résolution et équipés de transducteurs à haute fréquence, qui permettent d'obtenir un niveau de détail anatomique jamais atteint auparavant. La Figure 4 présente des anomalies échographiques dans l'ostéoarthrite érosive. Il existe certes une discordance remarquable entre le nombre d'études échographiques dans les affections inflamma- toires et les pathologies dégénératives. l'étude des observations échographiques dans l'ostéoarthrite érosive. Annamaria Iagnocco et ses collaborateurs (3) ont été les premiers à montrer une bonne concordance entre la détection d'érosions centrales radiographiques et écho- graphiques. La spécificité de l'échographie était de 100% (ce qui signifie qu'aucune érosion n'a été observée avec l'échographie dans l'arthrose non érosive de la main). Dans le cadre de nos propres travaux (4), dans lesquels des patients souffrant tant d'ostéoarthrite érosive que d'arthrose non érosive de la main ont été étudiés, nous avons montré que l'échographie présente une sensibilité remarquablement supérieure à celle de la radiographie pour la détection des érosions dans l'ostéoarthrite éro- sive (45 érosions supplémentaires dans 558 articulations). La spécificité est également excellente. Quatre érosions seulement ont échappé à la détection par l'écho graphie, car elles étaient dissimulées sous des ostéophytes et tombaient ainsi en dehors de la fenêtre acoustique échographique. Nous avons également fait l'observa- tion frappante qu'il existait un pourcentage élevé de caracté ristiques inflammatoires dans les articulations des patients souffrant d'ostéoarthrite érosive, mais éga- lement dans l'ostéoarthrite non érosive. Cela concerne la gray-scale synovitis (16,5% dans l'ostéoarthrite éro- sive, 12,7% dans l'ostéoarthrite non érosive; p = 0,076), l'effusion de liquide articulaire (45,5% dans l'ostéo- arthrite érosive, 48,4% dans l'ostéoarthrite non érosive; p = NS), et le signal doppler puissance renforcé (2,2% dans l'ostéoarthrite érosive, 0,8% dans l'ostéoarthrite non érosive; p = NS). Il avait déjà été suggéré auparavant que les caractéristiques inflammatoires présentes dans l'ostéo arthrite érosive correspondent à la phase érosive à la radiographie (phase E). Notre étude a toutefois mon- tré que les caractéristiques échographiques et inflam- matoires sont présentes en dehors de la phase érosive et même dans la phase de l'ostéoarthrite non érosive à la radiographie. La question de l'existence d'une relation entre l'inflam- mation et le caractère érosif de la maladie reste donc sans réponse. Dans d'autres affections, il s'est également avéré qu'il peut se produire une progression radiographique malgré la répression de la synovite ou une rémission cli- nique. moins fiable et la radiographie conserve sa supériorité. Le groupe de travail OMERACT définit l'érosion comme une lésion à contour net, juxta-articulaire, visible dans deux plans, avec une rupture corticale au moins visible dans un plan. Les érosions centrales sont situées dans l'os sous- chondral à des endroits où il y a disparition du cartilage articulaire, tandis que les érosions marginales sont situées à la périphérie du cartilage articulaire de recouvrement. La Figure 5 illustre les anomalies détectées à l'IRM. (7) dans l'arthrose de la main montrent que l'IRM est plus sensible que la radiographie pour la détection des érosions: l'IRM a mis en évidence 4,1 fois plus d'érosions. Ce sont sur- tout les érosions marginales qui sont davantage détectées. Celles-ci sont associées à la présence de synovite, comme cela a déjà été observé dans la polyarthrite rhumatoïde et l'arthrite psoriasique, ainsi que d'oedème médullaire. des patients atteints d'ostéoarthrite érosive et non éro- sive ont été soumis à des examens par échographie, IRM et radiographie conventionnelle (8). Les observations de ces différentes modalités d'imagerie ont été comparées entre elles. Il en est à nouveau ressorti que l'IRM et l'écho- graphie sont plus sensibles pour la détection des érosions. La validité de l'échographie par rapport à l'IRM est démon- trée pour la détection des érosions et de la synovite. Cela signifie que l'échographie permet d'obtenir suffisamment d'informations dans la pratique clinique quotidienne. En outre, nous avons pu démontrer que de nombreux signaux inflammatoires étaient détectés par l'IRM dans des articu- lations de patients souffrant d'ostéoarthrite tant érosive que non érosive. Voilà qui soulève à nouveau la question d'un lien causal déjà suggéré entre l'inflammation et la survenue d'érosions. de gadolinium. Ils sont présents non seulement au niveau de la synovie des articulations interphalangiennes des doigts, mais également dans d'autres structures articu- laires, telles que les ligaments, les tendons, les enthèses et la moelle osseuse (7). Le rôle de cette coloration ligamen- taire n'est toutefois pas si clair, car un épaississement liga- mentaire et une coloration sont également fréquemment observés dans les articulations de personnes normales et âgées, qui ne souffrent pas d'une maladie dégénérative, suite à un stress mécanique. |