très rare au niveau de la main (moins de 1% des chondro sarcomes du squelette entier) (1921). Il est primitif dans près de 80% des cas, dans 20% des cas il est secondaire aux lésions préexistantes maladie d'Ollier (22), syndrome de Maffucci (23) et dans moins de 1% des cas il est secon daire à un chondrome solitaire (19, 24). L'âge de découverte du chondrosarcome de la main se situe aux alentours de la septième décennie. L'atteinte des phalanges est prédominante (68%) (surtout la phalange proximale) et les localisations sont souvent au voisinage de l'articulation métacarpophalangienne (25). La tuméfaction est le symptôme inaugural habituel; la douleur survient dès qu'il y a rupture de la corticale. C'est l'augmentation rapide de taille qui doit attirer l'attention du clinicien, surtout après la quarantaine (25). Certains éléments cliniques contribuent à la différenciation entre chondrome et chondrosarcome (Tableau 1). La radiologie standard permet de rechercher des critères de malignité: érosion progressive de la corticale, réaction périostée sans fracture, extension dans les parties molles (26) (Tableau 2) (Figure 13). age avancé augmentation de taille Phalange proximale Extension épiphysaire appositions périostées Extension dans les tissus mous Extension dans les tissus mous morphologie et cinétique du mais, malgré ces critères, la différence histologique entre le chondrosarcome de grade 1 et le chondrome est parfois difficile (27-30). En effet, les chondromes de la main et du pied présentent une cellularité élevée et plus d'atypies nu cléaires que les autres localisations (20). Cela est surtout le cas des enchondromatoses et chez le sujet jeune. Ce n'est pas seulement l'aspect histologique qui pose le diagnostic (31), mais l'ensemble des aspects cliniques, radiologiques et évolutifs qui fait asseoir le diagnostic histologique de malignité. Le traitement est chirurgical et fait appel à l'amputation segmentaire, solution de choix, permettant d'éradiquer la maladie et d'éviter l'apparition de métastases, surtout pul monaires. Le pronostic est bon et les tumeurs malignes de la main sont réputées comme étant des tumeurs à mali gnité locale (19). ment observées sur des radiographies. Leur découverte sera fortuite ou à l'occasion d'une fracture pathologique. L'enchondrome étant de loin la lésion la plus fréquente. La toute grande majorité des lésions cartilagineuses des doigts sont bénignes malgré des aspects histologiques parfois inquiétants. A côté de ces lésions à matrice chon droïde, il faudra évoquer les lésions calcifiées (apatite, goutte....). |