cycliques citrullinés: quel test chOisir pOur le diagnOstic de la pOlyarthrite rhumatOïde? 2. Département de rhumatologie, hôpital Erasme, uLB, Bruxelles h U m fragment Fc des immunoglobulines G, a été le premier marqueur sérologique inclus dans les critères de classi fication de la polyarthrite rhumatoïde (PR) proposé par l'American College of Rheumatology en 1987 (1). Actuel lement, les anticorps antipeptides/protéines citrullinés (ACPA) sont également utilisés en routine comme mar queur diagnostique de la PR. Ces anticorps reconnaissent des épitopes incluant une citrulline, acide aminé résultant de la déimination d'un résidu arginine (Figure 1). Ceuxci ont été initialement observés sur la filaggrine, protéine cible d'autoanticorps dans la PR. Les ACPA présentent la même sensibilité diagnostique que le facteur rhumatoïde (jusqu'à 75%) mais une plus grande spécificité (90-95%) (2). Ils sont parfois présents de nombreuses années avant les signes sévères associées à une progression radiologique plus importante et au développement d'érosions articulaires (3, 4). Les ACPA ont dès lors été inclus dans les derniers critères de classification de la PR, publiés en 2010 pour permettre une prise en charge précoce de la maladie afin de réduire sa progression vers des dommages irréver sibles (58). Ces dix dernières années, de nombreux kits d'immuno dosages pour la détection des ACPA ont été commercia lisés. Ils se distinguent par la nature de l'antigène cible utilisé et les conditions analytiques spécifiques aux diffé rentes techniques de détection employées: dilution initiale de l'échantillon, temps d'incubation, phase solide, conjugué utilisé pour la détection. dans le cadre du diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde. Les tests anti-CCP de 3 2 Par ailleurs, un manque de standardisation entre les différentes techniques ne permet pas la comparaison des résultats de façon quantitative entre des laboratoires utilisant des tech- niques de détection différentes. L'interprétation des résultats proposée dans les derniers critères de l'ACR/EULAR de 2010 tient compte de ces limitations en définissant différentes catégories sérologiques basées sur les cut-offs propres à chaque essai. |