doit être clairement formulée. La moitié des médecins référents pensent que le radio- logue n'a pas examiné un organe donné si ce dernier n'est pas explicitement cité dans le rapport. 53,7 pour cent des radiologues admettent que les médecins peuvent effective- ment faire cette supposition. Plus de 90% des médecins et radiologues sont d'avis que l'ap- prentissage de la rédaction de rapports devrait constituer un volet obligatoire de la formation des radiologues en devenir. La formation devrait alors être proposée d'une façon bien structurée. D'ailleurs, le besoin de formation sur ce plan est encore renforcé par une autre étude de Jan Bosmans, qui constatait que la qualité des rapports des membres du per- sonnel d'un centre universitaire donné n'était pas meilleure que celle des assistants radiologues (2). inexistants, s'il s'agit d'un examen d'imagerie complexe (par exemple, échographie de l'abdomen), 84,5% des mé- decins référents optent pour un rapport structuré, avec des parties prédéfinies mentionnant séparément chaque sys- tème d'organes (Tableau 1). Cet avis est également par- tagé par la majorité des radiologues (55,3%). L'affirmation inverse, à savoir qu'un rapport doit nécessairement être rédigé en prose, est rejetée par 56% des cliniciens et 72,9% des radiologues. médicaux aux Pays-Bas et en Flandre (3). Elle avait pour objectif d'avoir une idée de la structure et de la longueur des rapports en analysant au total 525 tomodensitométries de l'abdomen. Il a été difficile d'en tirer des généralités. Ainsi, 13,5% des rapports n'avaient pas de conclusion, la lon- gueur des conclusions proprement dites variait d'un quart à la moitié du texte qui précédait. Beaucoup de caractéris- tiques des rapports semblaient surtout relever d'habitudes locales au sein d'un hôpital. Tant la longueur totale du rap- port que la longueur de ses différentes parties pouvaient considérablement varier. A signaler qu'aucun des rapports n'avait été rédigé sur la base d'un modèle structuré. Seuls 6 des 525 rapports présentaient une forme rudimentaire d'introduction selon différents systèmes d'organe, mais jamais sur la base d'un modèle préétabli. lE rapport radiologiquE? des suggestions d'améliorations du rapport. Les thèmes les plus récurrents concernaient la nécessité d'informa- tions cliniques et une réponse à une question clinique. Par ailleurs, les médecins référents exprimaient également le besoin d'une conclusion, d'une structure claire, d'une com- munication directe avec le clinicien proprement dit, d'une exhaustivité, de l'intégration d'images et de renvois à des images, de constats pertinents dépassant la question cli- nique, de la pose d'un diagnostic ou d'un diagnostic diffé- rentiel et de concision (4). et les cliniciens sont en faveur du rapport structuré. Ils l'expriment eux-mêmes lorsqu'on les interroge et for- mulent spontanément des suggestions sur les raisons pour lesquelles un rapport structuré constitue une bonne solution. Cela dit, intégrer le rapport dans la pratique de tous les jours semble relever du défi. Dans les rares cas au monde où une structure existe et où les rapports sont structurés, cela est souvent le résultat d'une implé- mentation rendue obligatoire par un radiologue faisant autorité. Dès que ce radiologue quitte le service, les radiologues retombent bien vite dans leur travers pro- saïque d'évaluation des images. Lorsque les radiologues ont adopté une certaine méthode de travail, il semble difficile de les en éloigner. Le rapport structuré exige en effet un profond remaniement de la méthode de travail. Par ailleurs, il n'existe pratiquement aucun programme approprié à l'établissement de ce rapport structuré. Jan Bosmans conseille aux développeurs informatiques de ne pas attendre que la demande vienne des radiologues pro- prement dits, mais qu'ils prennent les devants et qu'ils conçoivent les programmes appropriés pour les radio- logues intéressés. Enfin, Jan Bosmans pense que les radio- logues feraient mieux de ne pas attendre que l'obligation du rapport structuré vienne directement des autorités sans avoir réellement eu voix au chapitre, dès que les dé- cideurs politiques seront convaincus des avantages dudit rapport. Une contribution constructive aux nouvelles ini- tiatives, avec une participation massive des radiologues proprement dits, peut finalement mener à une situation bénéfique pour tous. 1. Bosmans Jml, Weyler JJ, de schepper am, parizel pm. the radiology report as seen by 2011;259:184-95. online first. doi: 10.1007/s13244-011-0118-z. |