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ortho-rhumato | Vol 9 | N°5 | 2011
PROLIA
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: UNE NOUVELLE FORCE
CONTRE LES FRACTURES
PROLIA 60 mg solution injectable en seringue préremplie Dénomination du médicament: Prolia 60 mg solution injectable en seringue préremplie. Composition qualitative et quantitative: Chaque seringue préremplie contient 60 mg
de denosumab dans 1 ml de solution (60 mg/ml). Le denosumab est un anticorps monoclonal IgG2 humain, produit à partir d'une lignée cellulaire de mammifère (CHO) par la technique de l'ADN recombinant. Excipients : Acide acétique
glacial*, Hydroxyde de sodium (pour l'ajustement du pH)*, Sorbitol (E420), Polysorbate 20, Eau pour préparations injectables. *[Le tampon acétate est préparé par mélange d'acide acétique et d'hydroxyde de sodium]. Excipients à effet
notoire : Chaque ml de solution contient 47 mg de sorbitol (E420). Indications thérapeutiques : Traitement de l'ostéoporose post-ménopausique chez les femmes à risque élevé de fractures. Prolia réduit signifi cativement le risque de
fractures vertébrales, non vertébrales et de la hanche. Traitement de la perte osseuse associée à un traitement hormono-ablatif chez les hommes atteints de cancer de la prostate à risque élevé de fractures. Chez les hommes atteints de
cancer de la prostate recevant un traitement hormono-ablatif, Prolia réduit signifi cativement le risque de fractures vertébrales. Posologie et mode d'administration : Posologie : La posologie recommandée de Prolia est de 60 mg administrée
en dose unique une fois tous les six mois, par injection sous-cutanée dans la cuisse, l'abdomen ou l'arrière du bras. Les patients doivent être supplémentés de manière adéquate en calcium et en vitamine D. Insuffi sance rénale : Aucune
adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffi sance rénale. Insuffi sance hépatique : La tolérance et l'effi cacité du denosumab n'ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffi sance hépatique.
Patients âgés ( 65 ans) : Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients âgés. Population pédiatrique : Prolia ne doit pas être utilisé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans car sa tolérance et son effi cacité
n'ont pas été étudiées chez ces patients. Chez l'animal, l'inhibition du complexe RANK/RANK ligand (RANKL) a été associée à une inhibition de la croissance osseuse et à une absence de poussée dentaire. Mode d'administration : Prolia
doit être administré par voie sous-cutanée par une personne formée de manière appropriée à la technique d'injection. Contre-indications : Hypocalcémie. Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients. Effets indésirables :
Résumé des effets indésirables : Dans le cadre des essais cliniques de phase II et III contrôlés contre placebo, la tolérance de Prolia a été évaluée chez 10 534 patients, comprenant les femmes atteintes d'ostéoporose post-ménopausique
(sur une période maximale de 5 ans) et les patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement hormono-ablatif. Sur la base du taux d'événements observé sur 1 an, la convention suivante a été utilisée pour la
classifi cation des effets indésirables rapportés au cours de ces essais cliniques de phase II et III: très fréquent ( 1/10), fréquent ( 1/100, < 1/10), peu fréquent ( 1/1 000, < 1/100), rare ( 1/10 000, < 1/1 000) et très rare
(< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence et de classifi cation par organes, les effets indésirables sont présentés selon un ordre décroissant de gravité. Effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques de phase II et de
phase III contrôlés contre placebo chez des femmes souffrant d'ostéoporose post-ménopausique et des patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement hormono-ablatif : Fréquent : Infections et infestations : Infec-
tion urinaire, infection des voies respiratoires supérieures. Affections du système nerveux : Sciatique. Affections oculaires : Cataracte
1
. Affections gastro-intestinales: Constipation. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Eruption cutanée.
