ont indiqué que cet allongement du temps de relaxation T2 pouvait s'utiliser comme une mesure quantitative du travail musculaire fourni. De nos jours, cette technique porte le nom d'IRM de la fonction musculaire (IRM-fm). L'IRM-fm s'est avérée être un excellent outil pour évaluer le degré de travail musculaire fourni et le mode de recru- tement musculaire pendant la réalisation d'une tâche don- née, ainsi que pour dresser la carte de la modification des types d'activation musculaire résultant d'interventions thérapeutiques. jacents et les méthodes de l'IRM-fm, de commenter la vali- dité et les avantages de la méthode et d'offrir un aperçu des études publiées jusqu'ici, lors desquelles l'IRM-fm a été utilisée pour dresser la carte du travail musculaire au cours de différents exercices. Enfin, on démontre comment cette technique s'utilise pour évaluer l'effet de la kinésithé- rapie sur les modes de recrutement musculaire. fm, il est nécessaire de donner quelques explications sur la physique de la résonance magnétique nucléaire. Un signal de résonance magnétique nucléaire naît de l'activité magné- tique des noyaux d'hydrogène (protons) dans l'eau contenue dans le tissu et les molécules de graisse (15, 16). Lorsqu'une substance est placée dans un champ magnétique puissant (B0), dans ce cas le tube magnétique du scanner, la plupart des protons s'aligneront dans ce champ. La situation des protons peut alors être considérée comme un état d'énergie faible. Le résultat en est un vecteur de magnétisation net sur l'axe Z longitudinal. Dans cette phase, les protons sont en état d'équilibre lors duquel ils tournent à la fréquence du champ magnétique statique (B diofréquence (RF) (B1) ayant une amplitude et un temps donnés. Suite à cette onde de radiofréquence, les noyaux tournent de telle sorte que la magnétisation nette se dé- place de l'axe Z longitudinal vers le plan XY transversal. En outre, l'onde entraîne la rotation en phase des noyaux dans le plan XY (oscillations cohérentes). Lorsque les noyaux sont en déphasage, cela provoque un signal magnétique détectable, qui est enregistré. Étant donné que les protons préfèrent un état d'énergie faible, ils cèderont l'énergie qu'ils ont captée et retourneront à un état d'équilibre en se réalignant avec l'axe Z longitudinal (champ magnétique; B0). Ce processus porte le nom de relaxation et peut se subdiviser en deux paramètres indépendants: la relaxation T1 et T2 (Figure 1). de rétablissement de la composante longitudinale du vec- teur de magnétisation, et est défini comme le temps (en millisecondes) nécessaire pour que la magnétisation lon- gitudinale atteigne 63% de sa valeur finale (17). Cette com- posante du signal de RM reflète les aspects structurels et est relativement insensible aux modifications de l'état du muscle. T2, ou temps de relaxation transversale, reflète le degré de déclin du vecteur de magnétisation dans le plan transver- sal ou XY. T2 est défini comme le temps (en millisecondes) nécessaire pour que le signal transversal atteigne 37% (1 divisé par la constante e) de sa valeur initiale (17). Contrai- rement à T1, T2 est sensible aux modifications du temps de relaxation de l'eau dans le muscle. temps de relaxation T2 de l'eau dans le muscle après un exercice. De manière spécifique, l'activité entraîne un dé- clin plus lent du signal de l'eau dans le muscle. Par rapport à l'imagerie des muscles à l'état de repos, ceci provoque une amélioration de l'intensité du signal des muscles ac- tivés, avec en conséquence une image plus nette et plus claire des muscles activés sur les clichés en pondération T2 (Figure 2) (15). mécanisme physiologique sous-jacent de ce glissement du temps de relaxation T2 (18-20). L'explication la plus simple est que le courant de liquide entrant - durant l'acti- vité - est associé à une accumulation d'osmolytes (phos- phate, lactate, sodium) dans le cytoplasme et que leur pré- sence allonge le temps de relaxation de l'eau dans le muscle (15). La quantité totale d'eau dans le muscle est constituée de plusieurs composantes, telles que 1) l'eau intracellu- laire liée aux protéines (34%), 2) l'eau intracellulaire libre (49%) et 3) l'eau extracellulaire (14%), chaque composante présentant une modification de son temps de relaxation T2 respectif (21). La somme des effets des modifications de ces composantes entraîne l'élévation nette de T2, induite par l'activité. Bien que l'allongement global de T2 soit dû à l'effet cumulatif de toutes les composantes, il doit être clair que l'on part du principe que les allongements de T2 sont en premier lieu attribués aux modifications intracellulaires (16). que les images soient obtenues au repos (image avant l'exercice) et directement après un exercice spécifique (image après l'activité). Sur ces images, on sélectionne de manière standardisée les muscles qui suscitent l'inté- rêt (Regions Of Interest - ROI). À cet égard, il faut éviter |