contre l' primée à la surface des lymphocytes activés (5). Sa liaison à son récepteur, le VCAM-1 (Vascular Cell Adhesion Mole- cule), permet aux lymphocytes d'adhé- rer à l'endothélium vasculaire, ce qui constitue une étape essentielle de leur pénétration dans le système nerveux central. En la bloquant, le NTZ réduit la migration des effecteurs auto-réactifs dans le SNC. L'étude AFFIRM, étude pi- vot de l'effet du NTZ dans la SEP RR (5), a montré qu'à 2 ans, en comparaison avec un placebo, la probabilité de pro- gression du handicap était réduite de 42% (p < 0,001) et le taux annualisé de poussées réduit de 68% (p < 0,001) (Ta- bleau 1). De tels chiffres n'avaient ja- mais été observés auparavant. D'autres effets bénéfiques ont aussi été rappor- tés, tels qu'une augmentation significa- tive de la probabilité (37%) de rester libre de tout signe d'activité de la mala- die (6), c'est-à-dire de ne présenter ni nouvelle poussée, ni progression du handicap, ni nouvelle lésion T2, ni lé- sion active se rehaussant après injection de gadolinium. De plus, des améliora- tions significatives des paramètres de qualité de vie ont été rapportées (7). En conséquence et bien qu'il n'y ait pas d'étude comparatives du NTZ avec un IFN ou l'AG, il est généralement admis que le NTZ est plus efficace que les autres immunothérapies actuelles. Ain- si, dans la pratique clinique, une pro- portion importante de patients dont la maladie n'est pas contrôlée par une nissent par voir leur état stabilisé, voire amélioré après passage au NTZ (8). comme en témoigne l'étude AFFIRM au cours de laquelle la fatigue (27%) et les réactions allergiques (9%) ont été les deux seuls effets secondaires significati- vement plus fréquemment observés dans le bras traité que dans le groupe placebo. Cependant, depuis sa mise sur le marché, l'expérience d'utilisation du NTZ a souli- gné l'importance d'un suivi attentif de deux effets secondaires d'intérêt particulier: la survenue de leuco-encéphalopathies multifocales progressives (LEMP) et les réactions d'hypersensibilité. La LEMP est une infection cérébrale opportuniste po- tentiellement fatale liée au polyomavirus JC. Ce suivi attentif et l'accumulation de données observationnelles à grande échelle ont permis d'importants progrès dans la stratification du risque de LEMP chez les patients traités par NTZ (9). En effet, ce risque semble influencé par trois facteurs principaux qui sont le statut sé- rologique anti-JCV, la durée d'exposition au NTZ et l'usage préalable d'immuno- suppresseurs (Tableau 2) (10). Au 4 jan- vier 2012, plus de 96.500 patients ont été exposés au NTZ, parmi lesquels seuls 201 cas de LEMP ont été identifiés (10). Sur les 35 premiers cas de LEMP, 10 pa- tients (29%) sont décédés. Le devenir allant de l'absence de séquelles à un handicap séquellaire qui peut être léger (16%), modéré (36%), voire sévère (48%) (11). Un meilleur pronostic est associé à un âge plus jeune des patients, un handicap moindre avant survenue de la LEMP, une lésion moins étendue à l'IRM et un délai court entre le début des symptômes de LEMP et la pose de son diagnostic (11). La vigilance clinique et radiologique est donc essentielle. Il pa- raît assez clair que le statut sérologique JC virus des patients sera déterminant à l'avenir dans le choix de l'immunothéra- pie à initier et dans le choix de sa pour- suite ou de son interruption au-delà de 2 ans. Il fait partie d'une nouvelle classe d'agents immunothérapeutiques, les mo- dulateurs des récepteurs à la sphingo- sine-1-phosphate (S1PR). La liaison du ligand naturel, la sphingosine-1-P, au S1PR stimule la sortie des cellules T du thymus, réduit l'entrée des lymphocytes T et B dans les ganglions, stimule la sor- tie vers le sang des cellules activées par des cellules dentritiques présentatrices d'antigène et réduit la migration des lymphocytes B vers les follicules splé- |