la traduction, même partiellement. paraît également en néerlandais. traitement médicamenteux de l'arthrite rhumatoïde naissante sont rarement remis en question. Dans un premier temps, ils préconisent d'entamer le plus vite possible la médication modificatrice de la maladie (ARMM), de préférence en combinaison avec des stéroïdes ou des «biomédicaments» à action rapide, dans le but de neutraliser rapidement l'activité de la maladie (induction d'une rémission). Dans un second temps, ils invitent à procéder régulièrement aux mesures requises puisqu'elles servent de base aux adaptations thérapeutiques qui s'avèrent nécessaires lorsque les objectifs prédéfinis ne sont pas atteints (tight control) (1-3). Dans la pratique, il s'avère toutefois difficile de renoncer au paradigme tra- ditionnel «start low, go slow» lors du choix du traitement initial (4-6). Par contre, lors du suivi ultérieur des patients, il est parfois tentant de changer (trop) rapidement de fusil d'épaule au vu de l'augmentation des possibilités thérapeutiques (7). Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce problème est peut- être en partie dû au fait que l'on accorde trop peu de temps à la mise en place et à la poursuite de l'accompagnement du patient (8). diagnostic d'arthrite rhumatoïde, d'informer correctement le patient et de démarrer un traitement adéquat. Certaines étapes instructives peuvent certes être postposées, mais les principales caractéristiques de la maladie et de son traitement doivent être communiquées le plus rapidement possible et de pré- férence de manière personnalisée en fonction de chaque patient (8). En outre, il importe de savoir, dès le début, comment le patient perçoit sa maladie, étant donné que cette perception détermine en grande partie le résultat du traitement, lequel doit, au besoin, être corrigé à temps (9). naissante entraîne souvent des problèmes logistiques, puisque la plupart des rhumatologues sont surbookés et que le planning permet difficilement d'insérer des consultations supplémentaires. Ces problèmes pratiques découlent sans aucun doute du manque criant de rhumatologues, mais certainement aussi des considérations financières qui pèsent sur l'organisation pratique des consultations, plus particulière- ment sur la durée des contacts individuels avec les patients. Dans le contexte d'une rémunération en- core toujours essentiellement orientée sur la prestation, la mise en oeuvre de stratégies de traitement intensives et longues reste peu rentable, du moins du point de vue du médecin. Dans de nombreux cas, c'est ce manque de temps qui justifie parfois, lors des décisions thérapeutiques stratégiques, la «mise sur pilote automatique» pour la moindre résistance, sans envisager le long terme. l'INAMI, qui permet une évaluation rhumatologique approfondie de l'activité et de la fonctionnalité de la maladie en vue d'une adaptation adéquate de la thérapie lors du suivi. Pour l'instant, les pouvoirs publics ne prévoient toutefois aucun soutien spécifique pour l'accompagnement pourtant indispen- sable, mais de longue durée, des patients souffrant d'arthrite rhumatoïde au début de la maladie. Pour diverses raisons, l'investissement dans l'accroissement du rôle des spécialistes en soins infirmiers semble dès lors le meilleur choix stratégique. suivis dans le cadre d'un programme pluridisciplinaire de soins ambulatoires, accompagnés par un spécialiste en soins infirmiers, voient une évolution plus favorable de leur maladie que les patients qui reçoivent les soins standard (10, 11). Cela s'explique assurément par l'application plus systématique des principes de base connus de la thérapie médicamenteuse, en particulier le démarrage précoce et |