en cas d'arthrite rhumatoïde logie, Universitätsklinikum Erlangen, Allemagne) a évoqué les interactions entre l'os et le système immunitaire en cas d'arthrite. Il a affirmé que les ostéoclastes sont essentiels à l'apparition d'érosions en cas d'arthrite rhumatoïde et souligné à cet égard le rôle du RANKL, du TNF et des lymphocytes T. Sur le plan thérapeutique, l'apparition des éro- sions peut également être influencée in vitro ou in vivo, notamment par les inhibiteurs du RANKL, les inhibiteurs du TNF, les inhibiteurs de l'interleukine 6 et les immunoglobulines CTLA4. Concernant la localisation précise des érosions, il semble que ce soient surtout les zones vulnérables aux petits traumatismes touchant les tendons et les ligaments qui soient importantes. o n toïde de longue date non traitée peut entraîner une sévère destruction de l'os et de l'articulation. La destruction osseuse paraît alors aussi impressionnante qu'en cas de méta stases osseuses. Il existe d'ailleurs des similitudes entre ces deux formes de destruction osseuse, affirme Georg Schett. La réponse inflammatoire en cas de synovite a non seule- ment des conséquences pour l'articulation proprement dite, mais aussi des répercussions systémiques, notam- ment sur les vaisseaux sanguins (athérosclérose), le foie (réponse de phase aiguë, répartition du fer), le cerveau (axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, dépression), le tissu adipeux (adipocytokines), le tissu musculaire (insulino- résistance) et l'os (faible densité minérale osseuse, fractures). La perte osseuse est, à long terme, l'un des principaux pro- blèmes de l'arthrite rhumatoïde. La majorité des patients souffrant d'arthrite rhumatoïde développent les premières érosions osseuses dès les deux premières années de la maladie. C'est aussi au cours des premières années de la maladie que la progression des lésions radiographiques évolue le plus vite (1). quelle mesure une arthrite rhumatoïde va s'accompagner d'une destruction articulaire érosive (2). C'est essentiel- lement le degré d'inflammation (maladie polyarticulaire, valeur de CRP élevée, raideur matinale de longue durée) qui joue ici un rôle important, selon Georg Schet. que l'érosion osseuse est impossible sans ostéoclaste. Des souris transgéniques qui produisent du TNF humain déve- loppent une forme sévère d'arthrite destructive. Lorsque ces souris sont croisées avec des souris sans ostéoclaste (souris déficientes en c-fos), les signes de l'arthrite restent tous présents dans la descendance, à l'exception de la destruction osseuse qui, elle, est totalement absente. L'arthrite a pour ainsi dire «lâché prise», commente Georg Schett (3). |