Affections musculo-squelettiques et systémiques : Douleurs des membres. Peu fréquent : Infections et infestations : Diverticulite1, Cellulite infectieuse1, Infection auriculaire. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Eczéma. Très rare :
Troubles du métabolisme et de la nutrition : Hypocalcémie1. 1 [Voir Description de certains effets indésirables]. L'analyse des données poolées de l'ensemble des études cliniques de phase II et de phase III, contrôlées contre placebo, a mis
en évidence la survenue d'un syndrome pseudo-grippal avec un taux de 0,006 patient-année dans le groupe denosumab et un taux de 0,003 patient-année dans le groupe placebo. Bien que cette différence ait été identifi ée par une analyse
poolée, elle n'a pas été mise en évidence par l'analyse stratifi ée qui a été utilisée pour calculer la fréquence de survenue des effets indésirables rapportés ci-dessus. Cette différence n'a pas été observée dans les études individuelles. Descrip-
tion de certains effets indésirables : Hypocalcémie : Au cours de deux essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo menés chez des femmes atteintes d'ostéoporose post-ménopausique, une diminution de la calcémie (< 1,88 mmol/l)
après administration de Prolia a été observée chez environ 0,05 % des patientes (2 sur 4 050). Il n'a pas été rapporté de diminution de la calcémie (< 1,88 mmol/l) dans les deux essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo
menés chez des patients recevant un traitement hormono-ablatif. Infections cutanées: Dans les essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo, l'incidence globale des infections cutanées a été similaire dans les groupes placebo et
Prolia, que ce soit chez les femmes atteintes d'ostéoporose post-ménopausique (placebo [1,2 %, 50 sur 4 041] versus Prolia [1,5 %, 59 sur 4 050]) ou chez les patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement
hormono-ablatif (placebo [1,7 %, 14 sur 845] versus Prolia [1,4 %, 12 sur 860]). Des infections cutanées nécessitant une hospitalisation, correspondant principalement à des cas de cellulite infectieuse, ont été rapportées chez 0,1 % des
femmes atteintes d'ostéoporose post-ménopausique recevant le placebo (3 sur 4 041) versus 0,4 % de celles recevant Prolia (16 sur 4 050). L'incidence des infections cutanées rapportées comme graves a été similaire dans les groupes
placebo (0,6 %, 5 sur 845) et Prolia (0,6 %, 5 sur 860) au cours des essais menés dans le cancer du sein et de la prostate. Ostéonécrose de la mâchoire : Dans le programme d'études cliniques menées dans l'ostéoporose (8710 patients
traités pendant plus d'un an), l'ONM a été rarement rapportée avec Prolia. Cataracte : Une différence dans la survenue des évènements indésirables de type cataracte a été observée (4,7 % denosumab, 1,2 % placebo) dans un seul essai
clinique de phase III contrôlé contre placebo, mené chez des patients atteints de cancer de la prostate recevant un traitement anti-androgénique. Aucune différence n'a été observée chez les femmes atteintes d'ostéoporose post-ménopausique
ou chez les femmes atteintes de cancer du sein non métastatique traitées par un inhibiteur de l'aromatase. Diverticulite : Une différence dans la survenue des évènements indésirables de type diverticulite a été observée (1,2 % denosumab,
0 % placebo) dans un seul essai clinique de phase III contrôlé contre placebo, mené chez des patients atteints de cancer de la prostate recevant un traitement anti-androgénique. L'incidence de diverticulite a été comparable entre les groupes
de traitements que ce soit chez les femmes atteintes d'ostéoporose post-ménopausique ou chez les femmes atteintes de cancer du sein non métastatique traitées par un inhibiteur de l'aromatase. Autres populations particulières : Au cours
des essais cliniques, en l'absence de supplémentation en calcium, les patients atteints d'insuffi sance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ou dialysés ont présenté un risque plus élevé d'hypocalcémie. Un apport adapté
de calcium et de vitamine D est important chez les patients atteints d'insuffi sance rénale sévère ou dialysés. Titulaire de l'autorisation: Amgen Europe B.V. Minervum 7061NL-4817 ZK Breda Pays-Bas. Numéro d'autorisation de mise
sur le marché : EU/1/10/618/003. Date de première autorisation : 26 mai 2010. Date de mise à jour du texte: 26 mai 2010. Classifi cation du médicament en matière de délivrance: Médicament soumis à prescription
médicale. Information complète disponible chez: Amgen s.a., avenue Ariane 5, 1200 Bruxelles, tél : 02/775.27.11. / 1. Prolia
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RCP /
2. Cummings ST et al. N Engl J Med 2009;361:756-765 ­ Réduction du risque relatif de fractures dans l'étude FREEDOM - n = 7.808
Editeur responsable : Jo Van der Veken/AMGEN/2011/2736
Amgen (Europe) GmbH
Dammstrasse 23, CH-6301 Zug, Switzerland.
