traitement. Par contre, on note un effet bénéfique sur la durée de la fièvre, sur certains marqueurs de l'inflamma- tion, sur le score Z de l'artère interventriculaire antérieure et sur la vitesse de réponse aux immunoglobulines IV. Ces données ont été publiées par des chercheurs américains dans The Lancet. les patients souffrant d'une maladie de Kawasaki aiguë réduit les risques d'anévrismes de 25 à 5%. A cela s'oppose le fait que 1020%des patients souffrant de la maladie de Kawasaki développent une fièvre persistante ou récidi vante après le traitement standard par une seule perfusion d'immunoglobulines IV et aspirine. Ce sousgroupe de patients résistant aux immunoglobulines court le risque maximal de développer un anévrisme coronaire et a besoin d'un traitement complémentaire pour interrompre le pro cessus inflammatoire. Une intensification du traitement initial pour éviter cette résistance et les anévrismes asso ciés reste une stratégie valable. Compte tenu de l'importance du TNF dans la genèse et la persistance de l'inflammation, un traitement primaire par antiTNF semble constituer une option logique. Des chercheurs américains ont évalué si l'ajout d'infliximab au traitement standard en cas de maladie de Kawasaki aiguë diminue la résistance au traitement. Pour ce faire, ils ont mis sur pied une étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, qui a été conduite dans deux hôpitaux pédiatriques aux ÉtatsUnis. Les partici pants à cette étude étaient des enfants âgés de 4 semaines à 17 ans, souffrant d'une maladie de Kawasaki et de fièvre ( 38,0°C) pendant 3-10 jours. Après la randomisation, ils ont reçu de l'infliximab IV (n = 98) ou un placebo (n = 98) en plus du traitement classique. Le critère d'évaluation primaire était la différence au ni veau de la résistance au traitement entre les deux groupes, définie comme une température corporelle 38,0°C, 36 heures-7 jours après la fin de la perfusion d'immuno globulines. au traitement ne différait pas significativement entre les deux groupes. Par rapport au groupe placebo, les sujets inclus dans le groupe infliximab présentaient bien significativement moins de jours de fièvre. En outre, l'infliximab a eu un effet sur plusieurs autres paramètres. Ainsi, dans le groupe infliximab, on notait au bout de 24 heures une diminution moyenne plus nette de la CRP (p = 0,0003) et du nombre de neutrophiles (p = 0,024) et, au bout de deux semaines, une diminution moyenne plus importante de la vitesse de sédimentation (p = 0,009) par rapport au groupe placebo. À la semaine 5, aucune des valeurs de laboratoire ne différait encore considérablement des valeurs initiales. Aucun effet indésirable sévère direct n'a été mis en rapport avec l'infliximab. Les auteurs concluent que l'ajout d'infliximab au traitement primaire de la maladie de Kawasaki aiguë n'a aucun effet sur la résistance au traitement. Par contre, le traitement avait un effet bénéfique sur la durée de la fièvre, sur certains marqueurs de l'inflammation et sur la vitesse de réponse aux immunoglobulines IV. En outre, le traitement était sûr et bien toléré. Kawasaki disease: a phase 3 randomised, double-blind, placebo-controlled trial. lancet, early online publication, 24 februari 2014. |