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GUNAIKEIA
VOL 16 N°7
2011
Caring together,
because we can.
START STRONG
Dénomination du médicament : Femara 2,5 mg comprimés pelliculés. Composition : Chaque com-
primé pelliculé contient 2,5 mg de létrozole. Pour la liste complète des excipients, voir la notice complète.
Indications thérapeutiques : Traitement adjuvant chez les femmes post-ménopausées ayant un can-
cer du sein précoce à récepteurs hormonaux positifs. Extension du traitement adjuvant chez les femmes
post-ménopausées ayant un cancer du sein précoce hormono-dépendant et ayant déjà reçu une théra-
pie adjuvante standard par tamoxifène pendant 5 ans. Traitement de première ligne chez les femmes
post-ménopausées ayant un cancer du sein avancé hormono-dépendant. Traitement du cancer du sein
avancé chez les femmes présentant un état post-ménopausique naturel ou artificiellement induit, après
une récidive ou une progression de la maladie, et ayant déjà été traitées par des anti-oestrogènes.
L'efficacité n'a pas été démontrée chez les patientes ayant un cancer du sein à récepteurs hormonaux
négatifs.
Posologie et mode d'administration : La dose recommandée de Femara est de 2,5 mg une
fois par jour. Il n'est pas néces-
saire d'ajuster la dose chez les
patientes âgées. Dans le cadre
du traitement adjuvant, on
recommande de poursuivre le
traitement pendant 5 ans ou
jusqu'à la survenue d'une réci-
dive de la tumeur. Dans le
cadre du traitement adjuvant,
on dispose d'une expérience
clinique de 2 ans (la durée
médiane du traitement était de
25 mois). Dans le cadre d'une
extension du traitement adju-
vant, on dispose d'une expé-
rience clinique de 4 ans (durée
médiane du traitement). Chez
les patientes ayant une maladie
avancée ou métastatique, il
faut poursuivre le traitement
par Femara jusqu'à ce que la
progression de la tumeur soit
évidente. Sans objet. Il n'est
pas nécessaire d'ajuster la
dose chez les patientes ayant
une insuffisance rénale avec
une clairance de la créatinine
supérieure à 30 ml/min. Les
d o n n é e s d i s p o n ib l e s s o nt
insuffisantes dans les cas d'in-
suf fisance rénale avec une
clairance de la créatinine infé-
rieure à 30 ml/min ou chez les
patientes ayant une insuf fi-
sance hépatique sévère (voir
notice complète).
Contre -
indications : Hypersensibilité
à la substance active ou l'un
des excipients. État endocri-
nien préménopausique ; gros-
sesse ; allaitement (voir notice
complète).
Ef fets indési-
rables : Au cours de toutes les
études cliniques évaluant le
traitement de première ligne et
de seconde ligne en cas de
cancer du sein avancé et le
traitement adjuvant en cas de
c a n c e r d u s e i n p r é c o c e,
Femara était généralement
bien toléré. Jusqu'à environ un
tiers des patientes traitées par
F e m a r a d a n s l e c a d r e d e
métastases, jusqu'à environ 70
à 75 % des patientes recevant
un traitement adjuvant (tant
dans le bras Femara que dans
le bras tamoxifène) et jusqu'à
environ 40 % des patientes
recevant une extension du trai-
tement adjuvant (tant dans le
bras Femara que dans le bras
placebo) ont présenté des
réactions indésirables. De
manière générale, les réactions
indésirables observées sont
p r i n c i p a l e m e n t d e n a t u r e
légère ou modérée. La plupart
des réactions indésirables
peuvent être attribuées aux
conséquences pharmacologiques normales d'une privation en oestrogènes (par ex. bouffées de cha-
leur). Les réactions indésirables les plus fréquemment rapportées lors des études cliniques étaient des
bouffées de chaleur, des arthralgies, des nausées et une fatigue. De nombreuses réactions indésirables
peuvent être attribuées aux conséquences pharmacologiques normales d'une privation en oestrogènes
(par ex. bouffées de chaleur, alopécie et hémorragies vaginales). Après un traitement adjuvant standard
