au code syntaxique dépendant de régions supérieures et moyennes du cortex tem- poral. Par ailleurs, l'accès au code pho- nologique dépend de régions corticales plus postérieures au niveau de la jonction temporo-pariétale englobant la région de Wernicke. Enfin, l'accès aux phonèmes et l'encodage phonologique dépendent de régions frontales impliquant notamment le cortex frontal postéro-inférieur qui comprend l'aire de Broca. donc des véritables maladies neurodégé- nératives du langage touchant avec prédi- lection les régions corticales temporales et frontales, ce qui explique qu'elles sont classées parmi les dégénérescences lo- baires frontotemporales. D'après les critères diagnostiques, l'atteinte du lan- gage reste isolée pendant au moins deux ans avant de s'étendre dans la plupart des cas à d'autres fonctions cognitives pouvant intéresser les processus exécutifs, la mé- moire, les praxies ou le calcul. Le début de ce type de maladie se situe habituellement entre 50 et 65 ans avec une prévalence de 7/100.000, ce qui correspond à environ 770 malades en Belgique. Des formes gé- nétiques sont rares mais impliquent pour la plupart des mutations au niveau du gène de la progranuline. La médiane de survie peut être évaluée à environ 10-15 ans. neuro-dégénératives avec trois formes possibles, évoluant cependant toutes vers le mutisme: discours laborieux qui ne respecte pas les règles de la grammaire (agramma- tisme) ou qui contient des substitutions, des inversions de phonèmes et de syl- labes. Il existe un grave trouble de la construction des phrases. Par contre, la compréhension est intacte. actérisée par une atteinte du sens des mots et des difficultés à produire des mots appropriés au contexte (manque du mot, paraphasies) et à comprendre le sens des mots entendus et écrits, avec des troubles de la reconnaissance des visages, des difficultés de compréhen- sion de la signification des objets. C'est cette atteinte globale intéressant plu- sieurs domaines cognitifs qui a donné naissance au concept plus vaste de dé- mence sémantique. par un manque du mot qui est caractéri- sé par le phénomène du «mot sur le bout de la langue». Les patients connaissent le sens du mot à produire mais ne par- viennent pas à trouver sa forme sonore et écrite, ce qui engendre de multiples pauses au sein du discours. des trois formes d'APP comportent une atteinte atrophique du cortex hémi- sphérique gauche, se distinguant par leur localisation. L'APP non fluente est liée à une plage d'atrophie intéressant principalement le cortex frontal inférieur englobant la région de Broca. La forme fluente et sémantique est sous-tendue par l'atteinte du cortex temporal anté- rieur et pour certains auteurs même, du cortex temporal inférieur et moyen. La forme logopédique résulte de l'atteinte du cortex temporal externe postérieur et englobant l'aire de Wernicke. de travail et mémoire épisodique peu- vent survenir au décours, mais le trouble du langage reste à l'avant-plan (2). Quant à l'atteinte anatomopathologique, elle reste peu connue même si plusieurs travaux ont montré l'implication de deux types de lésion: tives ou ubiquitine-positives comme retrouvées dans les démences lo- baires frontotemporales; brillaire et des dépôts bêta-amyloïdes s'organisant en plaques séniles com- me dans la maladie d'Alzheimer. majoritairement sous-tendue par des lé- sions tau-positives alors que la forme fluente et sémantique est caractérisée par des lésions ubiquitine-positives et enfin, la forme logopédique par des lésions de type alzheimérisé. frant d'APP avec si possible la caractéri- sation nuancée des patients mèneront sans doute à une réévalution du taux de prévalence, qui semble actuellement sous-estimé. De plus, elles permettront de définir plus rapidement les modalités de la prise en charge et d'éviter ainsi des erreurs de diagnostic qui durent parfois plusieurs années. ventrale de la Substance |