cins de première ligne 16 centres. Au départ, l'étude partait du constat que le diagnostic de spondylarthropathie et de spondylarthrite ankylo- sante était souvent posé longtemps après l'apparition des premiers symptômes. Selon une étude de 2005, le délai avant diagnostic s'élève en moyenne à 6,1 ans en Belgique (2). Ce diagnostic tardif peut entraîner une série de con- séquences fâcheuses, notamment des lésions struc- turelles, des limitations physiques, un handicap, une détérioration de la qualité de vie et des préjudices économiques tant pour l'individu que pour la société. Une optimisation des méthodes d'orientation vers le rhumatologue permettrait donc d'améliorer la préci- sion et le moment du diagnostic. d'orientation pour obtenir un diagnostic de spondylar- thropathie axiale par le rhumatologue. Les médecins de première ligne plus de trois mois, d'origine indéterminée et apparues avant l'âge de 45 ans. Au moment de l'orientation du patient vers un spécialiste, aucun diagnostic de spon- dylarthrite ne devait encore avoir été posé. L'orientation du patient pouvait reposer sur deux straté- gies. La première, la plus simple, repose sur la présence d'au moins un des trois critères suivants: dorsalgies in- flammatoires, marqueur HLA-B27 positif et sacro-iliite mise en évidence par imagerie. La seconde stratégie nécessite la présence de deux critères sur six, les six critères se composant des trois critères précités, aux- quels s'ajoutent trois critères supplémentaires: anam- nèse familiale de spondylarthropathie, bonne réponse aux AINS et manifestations extra-articulaires avérées (uvéite, psoriasis, maladie intestinale inflammatoire). statistiquement significative n'a été relevée entre ces deux stratégies. La première stratégie, la plus simple, convient aussi bien à l'orientation du patient que la approche permet de poser un diagnostic définitif de spondylarthropathie axiale chez plus de 35% des pa- tients référés. Les chiffres disponibles pour la Belgique différaient peu des chiffres internationaux (Figure 2). Parmi les 138 patients belges référés, 43 ont finalement fait l'objet d'un diagnostic de spondylarthropathie axiale avérée. dorsalgies inflammatoires (total 92,9%), la sacro-iliite (total 36,2%) et la réponse aux AINS (71,2% pour la seconde stratégie). La plupart du temps, une bonne concordance a été observée entre les constats du mé- decin généraliste et ceux du rhumatologue, sauf pour la sacro-iliite (61,2% en Belgique), qui n'est pas toujours facile à interpréter par les techniques d'imagerie. symptômes de polyarthrite rhumatoïde par les produits biologiques que les médecins traitants ne le pensent généralement, quelle que soit la forme d'administration. La perception de satisfaction vis-à-vis de l'administra- tion intraveineuse est donc plus faible dans le chef du médecin que dans le chef du patient lui-même. En utilisant des critères simples d'orientation vers un rhumatologue, il est possible d'obtenir un diagnostic de spondylarthropathie axiale avérée chez plus de 30% des patients référés. Par ailleurs, certains signes typiques de la maladie (dorsalgies inflammatoires, ré- ponse aux AINS, sacro-iliite) doivent être mieux connus en première ligne. Tous les praticiens traitant les dorsal- gies (orthopédistes, spécialistes de la douleur, kinési- thérapeutes, physiothérapeutes, chirurgiens) doivent être davantage conscients de l'existence de cette affection. Le délai moyen avant diagnostic, qui s'élève aujourd'hui à six ans, pourrait ainsi être raccourci. E au é S E hu t ol g i E de mortalité, y compris chez les personnes présentant un risque cardiovasculaire élevé. C'est le résultat d'une étude de cohorte prospective publiée dans The Lancet. physique pendant son temps libre sont bien connus. Par contre, on ne sait pas vraiment si, en deçà des 150 minutes hebdomadaires recommandées, il existe un impact sur l'es- pérance de vie. Dans ce contexte, une équipe de chercheurs taïwanais et américains ont étudié les effets bénéfiques de différentes doses d'activité physique sur une population taïwanaise. Dans le cadre de cette étude de cohorte pros- pective, ils ont analysé les données de 416.175 personnes (199.265 hommes et 216.910 femmes) ayant participé à un programme de dépistage médical type à Taïwan entre 1996 et 2008. Les participants ont été suivis pendant 8,05 ans en moyenne. Sur la base du degré autorapporté d'activité phy- sique hebdomadaire, ils ont été répartis en cinq groupes: activité physique inexistante, faible, modérée, intense ou très intense. Le risque de mortalité du premier groupe a été comparé à celui des quatre autres. L'espérance de vie de chaque groupe a également été calculée. Le groupe «activité physique faible» (en moyenne 92 mi- nutes par semaine ou 15 minutes par jour) présentait un risque de mortalité globale inférieur de 14% à celui du groupe «activité physique inexistante» et une espérance de vie trois ans plus longue. Le risque de mortalité glo- bale diminuait de 4% et la mortalité cancéreuse de 1% par tranche de 15 minutes en plus des 15 minutes minimales. Les bienfaits étaient clairement visibles dans toutes les tranches d'âge, tant chez les hommes que chez les femmes, y compris chez les personnes présentant un risque accru d'affections cardiovasculaires. Les personnes du groupe «activité physique inexistante» présentaient un risque de mortalité supérieur de 17% à celui du groupe pratiquant une activité physique limitée. de démontrer l'effet bénéfique d'une activité physique li- mitée, à la fois sur la réduction de la mortalité et sur le prolongement de l'espérance de vie. Et Pang Wen de sou- ligner que l'espérance de vie, non reprise dans la plupart des études, ne peut être calculée qu'au sein d'une cohorte suffisamment large. Les chercheurs indiquent par ailleurs que les messages sanitaires relatifs au prolongement de la vie sont facilement compréhensibles par la population. Dès lors, ils constituent peut-être un excellent stimulant pour inciter les gens qui ne bougent pas beaucoup à le faire un peu plus. L'étude présente certes des limites. Il s'agit d'une étude observationnelle. Par conséquent, les bienfaits identifiés ne peuvent pas purement et simplement être attribués à la pratique d'une activité physique. En effet, les personnes en bonne santé sont peut-être plus enclines à faire de l'exer- cice. Ces résultats démontrent néanmoins qu'une acti- vité physique un peu plus intense fait également du bien aux personnes en moins bonne santé (qui souffrent par exemple d'une affection cardiovasculaire). Quoi qu'il en soit, ces données intéressantes suggèrent qu'une petite augmentation de la dose d'activité physique quotidienne peut suffire à réduire la mortalité des suites d'une maladie cardiaque, d'un diabète ou d'un cancer. Dans le cadre de la lutte contre ces affections, la pratique d'une activité physique un peu plus intense peut jouer un rôle important et éventuellement permettre de diminuer les frais médicaux y relatifs. pang Wen C, pui man Wai J, Kuang tsai m, et al. minimum amount of physical activity for reduced mortality and extended life expectancy: a prospective cohort study. lancet 2011;378(9798):244-53. |