si les règles de bonnes pratiques sont suivies, impliquant respect de protocole et précision dans le placement des marqueurs collés sur la peau du patient (12-16). Lors d'une analyse de la déambulation, la première étape méthodologique consiste à découper le cycle de marche et à la mettre en relation avec l'observation visuelle sur vidéo. La connaissance de cycle permettra d'identifier de façon reproductible des anomalies sur les courbes de la cinématique, soit quantitatives, telles des valeurs d'hyper- extension du genou au milieu de la phase d'appui, soit de forme de la courbe avec modification de sa pente, signe de troubles neurologiques ou orthopédiques. Et lE cyclE dE marchE sol, comprend deux phases: l'une d'appui et l'autre os- cillante. La phase d'appui dure 60% du cycle et alterne des périodes de double appui et de simple support assurant la stabilité de la réception et le transfert de la charge en début de cycle (0-10%), et la stabilité lors de l'appui unipodal (10-40%). Le dernier double appui de propulsion (50%) participant avec la phase oscillante à l'avancée du membre inférieur, la phase oscillante couvrant les 40% restant. Perry (17) propose une sous-division comportant 8 phases permettant d'affiner la description du cycle de marche. Une première (0%) phase permet de caractériser le contact ini- tial du pied au sol (Figure 3A), un deuxième phase (0-10%) coïncide avec le double appui de réception et souligne la mise en charge précédant l'appui unipodal (Figure 3B). Celui-ci présente trois phases: le milieu de la phase d'appui (10-30%) où le pied est à plat au sol (Figure 3C), suivi du lever du talon (30-50%) (Figure 3D). Lorsque le pied phase pré-oscillante (50-60%) (Figure 3F), temps de la propulsion et fin de l'appui au décollement des orteils. La phase oscillante présente trois subdivisions, le début (60- 75%) (Figure 3G), le milieu (75-90%) et la fin (90-100%) de la phase oscillante (Figure 3H). La compréhension du cycle de marche permet de préciser l'observation d'événement comme le décollement préma- turé du talon au milieu de l'appui et de les associer à des paramètres angulaires ou d'activité EMG. Des paramètres spatiaux sont également mesurés à partir des coordonnées des marqueurs comme la longueur du pas, sa largeur. térature. Elle a d'abord été décrite d'un point de vue global en détaillant les six stratégies pour minimiser les déplace- ments du centre de gravité et son lien au coût énergétique de cette marche (14). Des descriptions détaillées de la cinématique articulaire ont été largement présentées (2, 7, 17-20). Les déplacements angulaires peuvent être lus de deux façons: l'une horizon- tale, s'intéressant par exemple aux profils ou patterns des courbes de flexion des articulations (bassin, hanche, genou et cheville) dans le plan sagittal; l'autre approche est verti- cale et met en relation les angles aux différents étages du membre inférieur à un moment du cycle de marche. Sur la figure 4, dans le plan sagittal, entre 0-10%, lors du double appui de réception, le pied prend contact par le talon et roule autour de ce premier pivot pour s'aplatir au sol; pen- dant que le pied controlatéral quitte le sol, la cheville passe en flexion plantaire (5-10°), le genou et la hanche fléchissent de 15° et 5° pour amortir le contact initial. Le bassin est stable. |