Et riSqUE CardioVaSCUlairE suppléments de calcium ont toujours une place chez les femmes postménopausées dont les apports alimentaires de calcium sont insuffisants. Le risque cardiovasculaire induit par ces suppléments de calcium reste controversé. Durant son exposé, Pierre Bergmann a attiré l'attention sur la controverse actuelle au sujet des apports calciques pour la réduction du risque fracturaire. Les résultats des études témoignant de cette réduction sont hétérogènes. La compilation des résultats de différentes études impliquant des suppléments de calcium ou la combinaison de calcium et de vitamine D indique que ces stratégies réduisent le risque fracturaire de 10 à 20 pour cent. L'effet des supplé ments semble le plus puissant chez les personnes institu tionnalisées ayant des apports calciques réduits (1). Les risques des suppléments de calcium étaient considérés comme minimes, jusqu'à ce qu'une étude néozélandaise randomisée, contrôlée par placebo, incluant des femmes âgées, constate une tendance à l'augmentation des mala dies cardiovasculaires dans le groupe de femmes recevant 1g de citrate de calcium par rapport au groupe placebo (2). Sur la base de cette observation, on a analysé plus préci sément les résultats de l'étude WHI (Women's Health Initiative), lors de laquelle des suppléments de 1g de calcium et de 400UI de vitamine D ont été comparés à l'administration d'un placebo durant sept ans, chez des femmes postménopausées. tenu compte de l'utilisation préalable de calcium. Le risque cardiovasculaire n'augmentait pas lorsque les femmes prenaient déjà du calcium au préalable, mais bien si elles commençaient à en prendre au début de l'étude. Dans une métaanalyse de dix études, incluant la nouvelle analyse des données de l'étude WHI, il est apparu que le risque relatif d'infarctus myocardique était alors significativement plus élevé (RR: 1,24; p = 0,004), tout comme le risque rela tif de la combinaison d'un infarctus myocardique et d'un accident vasculaire cérébral (RR: 1,15; p = 0,0009) (3). diovasculaire ne constituait pas un critère d'évaluation pri maire et d'autres facteurs perturbateurs étaient également présents. Les effets indésirables étaient signalés par les patientes, ce qui a pu induire une classification erronée. Les apports totaux de calcium étaient également plus élevés que les apports recommandés (1 850mg au lieu de 1 200mg). Par ailleurs, on n'a pu constater qu'une relation nulle ou inconstante entre la dose et le temps. Des tests multiples augmentent également le risque d'erreurs alpha. Enfin, une explication biologique claire fait également défaut. produit un effet bénéfique sur le profil lipidique, et il pour rait diminuer quelque peu la tension artérielle. D'autre part, il est possible que des pics de calcium dans le sérum majorent la formation de plaques et que des concentra tions de calcium élevées engendrent de l'athérosclérose. Une fonction rénale altérée peut également avoir une in fluence défavorable. Peut-être les suppléments de calcium ont-ils un effet sur les protéines qui favorisent les calcifica tions vasculaires? auprès de femmes postménopausées recevant des sup pléments de calcium avec ou sans vitamine D ont suggéré un risque quelque peu majoré d'affections coronariennes, sur la base de l'analyse des banques de données médicales (HR: 1,26; IC 95%: 1,01 1,57) (4). cebo, baptisée CAIFOS, impliquant l'administration de carbonate de calcium ou d'un placebo durant cinq ans, a cependant prouvé de manière convaincante que des sup pléments quotidiens de 1 200mg de calcium n'augmentent pas le risque de maladies vasculaires athéroscléreuses chez les femmes âgées (5). estime qu'il n'existe pas encore de preuve convaincante indiquant que les suppléments de calcium augmentent le risque cardiovasculaire. Pour obtenir une réponse défini tive, il faudrait une étude prospective, randomisée, éva luant plus de dix mille femmes durant cinq ans, ce qui est cependant peu réaliste. Les observations ne peuvent en effet être ignorées. dations suivantes: Les apports alimentaires de calcium recommandés pour par jour. jour pour garantir des apports de calcium suffisants. sont pas couverts par l'alimentation. d'hypercalcémie. sont pas convaincantes. |