saintes martyres, dont le corps aurait été soustrait à la vue de leurs bourreaux par une chevelure les couvrant de la tête aux pieds. Saint Paul n'écrivait-il pas qu'une longue chevelure était un signe de chasteté, puisqu'elle était conférée aux femmes pour leur servir de voile? « pour l'homme de porter les cheveux longs, mais que c'est une gloire pour la femme, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile» (Cor. 1, 11, 14). De même, Marie- Madeleine, la pécheresse convertie devenue disciple de Jésus, est représentée avec une longue chevelure. réservé aux souverains et aux hommes libres, mais aussi un signe de force vitale et d'une âme dédiée à Dieu. homologues romaine et anglicane, sainte Marie l'Egyp- tienne (vers 344-vers 421) est représentée comme une femme dotée d'une toison (dorée) surabondante. Conver- tie au cours d'un pèlerinage à Jérusalem, celle qui avait été des années durant prostituée à Alexandrie décide de se retirer dans le désert et d'y mener en ermite une existence d'ascète. Elle deviendra par la suite la sainte patronne des pénitents, et sa chevelure surabondante est le signe d'une vie dans la chasteté ( qui fait partie de la suite du roi Limerich. Le fait que le personnage soit représenté avec une quenouille, qui était à l'époque un attribut typiquement féminin, confirme qu'il gynécomastie ( poilues proviennent majoritairement de la mythologie païenne. L'homme ou la femme sauvages, velus de la tête aux pieds, se retrouvaient surtout chez les populations des Alpes; il s'agissait le plus souvent de personnages ambi- valents, vivant dans la forêt. Généralement solitaires ( démoniaque, vivant dans le péché, incontrôlé et funeste. Le loup-garou pourrait être une autre créature imaginaire basée sur le phénomène de l'hypertrichose. Malveillantes, les femmes sauvages sont assimilées à des sorcières, et on les représente comme laides, grossières et velues. En allemand on parle de « mi-animal; on en trouve une représentation sur une tapis- serie strasbourgeoise de la fin du XV sités et la femme à barbe devient, à l'instar du nain, une source d'inspiration pour les arts plastiques. Elle est «une merveille de la nature» et une preuve de l'inventivité de cette dernière et de la création. Un exemple de cet en- gouement pour l'hypertrichose est celui de la famille Gon- zales, qui résida au château d'Ambras, dans le Tyrol (nous y reviendrons dans le 2 écrits d'Hippocrate réalisée par Littré en 1949, une des- cription clinique de deux patientes dont l'histoire évoque un hirsutisme provoqué par un syndrome adrénogénital. abandonnée par son époux. Après une longue période d'aménorrhée, elle développa une rougeur douloureuse au niveau des articulations et son corps commença à se viriliser: la pilosité se déve- loppa un peu partout, elle attrapa une barbe et sa voix devint plus grave. Nous fîmes tout ce qui était en notre pouvoir pour rétablir la menstruation, mais en vain. Elle décéda peu de temps après. d'une femme de Thasos présentant une apparence mas- culine et une aménorrhée persistante, résistant à tous les traitements. Là aussi, l'histoire se termine par un décès prématuré. rition des règles associée à une virilisation (7): fleurs ou jamais n'ayants eu le cours d'icelles, dégé- nèrent en nature virile et sont appelés hommasses mi-femme, mi-animal. Détail d'une tapisserie (fin du XV |