S1PR. Le fingolimod ne lie pas le S1PR-2 et exprime la plus haute affinité pour le S1PR-1, qui se trouve précisément être exprimé par les lymphocytes, les masto- cytes, les éosinophiles mais aussi les neurones, les astrocytes ou les oligoden- drocytes. Il se lie également, mais avec une affinité moindre, avec les autres S1PR comme le S1PR-3, qui est exprimé notamment par les cardiomyocytes, les cellules endothéliales ou encore les cel- lules musculaires lisses. Le fingolimod phosphorylé agit en superagoniste des S1PR et induit leur internalisation puis leur dégradation, privant ainsi les lym- phocytes du signal nécessaire à leur sortie du thymus et des ganglions. Il aug- mente également l'entrée des lympho- cytes dans les ganglions depuis le sang. Au total, une partie des lymphocytes sont séquestrés dans les organes lym- phoïdes secondaires comme la rate ou les ganglions. La séquestration est réver- sible en 4 à 6 semaines après arrêt du traitement et paraît relativement sélec- tive des cellules naïves, épargnant les cellules T mémoires centrales. Ce phé- nomène est intéressant dans la préserva- tion des défenses anti-infectieuses ou antitumorales. En outre, vu l'expression des S1PR sur les cellules neurales, le fin- golimod pourrait également avoir des effets «neuroprotecteurs» directs (13). chez les patients atteints de SEP RR furent démontrés par deux études de phase III randomisées: d'abord, contre placebo sur 2 ans, par l'étude FREE- DOMS (Tableau 1) (14), puis par l'étude TRANSFORMS (15) sur un an avec com- parateur actif (IFN--1a IM). Dans l'étude sées était de 0,18 sous 0,5mg de fingoli- mod contre 0,4 sous placebo, soit une réduction de 54% en faveur du bras trai- té (p < 0,001). La progression du handi- cap (confirmée à 3 mois) sous fingoli- mod 0,5mg y était de 17,7% pour 24,1% sous placebo, soit une réduction de 30% (p = 0,02). La réduction, confirmée à 6 mois, du risque de progression du handi- cap s'élevait à 37% en faveur du traite- ment (p < 0,01). Dans l'étude TRANS- FORMS, on note une réduction du taux de poussées de 52% (p < 0,001) à un an en faveur du fingolimod face à l'IFN-- 1a IM. Les paramètres radiologiques y sont également favorables au fingoli- mod. En revanche, on ne note pas de dif- férence significative entre les deux groupes en termes de progression du handicap. L'analyse étant réalisée après seulement un an, ceci pourrait être lié aux difficultés à obtenir des résultats si- gnificatifs en termes de progression du handicap sur une courte période de temps. Deux décès sont survenus sous fingolimod à haute dose: un patient des suites d'une infection à varicella zoster virus disséminée et l'autre d'une encéphalite herpétique. Probablement en lien avec la distribution des S1PR dans l'organisme, les effets secondaires suivants ont été observés sous fingoli- mod: bradycardie et bloc de conduction dose, oedème maculaire, élévation des enzymes hépatiques, lymphopénie et hypertension artérielle (14). comme un traitement extrêmement pro- metteur (16, 17) et bien qu'il semble plus de première ligne (18), certains points devront être suivis au cours du traite- ment et à long terme. Parmi ceux-ci, no- maculaire, la tension artérielle et le pos- sible risque de néoplasie (19). très intéressant pour le traitement de la forme primaire progressive de la mala- die. L'étude INFORMS, actuellement en cours, pourrait bien prochainement le confirmer comme premier traitement démontré efficace dans cette forme de SEP particulièrement invalidante. mide qui est utilisé dans le traitement de l'arthrite rhumatoïde. Il réduit l'acti- vité d'une enzyme mitochondriale cru- ciale pour la synthèse des pyrimidines dont dépend en grande partie la prolifé- ration des lymphocytes T. Dans l'étude de phase III TEMSO (20), le terifluno- mide réduit significativement, en com- paraison du placebo, le taux annualisé de poussées et la proportion de patients présentant une progression de handicap confirmée à 3 mois (Tableau 1). La mo- lécule est également efficace sur une série de paramètres IRM avec un effet qui semble meilleur à haute dose (14mg). Le traitement est en général bien toléré. Les effets secondaires signi- ficativement plus fréquents sous teriflu- nomide que sous placebo incluaient: |