par tamoxifène, sur base d'un suivi médian de 28 mois, la fréquence des effets indésirables suivants était
significativement plus élevée dans le groupe Femara que dans le groupe placebo, indépendamment d'un
lien de causalité avec le traitement : bouffées de chaleur (50,7 % contre 44,3 %), arthralgies/arthrite
(28,5 % contre 23,2 %) et myalgies (10,2 % contre 7,0 %). La majorité de ces effets indésirables étaient
observés durant la première année du traitement. L'incidence de l'ostéoporose et des fractures osseuses
était plus élevée mais non significative chez les patientes ayant reçu Femara, par rapport aux patientes
ayant reçu le placebo (respectivement 7,5 % contre 6,3 % et 6,7 % contre 5,9 %). Lors d'une analyse
actualisée réalisée dans le cadre d'une extension du traitement adjuvant, avec une durée médiane du
traitement de 47 mois pour le létrozole et de 28 mois pour le placebo, la fréquence des effets indésirables
suivants était significativement plus élevée dans le groupe Femara que dans le groupe placebo, indépen-
damment d'un lien de causalité avec le traitement : bouffées de chaleur 60,3 % contre 52,6 %), arthral-
gies/arthrite (37,9 % contre 26,8 %) et myalgies (15,8 % contre 8,9 %). La majorité de ces effets
indésirables étaient observés durant la première année du traitement. Chez les patientes du bras pla-
cebo passées à un traitement par Femara, on observait un profil similaire d'effets généraux. A tout
moment après la randomisation, l'incidence de l'ostéoporose et des
fractures osseuses était plus élevée chez les patientes ayant reçu
Femara, par rapport aux patientes ayant reçu le placebo (respective-
ment 12,3 % contre 7,4 % et 10,9 % contre 7,2 %). Chez les patientes
passées à un traitement par Femara, à tout moment après ce passage, on a rapporté la survenue d'une
ostéoporose nouvellement diagnostiquée et de fractures chez respectivement 3,6 % et 5,1 % des
patientes. Dans le cadre d'un traitement adjuvant, indépendamment d'un lien de causalité avec le traite-
ment, à tout moment après la randomisation, les effets indésirables suivants survenaient respectivement
dans les groupes Femara et tamoxiféne : incidents thromboemboliques (1,5 % contre 3,2 %, P < 0,001),
angor (0,8 % contre 0,8 %), infarctus du myocarde (0,7 % contre 0,4 %) et insuffisance cardiaque (0,9 %
contre 0,4 %, P = 0,006). Les réactions indésirables suivantes, décrites ci-dessous, ont été rapportées
avec Femara lors des études
cliniques et au cours de l'expé-
rience post-marketing (Les
réactions indésirables sont
classées par ordre décroissant
de fréquence, en utilisant la
convention suivante : Très fré-
q u e n t 1/10 ; f r é q u e n t
1/100, < 1/10 ; peu fréquent
1/1 0 0 0, < 1/10 0 ; ra re
1/10 000, < 1/1 000 ; très
rare < 1/10 000, y compris cas
isolés.). Infections et infesta-
tions : Peu fréquent : Infection
des voies urinaires ; Tumeurs
bénignes, malignes et non pré-
cisées (incl. kystes et polypes) :
Peu fréquent : Douleur tumo-
rale (non applicable dans le
cadre d'un traitement adjuvant
et d'une extension du traite-
ment adjuvant) ; Affections
hématologiques et du système
lymphatique : Peu fréquent :
Leucopénie ; Troubles du
métabolisme et de la nutrition :
Fréquent : Anorexie, augmen-
tation de l'appétit, hypercho-
lestérolémie ; Peu fréquent :
OEdème généralisé ; Affections
psychiatriques : Fréquent :
Dépression ; Peu fréquent :
Anxiété incluant une nervosité,
une irritabilité ; Affections du
système nerveux : Fréquent :
Céphalées, vertiges ; Peu fré-
quent : Somnolence, insomnie,
a l té r a t i o n d e l a m é m o i r e,
dysesthésies incluant des
paresthésies, une hypoesthé-
sie, troubles du goût, accident
vasculaire cérébral ; Affections
o c u l a i r e s : Pe u f ré q u e nt :
Cataracte, irritation oculaire,
vision trouble ; Affections car-
d i a q u e s : P e u f r é q u e n t :
