d'un seul examen par IRM, d'effectuer des mesures à dif- férents endroits dans différents muscles. Ceci est parti- culièrement avantageux pour l'évaluation de structures musculaires situées en profondeur dans le système mus- culo-squelettique, qui ne sont pas directement accessibles à d'autres méthodes d'examen, comme l'EMG de surface ou intramusculaire, et ce en raison de leur profondeur et de la proximité d'autres structures telles que des viscères. De ce fait, l'IRM-fm a gagné en popularité dans les études évaluant la fonction musculaire, lors desquelles on teste la musculature paravertébrale profonde (23, 29, 32, 34, 36, 37). Auparavant, celle-ci s'avérait difficile à atteindre par EMG invasive, et la méthode n'était pas dénuée de risques (3, 38-41). Emg, commE lE croSS-talk luer les niveaux d'activité des muscles en temps réel, l'uti- lisation de cette technique va souvent de pair avec d'autres problèmes. Avec une EMG de surface, il est difficile d'obte- nir un signal reflétant l'activité isolée du muscle visé. Pre- mièrement, les muscles plus profonds sont difficilement, voire pas du tout accessibles avec des électrodes de surface (42). Deuxièmement, le signal est souvent contaminé par l'activité électromyographique des muscles avoisinants. Ce dernier phénomène porte le nom de cross-talk ou détec- tion croisée (16). L'utilisation de l'EMG intramusculaire permet de surmonter ces deux problèmes. À cet égard, l'activité musculaire est enregistrée par le biais d'un fil ou d'une aiguille que l'on introduit dans un muscle. L'incon- vénient de cette technique est que l'électrode intramus- culaire capte des signaux provenant d'un groupe d'unités motrices en relation avec l'endroit d'insertion de l'élec- trode, et qui n'est peut-être pas représentatif de l'activité de l'ensemble du muscle. Par contre, l'IRM-fm permet d'ef- fectuer des mesures sans ces problèmes de cross-talk. En outre, l'IRM-fm évite également les éventuels problèmes de signaux rencontrés avec l'EMG, suite à la résistance du tissu sous-cutané et au type d'électrode. les pacemakers, clips d'anévrismes cérébraux, corps étran- gers métalliques et la claustrophobie, plusieurs limitations sont inhérentes à la mesure par IRM-fm. Des aspects tant spatiaux que temporels limitent les possibilités de cette technique. Tandis que l'EMG permet de mesurer en temps réel l'activité musculaire dans n'importe quel espace, l'IRM-fm implique que l'exercice soit effectué dans un local adjacent, afin que le volontaire puisse facilement s'in- staller dans l'appareil d'IRM, tant avant que directement l'effet de latence sur la mesure du T2-shift, résultant du délai entre la fin de l'exercice et le début des clichés d'IRM, n'est pas encore tout à fait compris. disponibles, que l'IRM-fm ne soit indiquée que pour éva- luer des exercices impliquant au moins un effort d'inten- sité modérée (> 40% du maximum). On ne sait jusqu'à présent pas clairement ce qui se passe lors des exercices pratiqués à une intensité plus faible ou plus élevée. Bien que plusieurs études aient démontré une relation entre l'intensité de l'exercice, l'amplitude du signal d'EMG et les temps T2 (24-26), on ne connaît toujours pas le seuil d'activité musculaire minimal nécessaire pour obtenir un shift significatif du signal. L'EMG aurait un seuil moindre que l'imagerie par RM pour détecter l'activité musculaire (10). Une étude lors de laquelle on a examiné la sensibilité a révélé que les modifications des temps T2 pour les flé- chisseurs du coude peuvent être détectées moyennant seu- lement deux répétitions, effectuées à une intensité élevée (80% du maximum) (10, 22, 23). Lors des exercices pra- tiqués à une intensité moindre (25% MVC), cinq contrac- tions sont nécessaires pour qu'on puisse enregistrer des modifications des temps T2 (22). Nous pouvons conclure que, tant dans le cadre de la recherche qu'en pratique cli- nique, l'IRM-fm et l'EMG peuvent s'utiliser indépendam- ment l'une de l'autre pour évaluer l'activité musculaire. Le choix entre les deux méthodes dépend essentiellement du domaine d'intérêt, en l'occurrence les processus métabo- liques ou l'activité électrophysiologique sous-jacente. Il est indéniable que la combinaison de ces deux techniques offre des informations complémentaires. une méthode intéressante, en plein essor, pour évaluer musculaire, les muscles voisins et même des muscles qui se chevauchent, et ce sans cross-talk. La valeur de l'IRM-fm peut être remise en question lors d'activités musculaires pratiquées à une intensité faible et élevée. informations sur la fonction musculaire. inconnue. |