leurs motivations et leur travail de tous les jours dans ce domaine en pleine évo- lution: la recherche fondamentale sur la maladie d'Alzheimer! Il s'agit ici de re- cherches réalisées en étroite collabora- tion avec le Laboratoire des Mécanismes Moléculaires dans les Démences Neuro- dégénératives (MMDN) dirigé par le Pr Jean-Michel Verdier. Cette unité appelée «Amylgen» est issue et hébergée dans ce Laboratoire qui travaille, entre autres, sur le modèle lémurien de la maladie d'Alzheimer (Figure 2): les lémuriens, petits mammifères primates proches des singes, développent en effet spontané- ment une affection tout à fait semblable ceci, au bout d'une dizaine d'années de vie. ressant pour la maladie d'Alzheimer dans la mesure où il est naturel mais, malheureusement, il n'est pas très utile pour réaliser des recherches étant donné la difficulté à obtenir des lémuriens qui ont atteint l'âge d'apparition de l'affec- tion. Ce modèle n'est donc pas utile au screening (c'est-à-dire une méthode de détection rapide d'effets potentiels) de molécules sur le développement des plaques amyloïdes. Ainsi, cette nouvelle unité de recherche a été créée pour nique, à la fois original et rapide, pour faire du screening dans ce domaine, ce qui pourrait être utile à l'industrie phar- maceutique. L'intérêt d'un modèle non- transgénique permettrait également de ne pas être dépendant de gènes concer- nés par l'aspect transgénique (méthode type knock-out), ce qui ralentit aussi les recherches vu le nombre de gènes connus et encore inconnus qu'il faudrait idéalement tester pour être complet! D'autre part, ce nouveau modèle devrait permettre également la mise en évidence d'un effet neuroprotecteur, c'est-à-dire un effet médicamenteux qui pourrait être efficace avant que les lésions qui en- gendrent la pathologie amyloïde ne soient réalisées, en influençant favora- blement la gravité des lésions habituelle- ment induites par la technique utilisée. ressant obtenu par cette équipe est un modèle murin (souris ou rat) de maladie d'Alzheimer obtenu par l'injection d'un fragment peptidique amyloïde-bêta (2535). En effet, il semble que ce peptide soit le plus toxique de ceux libérés par les plaques amyloïdes, entraînant de ce fait leur extension progressive dans le cerveau, par «autoentretien» et diffu- sion. L'injection chez le rongeur (sou- vent la souris) se fait au niveau intracéré- bro-ventriculaire. L'utilisation des souris est plus fréquente car elle cause moins de problèmes d'animalerie et, d'autre pathologique du lémurien. |