s'intéressait à l'étude des potentiels évoqués nociceptifs par stimulation la- ser. Ensuite, il passe trois ans à Oxford auprès de Irene Tracey au Functional MRI Brain (FMRIB) où il apprend à com- biner les méthodes neurophysiologiques et l'imagerie fonctionnelle, toujours dans le cadre d'une thématique de re- cherches sur la douleur. physiologie qu'il dirige s'intéresse aux méthodes de traitement du signal élec- troencéphalographique dans le cadre de l'étude du système nociceptif avec égale- ment un intérêt pour des recherches en magnéto-électroencéphalographie (MEG) en collaboration avec Serge Gold- man, à l'hôpital Erasme (ULB). aussi à l'étude des rythmes cérébraux in- duits par des stimuli en utilisant la tech- nique des potentiels évoqués steady- state. Celle-ci se base sur le fait qu'un stimulus auditif active un réseau de neu- rones; lorsque le stimulus est donné de manière synchrone à une fréquence donnée, on observe au niveau cérébral un entraînement à travers l'activation du réseau de neurones et on peut mettre en évidence un pic de réponse avec un pro- fil donné. André Mouraux s'oriente alors vers l'étude des relations entre la musique et le cerveau, en collaboration avec Isa- belle Peretz du `Laboratoire international de recherche sur le Cerveau, la Musique et le Son' à Montréal et Sylvie Nozaradan (UCL), neurologue et pianiste. L'étude du rythme musical avec une périodicité qui peut être imparfaite entraîne dès lors des réponses cérébrales étudiées par électro- encéphalographie (EEG) et la technique steady-state. En effet, on met en évidence que le cerveau reconstruit sa perception du rythme synchrone, voire syncopé (2- 3). L'hypothèse de recherche actuelle est que l'interprétation du rythme se fait ou de plusieurs réseaux de neurones. La modulation de la perception des rythmes dépend de l'interprétation métrique de ces rythmes, de manière individuelle, en fonction d'une sensibilité toute person- nelle. D'autre part, la capacité de «bou- ger» en rythme, que ce soit danser, marcher, battre la mesure, applaudir..., serait le résultat d'une synchronisation sensori-motrice concernant des proces- sus sensoriels surtout auditifs (mais aussi visuels) et les mouvements réalisés, en rythme avec la musique (ou du moins un son perçu), et ce sans décalage par rapport à celle-ci (4). Sylvie Nozaradan a demandé à des volo- ntaires d'écouter attentivement des sons type battement musical. Sur base de ce battement, ces volontaires devaient imaginer une structure métrique binaire (type marche 1-2) ou ternaire comme dans une valse (type 1-2-3). L'activité cérébrale de ces participants était enre- gistrée au décours de ces tâches par des |