hépatiques et un amincissement des cheveux. D'autres données seront cer- tainement nécessaires pour préciser le profil de sécurité de la molécule dans cette indication. Effectivement, sous le- flunomide, des cas de décès sur insuffi- sance hépatique (21) et un cas de LEMP chez un patient atteint de lupus érythé- mateux systémique (22) ont été décrits. En outre, les effets tératogènes du leflu- nomide (23) engagent également à la prudence et à la vigilance quant à l'usage du teriflunomide à grande échelle dans une population de pa- tientes SEP en âge de procréer. mide, qui a été étudié il y a quelques années comme traitement potentiel de la SEP (24, 25). Le développement du lino- mide a ensuite été arrêté en raison d'ef- fets secondaires trop importants. Le la- quinimod, lui, semble nettement mieux toléré. D'un point de vue immunolo- gique, il induit un shift de profil Th1 (pro- inflammatoire) vers Th2/3 (anti-inflam- matoire) et réduit les réponses de type Th17 également pro-inflammatoires (26- 29). Les résultats préliminaires de l'étude de phase III contre placebo ALLEGRO sont moins spectaculaires mais néan- moins significatifs. En particulier, notons une intéressante réduction de 36% de la probabilité de progression du handicap confirmée à 3 mois (Tableau 1), ce qui reste probablement l'objectif premier des traitements de la SEP. Les effets se- condaires sont peu spécifiques, incluant notamment des dorsalgies, des troubles gastro-intestinaux et des élévations tran- des tests hépatiques (Th = T helper cells). 1H, est un anticorps monoclonal huma- nisé qui cible le CD52, une molécule de surface exprimée principalement par les lymphocytes T et B (30). Il s'agit donc d'un très puissant dépléteur lymphocy- taire (31), la déplétion des T CD4 et CD8 pouvant durer jusqu'à 16 mois post-in- jection. La molécule est approuvée en Europe depuis 2001 comme traitement des leucémies lymphoïdes chroniques CARE-MS I, dont les résultats ont été ré- cemment rapportés à l'ECTRIMS en 2011 (32), 581 patients ont été randomi- sés pour recevoir soit ATZ (n = 376), soit IFN--1a SC (Rebif naïfs de tout traitement préalable. Le taux annualisé de poussées sous ATZ 12mg IV y est de 0,18 contre 0,39 sous IFN (p < 0,0001). Ceci correspond à une réduction de 55% en faveur de l'ATZ contre comparateur actif. En revanche, après deux ans d'étude, la différence en termes de progression du handicap n'est pas significative entre les deux traite- ments, avec 8% des patients présentant une progression confirmée du handicap à 6 mois sous IFN contre 11% sous ATZ (p = 0,22). Les objectifs radiologiques restaient cependant, pour la plupart, plu- tôt favorables au traitement par ATZ. On note également plus d'effets secondaires infectieux sous ATZ avec, cela dit, moins d'interruptions de traitement dues à des définitives de l'étude sous ATZ que sous IFN. Sous ATZ, on note également une fréquence accrue de pathologies thyroï- diennes auto-immunes (18% ATZ contre 6% IFN), ainsi que des cas de purpura thrombocytopénique auto-immun. Les résultats de cette étude de phase III sont en ligne, quoiqu'en un peu moins spec- taculaire, avec ceux qui avaient été obte- nus au cours de l'étude de phase II (33, 34). monoclonal humanisé de type IgG1 diri- gé contre la sous-unité alpha du récep- teur à l'interleukine-2 (IL-2), le CD25. Il s'agit d'un traitement qui s'administre par voie sous-cutanée toutes les 4 se- maines. Il est approuvé depuis de nom- breuses années comme traitement im- munomodulateur pour la prévention du rejet aigu de greffe sous le nom de Zena- pax giques ou économiques, du moins non liées à la sécurité ni aux caractéristiques du produit (35). de ses 3 sous-unités , et , du récep- teur à l'IL-2 de haute affinité, réduisant de ce fait l'activation des cellules T. Les cellules qui expriment les sous-unités et restent néanmoins capables d'activer la signalisation IL-2 via un récepteur d'affinité intermédiaire. Une part de l'IL- 2 n'est donc pas consommée et cette |