sont confirmés et il apparaît que le risque de développer un cancer du sein diminue de 6% chaque fois que l'on ajoute 1h d'activité sportive par semaine. Mais l'intérêt de l'activité physique ne se limite pas seu- lement à la prévention primaire, il concerne également la diminution du risque et du nombre de récidives de cancer. Neuf études prospectives qui regroupent plus ou moins 18.500 patientes confirment l'association entre l'augmen- tation du risque de cancer du sein et l'augmentation du poids tout au long de la vie (1, 3-5). Le contrôle pondéral tout au long de l'existence constitue également un élé- ment de prévention important et de diminution de risque de récidive chez les femmes atteintes d'un cancer du sein. relatif de cancer du sein approximativement de 9%, mais cette estimation n'est pas statistiquement significative. D'autres études (5) montrent qu'une diminution de la consommation de graisses associée à une augmentation de la consommation de fibres entraîne une diminution de risque de cancer du sein qui majoritairement n'est pas statistiquement significative. l'augmentation de consommation de fruits et légumes (8-10). Il n'y a pas de modification statistiquement signifi- cative du risque de cancer du sein lorsque l'on augmente la consommation de fruits et légumes. phage et du foie est bien connu depuis de nombreuses années, la relation entre alcool et cancer du sein a été mise en évidence plus récemment. Ainsi, la méta-analyse de Key (méta-analyse portant sur des études observationnelles) (11) montre que les femmes ménopausées qui boivent de l'alcool ont un risque relatif majoré de 22% de développer un cancer du sein par rapport à celles qui n'en boivent pas. Toute consommation additionnelle de 10g d'étha- nol (approximativement une boisson) est associée à une augmentation relative de risque de 10% (12, 13). Selon le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) et l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l'analyse de différentes études a montré qu'une consom- mation quotidienne de 50g d'alcool (5 verres de vin, 5 cannettes de bière ou 15cl d'alcool fort) est associé à un risque relatif d'environ 1,5, soit une majoration de 50% de risque pour une femme de contracter un cancer du sein. Même une consommation faible mais régulière augmente ce risque d'approximativement 7%. Ces données sont confirmées dans la méta-analyse de Key. du sein et des niveaux de consommation d'alcool même faibles est une source de préoccupation importante, no- tamment vu l'évolution des habitudes de consommation d'alcool chez les femmes dans de nombreux pays. Les ac- tions de santé publique contre la consommation d'alcool doivent être renforcées. giques, il est maintenant clairement prouvé qu'en limitant la consommation alcool, en maintenant un poids opti- mal et en pratiquant une activité physique régulière, les femmes peuvent faire la différence et réduire le risque de développer un jour un cancer du sein. 151.592 patientes. Parmi celles-ci, 2.216 ont utilisé des biphosphonates. Pour 90% d'entre elles, il s'agit de l'alen- dronate et pour 10% de l'etidronate. Chlebowski constate que les patientes qui ont initialement une densité miné- rale faible ont un risque plus faible de développer un can- cer du sein. En règle générale, les patientes chez qui on diagnostique une densité minérale faible vont utiliser des biphosphonates. la WHI. Après un an d'utilisation, on observe une diminu- tion du risque relatif de cancer du sein pour les patientes qui utilisent des biphosphonates. En fait, on note une réduction du nombre de cancers infiltrants, de cancers de mauvais pronostic. Le mécanisme d'action des biphos- phonates dans la prévention du développement du can- cer du sein est complexe. On sait que les biphosphonates inhibent la résorption osseuse médiée par les ostéoclastes. Par cette action, ils diminuent le relargage du calcium et d'autres minéraux dans le flux sanguin. Dans un grand nombre de processus de croissance cellulaire impliqués dans le développement des cancers, la biosynthèse des isoprénoïdes est requise. Ces molécules sont inhibées par les biphosphonates et c'est en partie par ce processus que l'on explique leur activité anti-cancéreuse. israélienne (14, 15), la consommation de biphosphonates est associée à une diminution de l'incidence du cancer du sein et au développement de cancers de meilleur pronos- tic. Néanmoins, toutes les questions ne sont pas résolues, notamment quelle est la durée optimale du traitement par biphosphonates pour en retirer le maximum de béné- fices et le minimum d'effets secondaires? A quel moment faut-il débuter le traitement par biphosphonates? Et quel biphosphonate se révèle le plus efficace dans la prévention du cancer du sein? |