crogyries ont été considérées comme des anomalies du développement spora- dique, unilatérales, et dont l'origine était en rapport avec des accidents vascu- laires anténataux. L'identification ré- cente de formes bilatérales et familiales a permis de repenser la classification de ces dysgénésies corticales et de recher- cher des bases génétiques. De façon intéressante, ces polymicrogyries bilaté- rales respectent des territoires assez précis dans le cerveau et ont des limites assez nettes et reproductibles. ont pu être définis sur la base de l'asso- ciation d'un tableau clinique et d'une forme de polymicrogyrie bilatérale et gyries bilatérales périsylviennes, formes parasagittales pariéto-occipitales, les formes bilatérales frontales et bilatérales diffuses (Tableau). Ainsi, les polymicrogyries périsylviennes et souvent le cortex pariétal adjacent, les polymicrogyries bifrontales sont limitées par le sillon central en arrière et la fissure sylvienne en bas, et les polymicrogyries parasagittales pariéto-occipitales s'étendent du cortex occipital sous le sillon pariéto- occipital (au-dessus de la marge du cuneus) jusqu'à immédiatement en ar- rière du precuneus et du lobule pariétal supérieur. Le tableau clinique varie en fonction de l'étendue et de la topographie de la po- lymicrogyrie, avec une atteinte neurolo- gique d'autant plus sévère et précoce que la polymicrogyrie est étendue. En outre, il existe quelques spécificités du tableau clinique en fonction du maxi- mum de la polymicrogyrie: tétraparésie spastique, épilepsie (50% cas) pôles frontaux jusqu'au gyrus précentral en arrière et à l'opercule frontal en bas Rares familles consanguines (2/13) bilatérale avec signes cérébelleux et atteinte oculomomotrice (60%) diffuse avec un gradient antéro-postérieur et atrophie cérébelleuse fréquente (GPR56) Cas sporadiques isolés bilatérale pseudobulbaire avec retard mental (30%) et épilepsie (30%) hétérogènes avec aberrations chromosomiques (21q21.3-q22.1, 1p36.3) pariéto- occipitale bilatérale retard mental (50%) cortex pariéto-occipital mésial Locus 6q16-q22 sévérité variable avec épilepsie dans 80% des cas prédominance périsylvienne familles consanguines Implication de NHEJ1 et EOMES/TBR2 Aberrations chromosomiques |