un indice de fonctionnalité et de santé simple, d'utilisation facile et applicable dans le monde entier. Différentes phases se sont avérées nécessaires pour at- teindre cet objectif, c'est-à-dire pour réduire un premier grand groupe de 251 items à un groupe essentiel composé au final de 17 items. Après une phase préparatoire, les 251 items ont été soumis à 1.754 patients, et 82 items ont été sélectionnés. Un comité d'experts a ensuite limité la liste à 50 items. Sur la base des résultats d'une étude transversale internationale, la liste a finalement été réduite à 17 items, dans une version finale soumise et acceptée lors d'une Healthy Aging in Neighborhoods of Diversity across the Life Span cohort. Cette cohorte comptait 2.085 personnes noires et blanches. Dans cette cohorte, les chercheurs ont établi non seulement la concentration totale de 25-hydro- xyvitamine D, mais aussi les taux de protéine fixant la vita- mine D et de parathormone ainsi que la densité minérale osseuse. Ils ont également recherché dans la cohorte les polymorphismes fréquents dans le gène codant pour la protéine fixant la vitamine D (rs7041 et rs4588). Chez les participants homozygotes, ils ont évalué les taux de 25-hydroxyvitamine D biologiquement disponibles. Les participants noirs inclus dans la cohorte présentaient en effet des taux moyens de 25-hydroxyvitamine D plus faibles que les participants blancs (15,6 contre 25,8ng/ml, p < 0,001). Si l'on tient uniquement compte de la 25- hydroxyvitamine D, cela signifierait que la grande majo- rité des personnes noires aurait un déficit en vitamine D. Mais l'étude de Powe nous apprend aussi que les Noirs ont des taux plus faibles de protéine fixant la vitamine D (168 contre 337g/ml, p < 0,001). Or, nous savons que la protéine fixant la vitamine D retient la vitamine D, de sorte que les cellules ne peuvent plus l'utiliser. Si l'on examine tous les paramètres, on remarque que les taux les taux de vitamine effectivement utilisables par l'orga- nisme, sont équivalents chez les personnes noires et les personnes blanches. Comme lors d'études antérieures, les chercheurs ont constaté que les personnes noires avaient une masse os- seuse plus élevée que les blanches, ainsi que des taux plus élevés de calcium. Selon les chercheurs, les variations génétiques expliquent en grande partie les différences observées au niveau de la protéine fixant la vitamine D. La majorité des adultes noirs sont en effet porteurs de la variation génétique associée à un taux réduit de cette protéine, alors que moins de la moi- tié des adultes blancs en sont porteurs. Les auteurs concluent que les Noirs Américains ont des taux sanguins de vitamine D inférieurs à ceux des Blancs, mais ont aussi un taux inférieur de protéine fixant la vitamine D, ce qui se traduit par des concentrations com- parables de 25-hydroxyvitamine D biologiquement dis- ponible. Devons-nous dès lors revoir notre diagnostic du déficit en vitamine D? Americans and white Americans. N Engl J Med 2013;369:1991-2000. |