duit par une diplégie faciale, des troubles de la motricité linguale et buccale avec une dysphagie et un bavage fréquent (3). Ce tableau clinique a été initialement décrit en 1926 par Foix, Chavany et Ma- rie, comme un syndrome acquis de di- plégie fascio-pharyngo-glosso-mastica- toire secondaire à un infarctus bilatéral de l'opercule rolandique. Il comporte, dans sa forme typique, une diplégie fa- ciale, une dysarthrie avec une voix na- sonnée, un syndrome pseudobulbaire, un retard mental léger à sévère, et une épilepsie. Dans les polymicrogyries périsylviennes bilatérales congénitales, le retard mental et l'épilepsie sont rapportés chez près de 85% des patients, avec une sévérité va- riable. Les crises débutent dans l'enfance entre 4 et 12 ans, avec des sémiologies polymorphes comportant des absences atypiques, des crises tonico-cloniques et parfois des crises atoniques. Le pattern EEG consiste en des décharges de pointes-ondes prédominant dans les régions centro-pariétales, s'activant dans le sommeil. La réponse au traitement est assez mé- diocre, avec une pharmaco-résistance dans plus de la moitié des cas (3). pond à la forme la moins sévère de poly- microgyries périsylviennes, dont la pré- valence est probablement sous-estimée, car les signes neurologiques sont peu importants et l'épilepsie débute assez tardivement, avec un bon contrôle des crises (4). physiopathologie microgyries périsylviennes bilatérales sont hétérogènes, avec une intrication de pathologies extrinsèques, dont un trouble circulatoire pendant le second trimestre de la grossesse et des anoma- lies constitutionnelles, aberrations chro- dromes polymalformatifs et génétiques responsables de formes familiales. viennes et une atteinte anoxo-isché- mique anténatale, consécutive à une hypotension intra-utérine ou une occlu- sion vasculaire (artérielle ou veineuse) survenant au cours de la fin du second trimestre, a été suggéré par la coïnci- dence de ces PMG dans des situations comme les anomalies vasculaires pla- centaires chez les jumeaux, ou encore certaines infections intra-utérines. En ef- fet, la fissure sylvienne primitive (la plus précoce dans le développement foetal) se forme pendant le 5 (rolandique), interpariétal, et temporal supérieur entre la fin du 6 brales moyennes pendant les premiers stades de la formation des sulci serait à l'origine de formes sévères de PMG ho- losylviennes ou plus étendues. En re- vanche, les formes moins étendues, plu- tôt pariétales postérieures, seraient liées à une hypoperfusion plus tardive ou moins sévère, avec une atteinte isché- mique plus limitée, à la jonction entre les territoires de l'artère cérébrale anté- rieure et moyenne, et produiraient une PMG (5). ritoire vasculaire strict, on suppose que la nérabilité particulière à certains stades du développement. Plusieurs arguments plaident en faveur de la vulnérabilité de ces régions: d'une part, ces régions ven- tro-latérales se développent plus précoce- ment que les régions dorso-médianes (comme celles destinées à former le cor- tex occipital); d'autre part, les neurones en migration sont plus vulnérables à une atteinte anoxo-ischémique que les neu- rones qui, soit n'ont pas encore migré de la région périventriculaire, soit ont déjà atteint le cortex. En outre, l'atteinte anoxo-ischémique pendant la période de prolifération cellulaire rendrait compte de la paucité cellulaire dans les couches du cortex polymicrogyrique constitué de 4 couches au lieu de 6. microgyries périsylviennes, ainsi que leur association à des aberrations chro- mosomiques, renforcent la conviction que la physiopathologie de ces polymi- crogyries est plus complexe, avec pro- bablement une composante génétique. Les principales aberrations chromoso- miques associées aux polymicrogyries périsylviennes sont les délétions 1p36.3, et 22q11.2, 4q21.21-q22.1, 6q26-qter et 21q22, et la duplication 2p16.1-p23 (6). dans de rares cas, suggérant une base moléculaire. Deux loci en Xq28 et en ch Xq27.2-Xq27.3 ont été impliqués dans les polymicrogyries (7). En revanche, seul le gène SRPX2 en Xq22 a été retrou- vé comme responsable de formes fami- liales (8). Les autres gènes candidats sont des gènes exprimés dans le cortex en développement, en particulier à la fin de la migration neuronale, ou dans la zone germinative, pendant la période de neu- ronogenèse, mais leur identification et surtout leur implication dans la physio- pathologie des polymicrogyries périsyl- viennes est à démontrer. |