de l'alimentation et de l'exposition aux U.V.B. sont net tement inférieurs aux valeurs recommandées. Etienne Cavalier (Chimie clinique, CHU Sart Tilman, Liège) a indiqué comment on peut évaluer au mieux les besoins en vitamine D. évolutionnaire. En effet, on ne trouve des primates non humains que dans des régions proches de l'équateur, qui correspondent précisément aux régions d'où proviennent les ancêtres de l'homme. Dans ces régions, l'exposition aux U.V.B., la principale source de vitamine D dans l'orga nisme, est maximale. Cueilleurschasseurs à la peau fon cée, nos ancêtres ont dû subir une mutation du gène de la mélanine lors des grandes migrations humaines vers le nord afin d'éclaircir leur peau. En effet, dans ces régions où l'exposition solaire était moindre, une peau foncée favorise le rachitisme, une menace à la survie de l'espèce (le bassin des femmes rachitiques peut totalement compromettre un accouchement normal). unique de rayons U.V.B. sur une peau pâle apporte envi ron 10.000 à 20.000UI (500µg) de vitamine D3 dans la circulation, dans un délai de 24 heures. tions sériques optimales de 25(OH)vitamine D. En effet, les valeurs de référence traditionnellement établies par les laboratoires dans une population «en bonne santé» ne donnent pas un bon reflet de ce qui est acceptable (6). Dans ce contexte, il peut être plus approprié de fournir des valeurs recommandées sur la base de critères de santé, et ce pour plusieurs raisons. Ainsi, on note toujours une corrélation négative significa tive entre les taux de PTH dans le sérum et la concentration ménopausées déjà traitées pour ostéoporose (7). L'absorption du calcium au départ de l'alimentation peut aussi fortement varier, pour des concentrations sériques de 25(OH)vitamine D qui s'inscrivent encore dans les limites de référence (8). Des études interventionnelles impliquant des suppléments de vitamine D ont démontré un effet bénéfique, tant sur l'os que sur d'autres pathologies. C'était le cas au sujet des fractures (9), de la réduction des chutes en cas de concen trations sanguines de 25(OH)vitamine D comprises entre 75 et 100nmol/l (10), d'un risque moindre de cancer à une concentration de 96nmol/l (11), de la diminution du risque de pertes de dents chez les sujets âgés à une concentration de 112nmol/l (12), et d'une baisse de la tension artérielle à des concentrations de 65 à 151nmol/l (13, 14). sujets d'Europe du Nord «en bonne santé», décédés dans des accidents de la route, a montré que des défects patho logiques de la minéralisation pouvaient déjà survenir pour des concentrations sériques de 25(OH)vitamine D com prises entre 50 à 75nmol/l alors que ce n'était plus le cas si les concentrations se situaient audelà de 75nmol/l (15). sont exposées au soleil tropical à vie, toute l'année, peuvent donner des informations au sujet du statut optimal en ma tière de vitamine D, et ce, à partir d'une perspective évolu tionnaire. En Tanzanie, chez les Masai qui vivent de l'éle vage et chez les Hadzabe qui sont des chasseurscueilleurs, la concentration sérique moyenne de 25(OH)vitamine D atteint 115nmol/l (16). optimale. L'Institute of Medicine (IOM) américain affirme qu'une concentration sérique de 50nmol/l est largement suffisante, et qu'elle répond aux besoins d'au moins 97,5% de la population (17). |