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ORC186F_2011
T
oute thérapie inefficace ou
fonctionnant insuffisamment
représente du temps perdu
pour le patient atteint de PR. Certaines
stratégies permettent aujourd'hui
d'éviter au maximum ce scénario. Le
Treat to Target, ou T2T, constitue un
exemple type (1). Ce concept inclut
10 recommandations fondées sur
un certain nombre de principes de
base généraux. Le premier principe
stipule que le traitement de la PR doit
être basé sur une décision partagée
entre le patient et le rhumatologue.
Selon le concept T2T, la thérapie vise
principalement à assurer une qualité
de vie maximale à long terme. Cet
objectif peut être atteint grâce à un
contrôle optimal des symptômes,
à une prévention des lésions
structurales et à une normalisation
de la capacité fonctionnelle et de
la participation sociale. Autrement
dit, il importe avant tout de mettre
un terme à l'inflammation en visant
une rémission clinique. Enfin, les
recommandations T2T stipulent
qu'une thérapie caractérisée par un
Expliquer précisément aux patients en quoi consiste la polyarthrite
rhumatoïde (PR), fixer les objectifs du traitement de commun accord
avec eux, assurer un suivi strict des patients et, le cas échéant,
adapter le traitement: tels sont, en quelques mots, les principes
correspondant au concept «Treat to Target», une stratégie novatrice
visant à traiter plus efficacement la PR. Ce concept a été présenté
par le Pr Patrick Durez à l'occasion d'un symposium satellite organisé
par Abbott lors du 15
e
congrès de la SRBR (28-30 septembre, Anvers).
objectif clair ciblant l'activité de la
maladie permet d'obtenir les meilleurs
résultats dans cette pathologie. Pour
cela, il y a lieu de mesurer l'activité
de la maladie et d'adapter la thérapie
lorsque l'objectif n'est pas atteint.
Mesurer pour connaître
«Le problème tient en l'absence
de définition claire de la rémission
clinique», déclare le Pr Durez. «Afin
d'évaluer l'activité de la maladie, nous
utilisons souvent des échelles ou des
critères différents, qui aboutissent à
des résultats divergents», explique-
t-il. «Le score DAS28 est une échelle
utile, mais qu'il est préférable de ne
pas employer dans un certain nombre
de situations, par exemple chez les
patients particulièrement touchés au
niveau des pieds.» Des experts ACR
et EULAR ont tenté de déterminer des
critères de rémission plus précis pour
la PR, à appliquer plus particulièrement
aux études cliniques, ce qui a abouti
à la définition booléenne suivante (2):
nombre d'articulations douloureuses 1,
nombre d'articulations gonflées 1,
CRP 1mg/dl et évaluation globale par
le patient (sur une échelle VAS 0-10) 1.
«Ces critères sont destinés aux études
cliniques», insiste Patrick Durez. «Dans
la pratique quotidienne, je pense qu'il
importe essentiellement de viser deux
de ces paramètres, à savoir le nombre
d'articulations gonflées 1 et le taux
de CRP 1mg/dl. Les deux autres me
semblent moins réalistes.»
Si la rémission clinique s'avère
importante, Patrick Durez souligne
toutefois que cet élément ne représente
qu'un seul aspect de la rémission.
«Il faut aussi être attentif à la rémission
fonctionnelle, essentielle à la qualité
de vie du patient. J'estime que nous
devons également cibler une rémission
structurale en pratique.» L'évaluation
de la rémission structurale peut être
réalisée par RX ou échographie. «Dans
tous les cas, il y a lieu de discuter
systématiquement avec le patient de
l'objectif clinique et/ou structural à
cibler. Si vous atteignez cet objectif,
vous pouvez envisager de mettre
progressivement un terme à la thérapie.
Traitement de la PR:
les atouts du «Treat to Target»
ABBOTT SA/NV BE 11
ADAM 13135 - 3 NOV 2011
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