1 Jean-François Baurain chez la femme. Un cancer sur 4 est un cancer du sein. Une femme sur 9 à une femme sur 8 risque d'être atteinte d'un cancer du sein à un moment de sa vie. Le risque d'être touchée par ce cancer augmente avec l'âge. Différents facteurs ont été mis en évidence dans la ge- nèse de la maladie. Il existe bien sûr des facteurs géné- tiques, des facteurs endocriniens endogènes, des fac- teurs endocriniens exogènes (comme l'utilisation des traitements hormonaux de substitution) et des facteurs environnementaux (comme des facteurs alimentaires, la consommation d'alcool, la sédentarité et l'obésité). La prévention non hormonale du cancer du sein est un domaine complexe et il est important de garder à l'esprit que des liens étroits existent entre la prévention non hor- monale et la prévention hormonale. Parmi les facteurs non endocriniens, on regroupe l'acti- vité physique et le régime alimentaire (avec notamment une diminution de la consommation d'acides gras et de la consommation d'alcool et une majoration de l'apport de fruits et de légumes, et de l'activité physique). Sous le vocable d'intervention pharmacologique, on inclut tion de la vitamine D et la metformine. 20 à 70% de risque de développer un cancer du sein chez les femmes qui ont une activité physique régulière tout au long de leur vie. L'analyse de la littérature montre qu'au moins 3 à 4h d'activité par semaine d'intensité modérée à élevée seraient nécessaires pour produire une diminution statistiquement significative du risque de cancer du sein. L'activité physique regroupe le sport proprement dit, mais également les activités domestiques. C'est ainsi que dans l'étude EPIC ( diminué chez les femmes situées dans la quartile d'activité domestique le plus élevé versus celles qui étaient dans le quartile le plus faible (-19% chez les femmes ménopau- sées et -29% chez les femmes non ménopausées). - des interventions non pharmacologiques (modifications de l'alimentation, augmentation de l'activité physique, - des interventions chirurgicales (mastectomie prophylactique bilatérale et annexectomie) pour les femmes porteuses de de l'activité physique et une réduction de la consommation d'alcool leur permettent de réduire de manière significative leur risque de développer un cancer du sein. En ce qui concerne les interventions pharmacologiques, l'apport des biphosphonates semble efficace. Les études prospectives de supplémentation en vitamine D ne sont pas concordantes à l'heure actuelle. Le mécanisme d'action et les premiers résultats des études avec la metformine semblent très promettreurs. |