Palpitations, tachyca rdie ;
Affections vasculaires : Peu
fréquent : Thrombophlébite
incluant une thrombophlébite
s u p e r f i c i e ll e et p rofo n d e,
hypertension, incidents car-
diaques ischémiques ; Rare :
Embolie pulmonaire, throm-
bose artérielle, infarctus vascu-
laire cérébral ; Af fections
respiratoires, thoraciques et
médiastinales : Peu fréquent :
Dyspnée, toux ; Affections
gastro-intestinales : Fréquent :
Nausées, vomissements, dys-
pepsie, constipation, diarrhée ;
Peu fréquent : Douleur abdo-
minale, stomatite, sécheresse
buccale ; Affections hépato-
b i l i a i r e s : P e u f r é q u e n t :
Augmentation des taux d'en-
zymes hépatiques ; Fréquence
i n d é te r m i n é e : H é p a t i te ;
Affections de la peau et du tis-
su sous-cutané : Très fréquent : Transpiration accrue ; Fréquent : Alopécie, éruption cutanée incluant
une éruption érythémateuse, maculo-papuleuse, psoriasiforme et vésiculaire ; Peu fréquent : Prurit,
sécheresse cutanée, urticaire ; Fréquence indéterminée : Réaction anaphylactique, angio-oedème,
nécrolyse épidermique toxique, érythème multiforme ; Affections musculo-squelettiques et systé-
miques : Très fréquent : Arthralgies ; Fréquent : Myalgies, douleur osseuse, ostéoporose, fractures
osseuses ; Peu fréquent : Arthrite ; Affections du rein et des voies urinaires : Peu fréquent :
Augmentation de la fréquence des mictions (pollakiurie) ; Affections des organes de reproduction et du
sein : Peu fréquent : Hémorragies vaginales, leucorrhée, sécheresse vaginale, douleur au niveau des
seins ; Troubles généraux et anomalies au site
d'administration : Très fréquent : Bouffées de
chaleur, fatigue incluant une asthénie ;
Fréquent : Malaise, oedème périphérique ; Peu
fréquent : Pyrexie, sécheresse des muqueuses,
soif ; Investigations : Fréquent : Prise de poids ;
Peu fréquent : Perte de poids.
Titulaire et
numéro de l'autorisation de mise sur le
marché : Novartis Pharma S.A., Medialaan 40,
B-1800 Vilvoorde, BE182926.
Date de mise à
jour du texte : Avril 2009.
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Process Magenta
Process Yellow
Process Black
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tard repose essentiellement sur le développement culturel,
plutôt que sur des considérations d'ordre infrastructurel
et socioéconomique. La FIV proactive n'est une alternative
à part entière qu'en cas de relation stable, tandis que la FIV
classique n'a les mêmes chances de réussite que jusqu'à
un certain âge. Un certain nombre de remarques doivent
toutefois être formulées. En effet, le risque existe que des
«choix de vie» soient faits en se fondant à l'excès sur la
réserve d'ovocytes congelés. Qu'advient-il, par ailleurs, des
ovocytes restants? Un certain nombre de patientes de plus
de 35 ans n'utiliseront plus les ovocytes, car elles auront
eu une relation entre-temps, avec une chance substan-
tielle de grossesse naturelle. Que faire également avec les
ovocytes restants après le décès de la femme?
Existe-t-il une demande de «
social freezing» chez nous?
Un récent sondage réalisé par la VUB sur l'intention de
faire congeler des ovocytes a révélé que 51% des femmes
belges âgées de 20 à 40 ans ne le feraient pas. En re-
vanche, 3% affirment effectivement vouloir le faire et un
petit 30% l'envisageraient. Les Flamandes ont un point
de vue un peu plus progressiste que les Wallonnes sur le
«
social freezing».
Maternité de substitution de haute
technologie: aspects médicaux, éthiques
et juridiques
Petra De Sutter, responsable du service ARG, Vrouwenkliniek,
UZ Gent
Résumé de Marije van de Water, GSO, et Tjalina Hamerlynck, GSO
On parle de maternité de substitution de haute technolo-
gie lorsqu'un ovocyte de la mère demandeuse est fécondé
par un spermatozoïde du père demandeur à l'aide d'une
FIV, puis implanté chez une mère porteuse.
