expansion et favoriser leur invasivité (6). Par ailleurs, le progestatif devrait être choisi pour présenter le minimum d'in teraction avec les autres récepteurs, de manière à ne pas créer les effets secon daires cardiovasculaires qu'avait souli gnés l'étude WHI avec l'acétate de mé droxyprogestérone (7). Or la prévention cardiovasculaire n'est pas un vain mot quand on sait que l'hormonothérapie substitutive réduit la mortalité totale de 39% et le risque coronarien de 32% chez la femme postménopausée, ce que ne permettent en prévention primaire ni les statines (RR = 0,89, NS), ni l'acide acétyl salicylique (RR = 0,91, NS) (8). Cet avan tage est particulièrement marqué chez la femme de moins de 60 ans et chez celle qui débute le traitement de substitution moins de 10 ans après le début de la ménopause (9). Quant au choix du mode d'administration, il doit être défini en fonction des préférences de la patiente de manière à obtenir la meilleure adhérence possible, tout en sachant que si la voie transdermique est plus appréciée par les femmes qui continuent à fumer, la voie orale semble préférable chez la femme avec syndrome métabolique ou diabète de type 2 (10). Encore fautil que le trai tement soit efficace et sans effets secon daires complémentaires, tout en respec tant les recommandations de la NAMS en faveur des plus faibles doses pos sibles en estrogènes. Ce que deux études réalisées portant sur l'association de de dydrogestérone (D) ont confirmé. d'efficacité un essai en deux phases 313 femmes en aménorrhée depuis 12 mois minimum et qui présentaient des symptômes modé rés à sévères ( 50 bouffées de chaleur au cours de la semaine qui a précédé la ran domisation) pour recevoir soit E 0,5mg/ D 2,5mg (n = 124), soit E 1,0mg/D 5mg (n = 62), soit un placebo (n = 127) du rant 13 semaines à l'issue desquelles les femmes sous placebo ont reçu E 0,5mg/ D 2,5mg, l'efficacité a clairement été au rendezvous (12). La présentation à ultra faible dose est en effet au moins équi valente en réduction de fréquence des bouffées de chaleur que l'association classique. La deuxième phase de l'étude, 1012 mois, a montré également des résultats fort encourageants avec un taux d'aménorrhée en fin d'étude de 91,4% avec la nouvelle formulation E 0,5mg/D 2,5mg, équivalent à ce qui a été observé avec le dosage E 1,0mg/D 5,0mg (88,2%). même type de femmes, mais était réa lisée en ouvert, a évalué de son côté la protection endométriale par biopsie ef fectuée avant et à la fin des 52 semaines de traitement par E 0,5mg/D 2,5mg (13). L'analyse per protocol, effectuée sur 395 femmes, montre un excellent profil de sécurité et un taux d'aménorrhée à 1 an très semblable à celui de l'étude précé dente (88%), ce qui semble témoigner de la consistance de l'effet de la formulation à ultra faible dose. pas d'effet de classe car, outre leur acti vité progestative, les progestatifs dispo nibles exercent de nombreuses autres activités biologiques: androgénique ou antiandrogénique, estrogénique pour certains, glucocorticoïde pour d'autres comme la MPA, voire antiminéralocorti coïde comme la progestérone naturelle et la drospirénone. Pris dans leur ensemble, les progestatifs non androgéniques com me la dydrogestérone, neutres sur le plan métabolique, semblent préférables dans de nombreuses situations cliniques. 1. 2010;17(2):242-55. 2008;107(1):103-11. 2011. 2011. Primary Prevention of CHD? 13th IMS Roma, 11 juin 2011. 13. Bergeron C, et al. Maturitas 2010;66(2):201-5. commercialisée par Abbott sous le nom Femoston UN RISQUE COMBINé QUI POURRAIt NE PLUS êtRE AUSSI ExPLOSIF gRâCE AU tHS (11) majeurs du risque cardiovasculaire chez la femme ménopausée car la carence en hormones ovariennes est classiquement associée à un bilan lipidique plus sont partiellement antagonisées par l'hormonothérapie substitutive. Ainsi l'estra diol a plutôt tendance à améliorer la tolérance glucidique et à diminuer la réponse insulinique. Or plusieurs études, dont WHI, ont montré que le tHS per os, y compris avec une dose d'estrogènes conjugués équins (0,625mg/j) associés à de la MPA (2,5mg/j), diminue l'incidence d'apparition de nouveaux cas de diabète. Mais on sait aussi que les progestatifs androgéniques et la MPA accroissent la résistance à l'insuline, tandis que la dydrogestérone et la progestérone naturelle micronisée semblent n'avoir que peu ou pas d'effets nocifs sur le glucose et l'insuline. De quoi expliquer l'indication préférentielle de la dydrogestérone dans ces comorbidités. substitutive est simple puisqu'elle concerne toutes les femmes pour symptomatique dépassent les risques, ainsi que celles qui présentent une réduc tion de masse osseuse et pour lesquelles les traitements alternatifs ne sont pas appropriés ou mal supportés (1). Chez la femme sans utérus, c'est alors la mono thérapie estrogénique qui s'impose car elle n'augmente pas le risque cardio vasculaire et pas (ou peu) celui du can cer du sein. Sous forme transdermique, ce traitement n'entraîne en outre pas de risque thrombotique et un risque faible d'AVC. Quant à la dose d'estrogènes pro posée, elle sera suffisamment importante pour prévenir des bouffées de chaleur et suffisamment faible pour ne pas entraîner de tension mammaire. dans tous les autres cas l'adjonction d'un progestatif est impéra tive. Cependant, une ménopause n'est pas l'autre, en particulier en ce qui concerne l'évolution des taux d'estrogènes ou de progestérone (2), ce qui explique la variété des symptômes présents en péri ménopause. Dans cette optique, le choix du progestatif n'est pas innocent. Pris dans leur ensemble, les progestatifs non androgéniques semblent neutres sur le plan métabolique. «Il est donc intéressant de constater que la dydrogestérone n'in- terfère pas (ou très peu) avec les autres récepteurs endocriniens (androgénique, minéralocorticoïde, glucocorticoïde,...) (Figure) (3)», remarque Katrin Schau combinaison fixe ou libre? Oral ou Bien qu'individuelle, la réponse à cette question peut trouver un début de ré ponse avec le constat que tous les pro gestatifs n'ont pas le même impact sur le risque de cancer du sein, l'association estradiol + dydrogestérone se situant au même niveau que l'association estradiol + progestérone (3), les autres associa tions étant généralement plus à risque (4, 5). Ce qu'une étude récente, effec tuée sur modèle murin, et présentée à ce même IMS, explique notamment par le fait que la dydrogestérone et la proges térone micronisée ont un potentiel net tement moindre que celui de l'acétate de médroxyprogestérone pour mobiliser l'hormonothérapie substitutive pour traiter les symptômes liés au climatère, mais aussi pour réduire le risque d'ostéoporose et de fracture chez les femmes post-ménopausées. Ce bénéfice est d'autant plus net que l'hormonothérapie est débutée tôt dans le décours de la ménopause (1). Mais toutes les préparations n'ont pas la même valeur, comme le soulignait Katrin Schaudig (Hambourg) dans le cadre du symposium satellite organisé par les laboratoires Abbott au cours du 13 |