fonctionnant insuffisamment représente du temps perdu stratégies permettent aujourd'hui d'éviter au maximum ce scénario. Le Treat to Target, ou T2T, constitue un exemple type (1). Ce concept inclut 10 recommandations fondées sur un certain nombre de principes de base généraux. Le premier principe stipule que le traitement de la PR doit être basé sur une décision partagée entre le patient et le rhumatologue. Selon le concept T2T, la thérapie vise principalement à assurer une qualité de vie maximale à long terme. Cet objectif peut être atteint grâce à un contrôle optimal des symptômes, à une prévention des lésions structurales et à une normalisation de la capacité fonctionnelle et de la participation sociale. Autrement dit, il importe avant tout de mettre un terme à l'inflammation en visant une rémission clinique. Enfin, les recommandations T2T stipulent qu'une thérapie caractérisée par un rhumatoïde (PR), fixer les objectifs du traitement de commun accord avec eux, assurer un suivi strict des patients et, le cas échéant, adapter le traitement: tels sont, en quelques mots, les principes correspondant au concept «Treat to Target», une stratégie novatrice visant à traiter plus efficacement la PR. Ce concept a été présenté par le Pr Patrick Durez à l'occasion d'un symposium satellite organisé par Abbott lors du 15 maladie permet d'obtenir les meilleurs résultats dans cette pathologie. Pour cela, il y a lieu de mesurer l'activité de la maladie et d'adapter la thérapie lorsque l'objectif n'est pas atteint. de définition claire de la rémission clinique», déclare le Pr Durez. «Afin d'évaluer l'activité de la maladie, nous utilisons souvent des échelles ou des critères différents, qui aboutissent à des résultats divergents», explique- t-il. «Le score DAS28 est une échelle utile, mais qu'il est préférable de ne pas employer dans un certain nombre de situations, par exemple chez les patients particulièrement touchés au niveau des pieds.» Des experts ACR et EULAR ont tenté de déterminer des critères de rémission plus précis pour la PR, à appliquer plus particulièrement aux études cliniques, ce qui a abouti à la définition booléenne suivante (2): nombre d'articulations douloureuses 1, CRP 1mg/dl et évaluation globale par le patient (sur une échelle VAS 0-10) 1. «Ces critères sont destinés aux études cliniques», insiste Patrick Durez. «Dans la pratique quotidienne, je pense qu'il importe essentiellement de viser deux de ces paramètres, à savoir le nombre d'articulations gonflées 1 et le taux de CRP 1mg/dl. Les deux autres me semblent moins réalistes.» Si la rémission clinique s'avère importante, Patrick Durez souligne toutefois que cet élément ne représente qu'un seul aspect de la rémission. «Il faut aussi être attentif à la rémission fonctionnelle, essentielle à la qualité de vie du patient. J'estime que nous devons également cibler une rémission structurale en pratique.» L'évaluation de la rémission structurale peut être réalisée par RX ou échographie. «Dans tous les cas, il y a lieu de discuter systématiquement avec le patient de l'objectif clinique et/ou structural à cibler. Si vous atteignez cet objectif, vous pouvez envisager de mettre progressivement un terme à la thérapie. |