degré d'hypoxie, en redistribuant préférentiellement ses apports en oxygène vers ses organes nobles (6), un arrêt cardio-respiratoire maternel entraîne rapidement une asphyxie foetale et une acidose métabolique, se soldant rapidement par des lésions de ses organes nobles, lésions irréversibles, et par la mort foetale. Il paraît donc évident que le délai entre l'arrêt cardio- respiratoire maternel et l'extraction foetale est important, tant pour la survie foetale que pour son bien-être. Si Chesnutt (7) a estimé qu'un foetus pouvait survivre pendant 10 minutes en asphyxie, Katz (5) a tiré comme conclusion de ses travaux que 4 minutes était la limite à ne pas dépasser dans un échec de réanimation maternelle, le bébé devant être extrait endéans les 5 minutes post- mortem. Cet auteur a étudié la littérature mondiale sur les césariennes peri-mortem de 1900 à 2005 et il a rapporté, sur une série de 99 césariennes peri-mortem, que 95% des bébés survivants étaient nés dans les 15 minutes suivant la mort maternelle, dont 70% dans les 5 minutes post- mortem et ces derniers sans dommages neurologiques néonataux. Bien entendu, la survie et le bien-être foetal sont tributaires de l'âge gestationnel à l'extraction et des causes du décès maternel, qui peuvent avoir déjà largement compromis le devenir foetal. 15 minutes de mort maternelle, le sauvetage foetal est vain et que, par contre, lorsque le délai depuis la mort maternelle est inférieur à 5 minutes, les chances de survie et de bien-être du foetus à extraire sont réelles, tout autre paramètre péjoratif étant absent (extrême prématurité, RCIU sévère,...) (3). Il est à noter toutefois que quelques rares « delà de cette limite de 5 minutes de mort maternelle (8, 9). brale est maintenue artificiellement en vie, afin d'atteindre la maturité foetale. Cela implique des considérations mo- rales et éthiques qui ne sont pas le propos de cet article. rapidité. L'enfant doit être extrait en moins d'une minute. Aucune directive n'existe dans la littérature mondiale sur la technique chirurgicale à employer; chaque opérateur concerné doit utiliser la technique qu'il connaît le mieux et la plus rapide pour lui, sans nécessité d'une asepsie maximaliste (3). La réanimation maternelle peut être poursuivie durant cette césarienne. qui a réalisé une césarienne peri-mortem. Un consen- tement de la famille n'est pas nécessaire pour ce type d'intervention, selon le principe de la nécessité vitale, le médecin étant dans l'obligation de faire tout ce que son art permet pour préserver la vie et limiter la souffrance, quand bien même il échouerait dans sa tentative. de 15 minutes s'est écoulé depuis la mort maternelle. Le praticien peut se trouver devant un choix éthique délicat: faut-il extraire un enfant qui, dans le meilleur des cas, aura des dommages neurologiques irréversibles et dont le père, déjà affecté par le décès de son épouse, devra supporter la prise en charge difficile? rienne post-mortem après le décès et du foetus et de la future mère, cela afin de permettre une sépulture séparée de la maman et de son enfant, aucune loi, aucune juris- prudence, aucune doctrine n'existent à ce jour. En clair, rien ne s'oppose à ce que cet enterrement ait lieu de façon séparée et distincte, mais rien n'y contraint non plus. Ainsi, on pourrait imaginer qu'à la demande du père, l'enfant soit extrait et enterré à part. mortem prend une importance grandissante dans les pratiques médicales modernes, tant dans le cadre du sauvetage foetal que dans celui de la réanimation maternelle. dité d'extraction foetale qui conditionnent les chances de succès. diatre, urgentiste), la procédure connue de tous et des simulations répétées doivent être effectuées dans les ser- vices concernés, car, plus que la technique, nous l'avons dit, c'est la rapidité d'action qui est importante. |