la réaction inflammatoire. On pense qu'une immunosup- pression systémique à l'aide de cette médication permet- trait de réduire le risque de diabète. Plusieurs études longi- tudinales ont en effet déjà démontré que les inhibiteurs du TNF avaient un effet positif sur l'insulinorésistance. Une étude randomisée à petite échelle a établi que l'anakinra, antagoniste au récepteur de l'IL-1, faisait considérable- ment baisser les taux de HbA1c chez les patients atteints de diabète de type 2. Une étude observationnelle à grande échelle a permis de découvrir que l'hydroxychloroquine (médicament agréé par la FDA pour le traitement de l'arth- rite reumatoïde) était liée à une diminution de l'incidence de l'arthrite reumatoïde. Sous la houlette de Daniel Solomon (Boston, Massachu- setts, Etats-Unis), une équipe de chercheurs américains et canadiens a étudié la corrélation entre les ARMM et le risque d'un diagnostic du diabète chez les patients atteints d'ar thrite reumatoïde ou de psoriasis. Les analyses ont été menées sur deux larges cohortes, une canadienne et une américaine. Elles ont permis de récolter des données rela- tives à plus de 121.000 adultes souffrant d'arthrite reuma- toïde ou de psoriasis. Les chercheurs ont constaté que l'utili- sation d'anti-TNF ou d'hydroxychloroquine s'accompagnait d'un risque de diabète plus faible que l'utilisation de pro- duits non biopharmaceutiques au sein de cette population. étude. Il s'agit d'une étude observationnelle, qui ne repose donc pas sur une attribution randomisée de traitements. Il se peut que les patients sous anti-TNF ou hydroxychlo- roquine soient d'une manière ou d'une autre différents de ceux du groupe de référence (autres ARMM), notamment en ce qui concerne des facteurs qui n'ont pas été exami- nés, par exemple l'indice de masse corporelle (IMC), la pratique d'une activité physique, les antécédents familiaux et la gravité de la maladie. Il n'est donc pas possible d'éta- blir un lien de cause à effet. Néanmoins, Solomon et son équipe estiment que leur analyse présente également des points forts et qu'elle n'est donc pas dénuée de valeur. Selon eux, l'examen des résultats à la lumière des conclusions d'autres études suggère dans tous les cas un rôle bénéfique des produits biopharmaceutiques et de l'immunosuppres- sion dans la prévention du diabète au sein de cette popu- lation. Ils préconisent une étude randomisée et contrôlée pour confirmer que ces traitements permettent effective- ment de prévenir le diabète chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires systémiques. solomon d, massarotti e, garg r, et al. association between disease-modifying antirheumatic drugs and diabetes risk in patients with rheumatoid arthritis and psoriasis. Jama 2011;305:2525-31. nol ou n'y réagissent pas. Dans ces deux cas, la pegloticase peut faire baisser le taux d'acide urique. Telle est la conclusion de deux études randomisées et contrôlées, publiées dans le JAMA. l'uricémie sous le seuil de solubilité (6,8mg/dl) afin de prévenir ou de pallier le dépôt de cristaux d'urate et les troubles que cela engendre. Dans ce cadre, on prescrit essentiellement de l'allopurinol ( 300mg/j). La goutte est toutefois une maladie courante. Rien qu'aux Etats- Unis, elle touche de 5 à 6 millions de personnes. Il n'est en outre pas rare que le taux d'acide urique dépasse la valeur cible de 6mg/dl avec ce traitement hypo-uricémiant oral. Bien qu'il soit en principe possible d'atteindre le taux cible d'acide urique chez la plupart des patients par titrage des médicaments per os existants, la pratique nous apprend que le traitement échoue dans environ 3% des cas pour au traitement. En l'absence d'un traitement efficace, les patients risquent de voir évoluer leur maladie en goutte chronique aiguë, avec crises régulières d'arthrite, arthro- pathie chronique, douleurs chroniques et diminution de la mobilité des articulations; autant d'éléments qui ont des répercussions sur la qualité de vie. Contrairement à certains mammifères, les êtres humains sécrètent de l'acide urique, mais pas d'allantoïne, un méta- bolite soluble, produit terminal du métabolisme purique. En cause: l'inactivation du gène qui code pour l'urate oxy- dase (uricase), sous l'effet d'une mutation. La pegloticase, une uricase recombinante récemment développée, peut |