mouvements mis en jeu dans les trois plans de l'espace et aux différents étages (cheville, genou, hanche) du membre inférieur relativement au bassin. Sur ce bassin, nous pou- vons également observer la balistique du tronc souvent révélatrice de compensation. Les angles du mouvement sont certainement utiles pour soutenir l'analyse observationnelle de la déambulation mais ils ne renseignent que peu sur la dynamique de celle-ci. A partir des données cinématiques, de paramètres anthro- pométriques simples et des forces d'appui au sol enregis- trées par des plateformes de force, des calculs de dyna- mique permettent l'estimation des moments et puissances des articulations de la hanche, du genou et de la cheville. (Rappelons que la puissance est le produit du moment par la vitesse angulaire). Ces puissances générées ou absorbées sont des indicateurs indirects des forces internes (muscu- laires) utilisées pour assurer la progression du système musculosquelettique. L'enregistrement EMG permet au départ d'électrodes généralement de surface de corréler le timing de contrac- tion des muscles avec les paramètres cinématiques et ciné- tiques. Associé aux diverses observations et scores cli- niques, l'ensemble des paramètres collectés est analysé, synthétisé au sein d'un rapport diffusable soit au format papier soit au format électronique, permettant de rejouer l'évaluation du patient. Cet article aborde la méthodologie utilisée lors de l'ana- lyse quantifiée de la marche et vise à donner des clés pour l'interprétation du rapport d'évaluation. associe des données provenant de systèmes optoélectro- niques, de plateformes de force, de vidéos, de l'électromyo- graphie et parfois de systèmes dynamiques de barométrie plantaire ou de mesure de la consommation d'oxygène. Lors de l'évaluation de la marche, le patient est équipé de marqueurs rétro-réfléchissants, placés sur des repères anatomiques choisis selon un modèle biomécanique et nu- mérisés en trois dimensions par des caméras à infrarouges (Figure 1). A partir de la position de ces marqueurs, des référentiels anatomiques seront construits sur chacun des segments, permettant le calcul tridimensionnel de la ciné- matique articulaire. Les angles articulaires ainsi produits seront associés aux valeurs des trois composantes de la force d'appui mesurées par les plateformes de force pour le calcul de la cinétique. L'activité électrique des muscles et leur période de contraction seront enregistrées par un système d'électromyographie de surface et synchronisées au cycle de marche. Lors des différents passages, le patient incluses dans le rapport électronique pour favoriser et aider l'interprétation des résultats de l'analyse de la marche. Un logiciel permet de produire des rapports électroniques lisi- bles au cabinet avec tous les graphiques et autres recon- structions 3D (Figure 2). Ces rapports sont basés sur une méthodologie d'observation structurée, objective et repro- ductible, qui aide à la décision thérapeutique et quantifie l'évaluation de l'efficacité des traitements orthopédique, médicamenteux ou de rééducation. |