Il n'existe pas de cadre légal: sur le plan juridique, la mère
porteuse est considérée comme la mère de l'enfant. Le
juge peut même décider de placer l'enfant dans une autre
famille que celle des parents demandeurs. La loi de 2007
relative à la PMA stipule que les limites d'âge pour la ma-
ternité de substitution sont fixées entre 18 et 47 ans (si la
demande a été introduite avant le 45
e
anniversaire).
L'acceptation d'une demande de maternité de substitution
de haute technologie est précédée d'une longue procédure
de minimum 6 mois. Une évaluation psychosociale est
réalisée par un psychologue et un psychiatre. Un contrat
de maternité de substitution est établi, et même s'il n'a
aucune valeur juridique, il importe que toutes les parties
aient bien considéré tous les aspects juridiques potentiels.
Un bilan médical complet des parents demandeurs et de
la mère porteuse est réalisé par un gynécologue et un
interniste/cardiologue; si la mère porteuse a plus de 40
ans, elle doit même se soumettre à un test d'effort sur
vélo. Tous les cas sont examinés par le staff interne et, en
l'absence de contre-indications, soumis au Comité
d'éthique. Ce dernier utilise des critères drastiques: âge,
indication médicale stricte (absence d'utérus, grossesse
potentiellement mortelle pour la mère demandeuse), bon
état de santé général de la mère porteuse, maternité de
substitution comme solution de la dernière chance et pa-
rents demandeurs et mère porteuse de nationalité belge.
Les limites d'âge susmentionnées sont d'application, la
candidate mère porteuse doit avoir au moins 1 enfant en
vie et il doit être question d'une motivation reposant sur
des convictions et non commerciale.
Entre 2004 et 2009, 26 demandes ont été introduites à
l'UZ Gent: 12 à la suite d'une hystérectomie, 9 pour cause
de syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser, 1 en
raison de fausses couches à répétition, 2 après de mul-
tiples échecs de la FIV et 2 en raison d'un risque pour
la mère en cas de grossesse. Seize d'entre elles ont été
soumises au Comité d'éthique et six ont finalement reçu
un avis positif. Il s'agissait de 5 patientes souffrant du
syndrome de Mayer-Rokitansky-Kuster-Hauser et d'une
patiente ayant subi une hystérectomie. Trois mères por-
teuses ont donné naissance à un seul enfant et deux à
des jumeaux. Un couple n'a pas pu entamer la procédure
en raison d'un problème médical inattendu chez la mère
porteuse. Sur les 6 mères porteuses, 4 étaient la mère de
la mère demandeuse, 1 la belle-mère et 1 une soeur de la
mère demandeuse. Depuis 2007, il est plus difficile pour
les mères des mères demandeuses d'être la mère porteuse,
et ce en raison de la limite d'âge de 47 ans. L'âge moyen
des mères demandeuses et des mères porteuses s'élevait
respectivement à 26 et 46 ans.
En moyenne, 2,6 tentatives de FIV et 3,6 transferts ont été
nécessaires. A deux reprises, une grossesse s'est soldée par
une fausse couche. Une patiente enceinte de jumeaux a
été victime d'une pré-éclampsie et l'accouchement a dû
être provoqué à 31+2 semaines. Aujourd'hui, on ne pra-
tique plus jamais de transfert de deux embryons, ce qui
réduit le risque de grossesse gémellaire. Tous les enfants
se portaient bien à la naissance. Seuls les jumeaux nés
prématurément ont été gardés en néonatalogie pen-
dant 5 semaines avant de sortir de l'hôpital en bonne
santé. Aucun problème psychologique n'a été décelé
chez les parents demandeurs ni chez les mères porteuses.
Dans 3 des cas, la longue procédure d'adoption est déjà
terminée.
Enfin, toutes les parties concernées présentaient un état
mental stable et les mères porteuses avaient des moyens
financiers suffisants et n'étaient pas motivées par l'argent.
Les parties ont bénéficié de suffisamment de temps pour
entamer la procédure en ayant bien considéré les diffé-
rents aspects et un suivi médical minutieux a été assuré.
La substitution de maternité de haute technologie est
possible pour des indications spécifiques, lorsque le désir
d'enfant ne peut pas être satisfait d'une autre manière.