fm peut être pratiquée au moyen de la technologie de RM existant actuellement dans la plupart des hôpitaux, en fonction des examens de routine effectués chez les pa- tients, mais la rentabilité de l'utilisation de l'IRM-fm pour l'évaluation des patients et l'établissement d'un plan de soins est actuellement inconnue. Une étude de rentabilité est nécessaire pour évaluer si l'IRM-fm pourrait être inté- ressante pour orienter la revalidation/kinésithérapie. travail fourni par des muscles spécifiques au cours d'une activité pratiquée à des intensités données (exprimées en pourcentage du maximum). D'autres ont comparé le travail musculaire fourni à des intensités croissantes, jusqu'à la valeur maximale (13, 22, 25, 26, 43, 44). Des études plus récentes ont utilisé des mesures effectuées par IRM-fm pour étudier des schémas de recrutement musculaire spécifiques. À cet égard, différents exercices cliniquement significatifs sont comparés, et ce tant chez des personnes en bonne santé que chez des personnes souffrant de troubles musculo-squelettiques (11, 23, 27, 29, 32-35, 45). Par conséquent, le T2-shift est un biomar- queur puissant pour: 1) évaluer le recrutement musculaire au cours d'exercices spécifiques ou de protocoles de revalidation; 2) évaluer les modifications des types d'activité chez les patients souffrant de troubles musculo-squelettiques; 3) étayer scientifiquement l'efficacité d'interventions lors desquelles on tend à des modifications de l'activation mus- culaire. kinéSithérapiE SpécifiquES ou dE protocolES dE rEvalidation des schémas d'activation musculaire lors d'exercices per- tinents pour la pratique clinique quotidienne. L'excellente résolution spatiale de l'IRM permet d'étudier plusieurs muscles et d'évaluer si l'exercice est couplé à l'activation du muscle visé, dans quelle mesure ou à quelle intensité il a été activé et s'il s'est éventuellement produit une sub- stitution. Des études ont évalué l'activité musculaire lors d'exercices des membres inférieurs (extension du genou, extension et flexion de la cheville, marche et pédalage) (14, 26, 27, 46, 47) et des membres supérieurs ainsi que du tronc (15, 21-23, 29, 32, 34, 35). modification d'un des paramètres utilisés lors de l'éta- blissement d'une série d'exercices (type de contraction, de la cuisse s'avère par exemple davantage activé que les autres parties du muscle quadriceps au cours d'exten- sions du genou isocinétiques par rapport aux extensions isotoniques (49, 50). Kulig et al (48) ont étudié l'effet de la vitesse de contraction excentrique sur l'activité des fléchisseurs du coude principaux durant deux proto- coles d'exercices isotoniques. Ils ont trouvé une réponse variable aux différentes vitesses, ce qui n'avait jamais été démontré précédemment dans des études électro- myographiques similaires. Les résultats indiquent que les modifications de l'intensité du signal sont associées à des différences dépendant des tâches et qu'elles sont peut-être influencées par les besoins métaboliques et/ ou l'activation neurale (51). Cette étude indique que l'IRM-fm est une méthode de mesure plus sensible que l'EMG pour étudier ce phénomène. sujet de l'efficacité d'un exercice, étant donné que les résultats indiquent dans quelle mesure on sollicite un muscle ou un groupe musculaire spécifiques. Takeda et al (35) ont trouvé des augmentations significative- ment plus importantes du temps de relaxation T2 pour le muscle sus-épineux en réponse aux exercices empty can et full can (abduction de l'épaule effectuée dans le plan scapulaire, le pouce étant respectivement position- né vers le bas et vers le haut) par rapport à un exercice d'abduction horizontale chez des personnes en bonne santé. Ces résultats indiquent que ces exercices (empty can/full can) constituent une meilleure stratégie pour entraîner spécifiquement la fonction (p.ex. force, endu- rance) du muscle sus-épineux (52). Au sein de notre groupe d'étude, Cagnie et al ont utilisé l'IRM-fm pour évaluer l'activité des fléchisseurs cervicaux durant dif- férents exercices de flexion cervicale (32). Sur ce plan, il est clairement apparu que le muscle grand droit anté- rieur de la tête (profond) était plus actif que les fléchis- seurs cervicaux plus superficiels au cours d'un exercice de flexion craniocervicale. Ceci a confirmé le caractère adéquat d'un exercice de flexion craniocervicale pour les patients souffrant de nucalgies, connus pour présenter une diminution de l'activité des muscles fléchisseurs cervicaux profonds en présence d'une activité accrue des muscles fléchisseurs superficiels (53). Ces résultats étaient cohérents vis-à-vis d'une étude précédente de Cagnie et al, lors de laquelle des mesures par EMG ont été utilisées pour étudier les exercices de flexion craniocer- vicale (54). Une autre étude comparable a récemment été conduite par Elliot et al (3), durant laquelle l'IRM-fm a été utilisée pour évaluer l'impact de l'orientation cranio- cervicale sur l'activité des extenseurs cervicaux pendant des exercices d'extension. Chez les volontaires en bonne santé, on a observé que tant les extenseurs profonds que |