moins évidente pour les patients mais avec la progres- sion de la maladie, la xérostomie se manifeste comme un syndrome douloureux avec la sensation de brûlures per- manentes de la bouche, une modification du goût, la fis- suration de la langue, une chéilite angulaire et des ulcères. La persistance de la xérostomie mène à des complications multiples : déchaussement dentaire, atrophie des papilles linguales (également connues sous le nom de langue de crocodile), plus grande incidence des infections des dents et de la muqueuse (principalement des candidoses) et, fi- nalement, la perte de la dentition (1). articulaires. Les polyarthralgies évoluent par poussées avec des phases de rémission. Les polyarthrites touchant les petites articulations sont symétriques et non érosives et peuvent même précéder le syndrome «sec». Les myalgies sont également une caractéristique fréquente, accompagnée par de l'asthénie, de la fatigue, des douleurs au toucher, réalisant un syndrome fibromyalgique (8). théliales nasales engendre de l'épistaxis, la formation de croûtes et une sinusite récurrente. La sécheresse trachéale a comme conséquence une toux sèche non productive avec dyspnée. Elle est présente chez plus de 50% des patients, sans anomalie radiographique. L'hyperréactivité bron- chique due à l'infiltration lymphocytaire pourrait mener à une petite obstruction des voies respiratoires. Lorsque l'hyperplasie lymphocytaire est importante, elle peut conduire à une obstruction grave des voies respiratoires ainsi qu'au développement des kystes et des bulles (9). tation classique du SS, mais elle peut se voir dans diverses connectivites. Les patients se présentent avec une toux, une dyspnée à l'effort, des infiltrats pulmonaires bilatéraux à la radiographie standard et plusieurs autres anomalies au CT-scan. Les étapes ultérieures de la maladie se carac- térisent par son évolution vers la fibrose et une alvéolite neutrophilique (10). La pneumonie interstitielle lymphoïde (LIP), précédem- ment considérée comme une caractéristique de la parti- cipation du poumon chez les SS, fait partie du spectre de l'ILD. C'est une conséquence de la prolifération du tissu lymphoïde associée aux bronches (BALT). Elle répond généralement bien aux stéroïdes. Cependant, environ 5% des patients dont la LIP progresse vont développer un lym- phome, la mortalité de ces patients pouvant aller jusque 50% (10). développer un lymphome, généralement de faible grade de type MALT. Une régulation à la hausse de la prolifé- ration des BALT pourrait résulter dans la transformation maligne avec le développement d'un lymphome pulmo- naire primitif. Typiquement, ces patients présentent peu de symptômes cliniques outre la toux, une légère perte de poids et la dyspnée à l'effort qui sont étonnamment mineurs, et sans relation avec les modifications radio- graphiques graves que l'on observe: micronodules, infiltrats nodulaires bilatéraux et confluents, épaississement des parois bronchiques, bronchogramme aérien et images en verre dépoli (9). L'hypertension artérielle pulmonaire est très rare chez les patients atteints de SS, 17 cas seulement ayant été docu- mentés dans la littérature. Un vasospasme prolongé et un remodelage vasculaire ont été attribués au développement de cette pathologie (11). deux caractéristiques principales de la participation du rein dans le SS. L'acidose tubulaire distale est la manifestation rénale la plus fréquente du SS se produisant dans jusqu'à 20% des cas. Très souvent, elle est asymptomatique, sans traduc- tion clinique ou biologique. La glomérulonéphrite est très rare dans le SS. Quand elle se produit, elle est souvent due à une cryoglobulinémie. L'examen histopathologique du rein montre la glomérulo- néphrite proliférative (12). d'autres manifestations cutanées sont présentes. Un purpura pourrait être présent chez près de 30% des patients. Il se présente sous la forme de pétéchies lo- calisées aux membres inférieurs. Se présentant sous la forme de poussées et rémissions, il est associé à un pronostic défavorable. Généralement, l'analyse histo- logique montre une vascularite leucocytoclasique. Ces symptômes disparaissent habituellement avec des corti- costéroïdes. Une cryoglobulinémie peut être présente chez les patients SS, et peut se présenter avec un tableau cli- nique de purpura. D'autres manifestations cutanées: éry- thème noueux, vitiligo et ulcères digitaux sont également possibles (13). large, autant périphérique que central, mais heureuse- ment peu fréquent (< 5%). Dans jusqu'à 80% des cas, la participation neurologique peut précéder le diagnostic (14). |