GlaxoSmithKline,
980 Great West Road, Brentford, Middlesex, TW8 9GS, UK.
UNE FORCE CONTRE LES FRACTURES
afi n de protéger vos patientes post-ménopausées contre les
fractures ostéoporotiques sur l'ensemble du squelette
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modalités d'imagerie
de l'arthrose érosive de la main:
nouveaux acquis
Ruth Wittoek
service de rhumatologie uZ gent, ug
Keywords: erosive osteoarthritis ­ magnetic resonance imaging ­ radiography ­ synovitis ­ ultrasound
L'ostéoarthrite érosive des articulations interphalangiennes des doigts est une
forme d'arthrose de la main caractérisée par la mise en évidence typique d'érosions cen-
trales à la radiographie. L'étude de cette affection à l'aide de modalités d'imagerie présen-
tant une résolution spatiale plus élevée a permis d'améliorer la compréhension de cette
pathologie. L'échographie a été validée et s'est avérée fiable et reproductible pour la détection
des anomalies tant structurelles qu'inflammatoires. L'échographie est plus sensible que
la radiographie conventionnelle pour la détection des érosions. De ce fait, la division en
ostéoarthrite érosive et non érosive sur la base de la radiographie apparaît quelque peu
artificielle. En outre, des anomalies inflammatoires se sont avérées plus fréquentes qu'on
le pensait dans une affection considérée comme mécanique. L'IRM a également apporté de
nouveaux savoirs. Les spécialistes sont ainsi de plus en plus convaincus que l'ostéoarthrite
érosive est une affection qui touche l'ensemble de l'articulation, ce qui amène à présumer
l'existence d'une importante composante systémique.
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introduction:
qu'ESt-cE quE l'oStéoarthritE éroSivE?
L'ostéoarthrite érosive est considérée comme une forme
d'arthrose de la main caractérisée par la mise en évidence
radiographique d'érosions sous-chondrales, de destruction
du cortex osseux et de phénomènes de réparation consé-
cutifs au niveau des articulations interphalangiennes des
doigts. L'ankylose osseuse constitue une forme de répara-
tion extrême. Elle affecte surtout les mains des femmes à
partir de l'âge moyen. Selon les quelques études épidémio-
logiques disponibles, la prévalence de cette affection serait
d'environ 5 à 10% parmi la population des patients souffrant
d'arthrose de la main. Le tableau clinique est plus agres-
sif que celui de l'arthrose non érosive de la main. Dans la
littérature, il n'existe pas encore à ce jour de consensus
sur le fait que l'ostéoarthrite érosive constitue une entité pa-
thologique distincte ou représente la forme inflammatoire
de l'arthrose de la main. Différentes modalités d'imagerie
ont été récemment utilisées dans l'étude de cette affection.
Dans cet article, nous évoquerons tout d'abord la place de
la radiographie conventionnelle, qui est toujours considérée
à ce jour comme la méthode diagnostique de référence de
l'arthrose de la main, et ensuite celle de l'échographie et de
la résonance magnétique (IRM).
radiographiE
La radiographie est considérée comme la méthode de réfé-
rence pour le diagnostic de l'ostéoarthrite érosive. Autre-
fois, la configuration en «aile de mouette» était considérée
comme l'image radiographique typique et la condition sine
qua non
de la maladie (Figure 1). Actuellement, d'autres
aspects de la destruction de l'os sous-chondral et corti-
cal sont toutefois décrits (p.ex. la configuration en «dent
de scie»). Le concept d'«érosion centrale» a été rapporté
comme une caractéristique spécifique de l'ostéoarthrite